chapitre 51

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Aselya

Une fois de retour au QG, j'étais bien morose. Contrairement à ce que j'aurais pu penser, je m'étais bien amusée même avec la présence d'Atanas aujourd'hui. Après l'épisode du restaurant, j'avais acheté quelques fringues basiques et il avait déclaré que nous devions rentrés parce qu'il avait du travail.

Je compris vite en quoi constituait le travail en entendant hurler. Il s'amusait à torturer des gens. Curieuse, je décidais d'aller l'espionner. Pendant que le cri maculons retentissait, je poussais la porte discrètement et commençais à observer.

Un homme à la chevelure grisonnante et la bouche en sang était en train de crier. Atanas était en train de lui arracher les dents une à une avec une grosse pince. Ça devait faire mal.

- Répond-moi ! hurla-t-il, et je sursautais.

Ma réaction était assez normale puisque c'était la première fois que je l'entendais élever la voix. Il ne le faisait jamais quand il était avec moi.

- Je n'en sais rien ! bégaya l'homme en crachant du sang.

- Bon, alors je vais passer à tes oreilles. Dis-moi, tu penses que tu apprécierais leur goût avec un filet d'huile d'olive et d'origan ?

Puis, un faux rire lui échappa.

- Ah non je suis bête bien sûr que tu n'aimerais pas ça, l'origan est une épice vraiment ignoble.

Tout en riant à sa propre blague, il dirigea sa pince vers l'oreille du type. Mais soudain, une main se posa sur mon épaule et je me retournais brusquement, sans penser à maintenir la porte ouverte.

- Tu regardes quoi au juste ? Le détraqué fait encore des siennes ?

Je fronçais les sourcils.

- Eh bien il s'occupe de quelqu'un, ce qui est normal dans la mafia. Dis-moi, on ne t'a jamais inculqué le respect de ton chef ? Tu penses que ça lui plairait de savoir comment tu le surnommes ??

Je croisais mes bras sur ma poitrine et il partit en semblant mal à l'aise. Moi, j'étais agacée. Comment un simple homme de main pouvait-il manquer de respect à son chef de la sorte ?

Un autre cri retentit et me sortit alors de ma rêverie. Cette fois-ci, je poussais la porte d'un grand coup sec. Atanas se retourna vers moi, un air agacé et des éclaboussures de sang sur le visage.

- Tu ne vois pas que je suis en pleine discussion là ??

- AU SECOURS !! hurla le type, qui se prit par la suite un grand coup de pince dans le nez.

Je plissais les paupières. Ça, ça devait faire mal.

- Tu veux essayer ? me demanda Atanas en se tournant vers moi. C'est vraiment divertissant.

Un faux rire me prit.

- Non merci, je ne torture pas des gens par plaisir, je ne suis pas cinglée.

Il haussa les épaules.

- Comme tu veux.

Et sans se préoccuper davantage de moi, il plaça la pince sur le lobe de l'oreille gauche du type et tira d'un coup sec. Je quittais donc la pièce en soupirant, ennuyée par les cris de cet homme qui me perçaient les tympans. J'avais un cœur, bien évidemment que j'avais de la peine pour cet homme. Cependant pour qu'il se retrouve là, il devait y avoir une bonne raison.

Et tandis que je m'éloignais, je tombais sur la porte de son bureau, juste à côté de la salle de torture. Il était vraiment détraqué. Comme personne ne m'observait, je rentrais donc discrètement dedans, prête à découvrir tout ce que j'avais besoin de savoir sur lui. S'il y avait quelque chose à apprendre sur lui, je trouverais bien cela dans son bureau, non ? Il me semblait bien être le genre à cacher des informations importantes sur lui-même dans son bureau, et non dans sa chambre comme chaque personne normale.

Je m'approchais donc d'un meuble et ouvrais un premier tiroir. C'est partie...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant