Atanas
J'étais étonné de moi-même. Ce n'était pas mon genre de m'arrêter sur une femme. Celle-ci, elle me faisait quelque chose. Je ne savais pas réellement comment le décrire.
Désormais assis derrière mon bureau, je l'espionnais avec les caméras de surveillance. Elle n'avait pas quitté la salle d'entraînement mais elle ne s'entraînait pas : elle était debout là où je l'avais quitté et ne bougeais pas. Elle semblait réfléchir. C'était sûrement ce qu'elle faisait.
On toqua à ma porte et je redressais la tête de l'écran de mon ordinateur.
- Quoi ?
Un de mes hommes entra.
- Monsieur, peut-on retourner dans la salle d'entraînement ?
Je secouais la tête à la négative.
- Non, pas tant qu'Aselya y est.
Il hocha la tête et repartit. Je reposais donc les yeux sur les vidéosurveillances mais elle avait quitté la pièce. Ne la voyant nulle part ailleurs, je supposais qu'elle était retournée dans sa chambre. Je n'allais pas la déranger, même si j'en avais particulièrement envie...
**
Le soir, je mangeais seul dans la grande cuisine en me demandant si elle allait finir par venir. Elle ne mangeait pas souvent dans la pièce commune. Et plus le temps passait, plus j'étais agacé. Je voulais savoir pourquoi elle ne revenait pas me parler.
- Laisse-moi deviner, tu manges du chien ? retentit soudain sa voix.
Je relevais la tête vers elle et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Elle n'était plus avec ses vêtements de sport, elle s'était changée. Elle portait une robe décolleté rose pâle qui lui allait particulièrement bien.
Je me levais et m'approchais lentement d'elle.
- Que ça soit bien clair, je ne confirme pas que je suis attirée par toi comme toi tu sembles l'être avec moi.
Je hochais la tête. Je ne lui avais jamais caché qu'elle m'attirait, mais je ne pensais pas qu'elle pourrait être attirée par moi ne serait qu'un peu en retour.
- Et la prochaine fois que tu m'embrasses sans me le demander avant, je t'envoie mon genou entre les jambes.
Un rictus prit place sur mon visage. Alors que je n'étais plus qu'à quelques centimètres d'elle, mon regard dériva vers sa poitrine. Puis, je m'emparais d'une mèche de ses cheveux et l'enroulais autour de moi.
- Tu sais, je ne déconnais pas quand je disais que je pourrais te revendre en pièce sur le marché noir. Tes cheveux sont superbes, ils feraient une bonne perruque. Si tu essayes à nouveau de m'imposer autant d'exigences je serais sûrement tenté de le faire.
Et je venais reposer sa mèche sur la peau nue de sa poitrine peu couverte sans même la toucher. Puis, j'éloignais ma main d'elle et faisais demi-tour.
- Je sais que tu n'en serais pas capable, lança-t-elle alors dans mon dos. Tu n'as même pas été capable de me tuer ou tout simplement de me frapper pour te venger après que je t'ai poussé dans les escaliers. Mais bien tenté, Atanas.
Un demi-sourire prit place sur mon visage tandis que je l'entendais tourner les talons et remonter les escaliers. En fin de compte, elle n'avait pas tort. J'étais étrangement attirée par son corps et sa beauté, ainsi que la manière dont elle adorait me provoquer sans avoir peur des conséquences. Désormais, il était hors de question que je la tue ou que je la laisse partir. Je la voulais rien que pour moi et à personne d'autre. Elle ne quitterait jamais le monde de la mafia, qu'elle le souhaite ou non.
À partir du moment où je possédais quelque chose, je n'avais aucune envie de laisser quelqu'un d'autre en avoir la possession. C'était la même chose avec Aselya : je décrétais désormais qu'elle était mienne.
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Détraqué
Romance« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...