chapitre 22

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Après avoir finalement trouvé le sommeil, je me réveillais après une longue nuit réparatrice. Ça faisait des jours que je n'avais pas dormi dans une vraie chambre et je n'en pouvais plus. J'avais presque l'impression d'avoir plus de courbatures qu'avant.

Je me rendais dans la salle de bain et faisais couler l'eau bien chaude. Il allait falloir frotter, j'étais sûrement encore pleine de crasse malgré l'unique douche que j'avais pris hier.

Je passais peut-être une heure dessous. Je me prélassais. C'était simple : cédait plus orgasmique qu'un rapport sexuel.

En même temps quand on voyait la tête de mes ex...

Lorsque j'en sortis, je me séchais les cheveux avec le sourire puisque littéralement aucune de mes affaires n'avait bougé de place.

Ensuite, je les brossais et partais en peignoirs dans ma chambre. Je me stoppais en découvrant un plateau posé sur mon lit, avec une lettre. Je m'en emparais et commençais à la lire.

« Je t'offre un bon petit-déjeuner pour me faire pardonner, j'espère que tu finiras quand même par t'associer à moi. Il y a peut-être beaucoup de viennoiseries. Je les ai compté, il y en a neufs, comme le nombre de tes doigts encore entiers. Je plaisante évidement. S'il n'y en a plus neufs, c'est que le clebs les a bouffé pendant ta douche ».

Je froissais le papier en levant les yeux au ciel mais fut tout de même tentée de compter le nombre de viennoiseries. Il y en avait bien neufs.

Je détournais le regard vers Spasitel, qui regardait mon plateau avec envie.

- C'est bien, tu n'y as pas touché ! m'exclamais-je.

Il commençait à remuer la queue mieux que certains de mes ex, pardon j'arrête avec mes ex, et je lui lançais donc un croissant qu'il attrapa en plein vol.

Il le dévora en quelques secondes à peine et je plissais les paupières de dégoût en imaginant que c'était de la chair humaine à la place.

Il vint par la suite me rejoindre sur le lit tandis que je commençais à manger un pain au chocolat très bon.

Je savourais donc mon plateau et ne laissais pas une seule viennoiserie, et buvais également quasiment toute l'eau. Je laissais la fin à Spasitel, il devait avoir soif. D'ailleurs, j'avais peur qu'il fasse ses besoins dans ma chambre. Il fallait sortir de là, malheureusement.

Je commençais à chercher dans mes vêtements et une pensée me revint soudain. Pourquoi est-ce qu'il m'avait fait porter une de ses chemises lors de la venue de son frère puisque toutes mes fringues étaient encore là ? Sûrement une manière indirecte d'assoir son pouvoir sur moi, et j'avais foncé dedans en courant...

J'enfilais donc une minijupe en jean, un top débardeur gris clair à l'effigie de Britney Spears que je possédais depuis mes douze ans et des cuissardes grises claires, puis sortais de la chambre.

Certains hommes me détaillaient, sachant pertinemment qu'au moindre geste suspect, ils m'enfermeraient à nouveau dans la cave.

Alors je me tenais tranquille, et mon chien marchait à mes côtés, la langue pendante.

J'avais des comptes à régler avec Atanas.

- Charmante...

Tiens, en parlant du loup. Je me retournais pour lui faire face avant même de franchir les premières marches de l'escaliers qui m'auraient mené au rée de chaussé.

- Tu as un humour bancal apparement, remarquais-je.

- Pas plus bancal que ta façon de t'habiller. Je suis sûr que je pourrais faire mieux.

Je fermais les yeux en soufflant. Je n'en avais pas grand chose à faire de ce qu'il pensait de ma tenue.

- Ne te mets pas dans un tel état je plaisantais, elle est très bien ta tenue, poursuivit-il.

- Tu crois vraiment que je viens te demander ton avis sur ma tenue ?? Tu m'as coupé un doigt hier soir ! Et si tu avais pu, tu m'aurais coupé le bras entier !!

Il leva les yeux au ciel et commençais à faire demi-tour.

- Toi et moi on va avoir une petite discussion, dit-il alors sur un ton sans appel.

Et comme j'avais très envie de le sermonner, je le suivais à vive allure en commençant à préparer mentalement quelques insultes...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant