chapitre 24

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Avant-note importante : mon personnage critique les Serbes dans ses propos. Évidemment, ce n'est pas un reflet de ma pensée pour les Serbes et ça ne fait que partie des pensées et du caractère de mon personnage.

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Une heure plus tard, j'étais sur la piste du QG, prête à monter dans le jet avec Atanas. Ouais, il y avait carrément une piste d'atterrissage et de décollage au QG.

Évidemment, j'avais pris Spasitel avec moi. Étonnamment, Atanas n'avait rien dit. Je soupçonnais qu'il espérait gagner mon alliance en se montrant conciliant avec moi. Je pensais qu'il oubliait légèrement le fait qu'il avait essayé de me couper la main il n'y avait même pas une journée.

Tandis que le doberman entrait dans le jet en premier, je le suivais et Atanas monta derrière nous.

- J'espère au moins qu'on dormira dans un lieu confortable, dis-je en me trouvant une place.

- Si on est encore vivants ce soir, sûrement.

Je haussais les sourcils.

- Ah bah t'es fort pour encourager les troupes toi !

Il haussait les épaules.

- Les Serbes sont des fourbes.

- J'en ai connu certains qui étaient très bon dans certains domaines, lançais-je en admirant mes ongles cassés et sales à cause de la cave dans laquelle j'avais dormi depuis mon arrivée.

Atanas leva la tête vers moi et haussa un sourcil sans rien dire.

Tandis que Spasitel vint s'allonger à moitié sur mes genoux et sur le siège à côté du mien, le jet commençait à décoller.

Nous avions deux heures de vol et je n'avais pas envie de les passer à m'ennuyer. Je m'étais déjà beaucoup trop ennuyée dans cette cave. Alors je décidais de faire la conversation à la seule personne à qui je n'avais absolument pas envie de parler.

- Tu rêvais d'être chef de la mafia depuis longtemps ?

Il releva la tête de son téléphone et me répondit.

- Oui. Je préparais mon plan depuis trois ans déjà. Tu imagines à quel point je te connais bien. C'est par exemple de cette manière que je sais que tu n'as couché avec aucun Serbe ces trois dernières années.

Je grimaçais.

- Tu me dégoûtes. Tu sais quoi d'autre sur moi ?

Il éteignait son téléphone et réfléchissait.

- Tu ne manges jamais au petit-déjeuner, tu détestes les chats car tu y es allergique, tu adores les marques de luxe française, surtout Saint Laurent. Tu en veux d'autres ?

J'avais désormais la bouche entrouverte.

- Si tu veux je peux te communiquer des infos sur moi aussi, comme ça tu auras l'impression de me connaître.

- Non.

- Je mange souvent des œufs au petit-déjeuner, je préfère les chiens aux chats mais je n'aime pas particulièrement les animaux en général, et je porte beaucoup de costumes de chez Prada.

Étais-je censée en avoir quelque chose à faire ? Je détournais le regard pour bien lui faire comprendre que sa discussion m'ennuyait, sauf que le jet se stabilisa alors il en profita pour se lever, virer Spasitel du siège juste à côté du mien et s'y asseyait.

C'est vrai qu'il était tout le temps habillé en costume noir. Je l'avais très rarement vu avec une autre couleur.

- Je préfère la bave du chien sur mes genoux que partager le même air que toi, dis-je.

- Oh, ça meurtri mon cœur, As.

Je me tournais furieusement vers lui et remarquais qu'il était étrangement prêt. Son corps était bien assis sur son siège mais son visage était penché dans ma direction.

- Ne m'appelle pas As.

- Tu sais que l'on me surnommait comme ça, moi aussi ?

C'était vrai qu'il s'appelait Atanas. Mon prénom commençait et son prénom finissait par « As ».

- Qui faisait ça ??

- Ma mère.

Une seconde, je crus voir quelque chose passer dans son regard. Mais ce fut tellement rapide que je supposais m'être trompée. Je ne disais donc plus rien et me contentais de détourner le regard à travers le hublot. Décidément, il dévoilait des nouvelles facettes de sa personne tous les jours...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant