Joyeux Noël tout le monde ! 🎄
_____________________Le lendemain matin, Atanas me réveilla à quatre et demie. Il ne faisait même pas encore jour mais j'étais excitée : j'allais enfin reprendre du service pour la mafia le temps d'une matinée et m'occuper des ennemis. Malheureusement je n'étais pas seule, mon kidnappeur était avec moi et je ne pouvais rien y faire.
Nous montions en voiture après qu'il l'ait chargé de plusieurs AK-47 et glocks prêts à l'utilisation. Il ne m'avait pas demandé si je savais tirer, il savait que c'était le cas.
- Si tu me la mets à l'envers, je n'aurais pas le choix que de te tuer, me prévint-il en démarrant.
Je ne répondais pas. Désormais, j'étais concentrée sur mon objectif : buter des Serbes.
- Combien de temps de route on a ? demandai-je alors.
Il ne me répondait pas tout de suite.
- Trente minutes.
Je hochais lentement la tête.
- Ils seront combien ?
- Tu poses souvent autant de questions ?
Il se tourna vers moi à ce même moment et commençait à détailler mon cou dégagé puisque j'avais attaché mes cheveux en queue de cheval.
- Regarde la route ! m'exclamai-je alors qu'une voiture faillit nous rentrer dedans.
Il mit un grand coup de volant et l'évita au dernier moment. Je soupirais bruyamment.
- Est-ce que tu es genre obsédé par moi ou quelque chose dans le genre ? demandai-je rageusement.
Il commençait à rire.
- Je ne dors jamais sans te voir dans mes rêves.
- Je pensais que les types comme toi ne faisaient que des cauchemars.
Il haussa les sourcils.
- Tu ne m'as pas laissé finir. Je me réveille en pleurs à chaque fois que te vois dans mes rêves.
Je levais les yeux au ciel. Malgré moi, un léger sourire parcourut mes lèvres.
- D'habitude c'est moi qui sculpte un sourire sur les gens à l'aide d'un couteau.
Je plissais les paupières.
- Tu as toujours le chic pour gâcher l'ambiance.
Il haussa les épaules.
- Je n'ai pas d'amis, je ne sais pas comment maintenir une conversation. Mes parents ne me l'ont pas appris puisqu'ils sont tous morts. Mon frère a tué ma mère après l'avoir violé, et après je l'ai tué. Mais des années après.
Je fronçais les sourcils.
- Je le sais, j'étais là.
Il me jeta un coup d'œil.
- Ah ouais, c'est vrai.
Et il m'avait déjà raconté plusieurs fois que sa mère avait été tuée par son frère après qu'il l'ait agressée.
- Et toi, tu ne parles jamais de ta famille, dit-il.
- Il n'y a rien à dire. Mon père est mort et il ne me manque pas. Ma mère était une prostituée qui s'est faite assassiner par la mafia elle-même juste après que je sois née.
Il hocha lentement la tête.
- Tu n'as pas peur que je préfère te tuer toi plutôt que ces Serbes ? l'interrogeai-je alors.
- Non.
- Je te trouve bien confiant.
Il soupira.
- Je te l'ai déjà dit. Si tu essayes de me piéger je m'en rendrais compte avant que tu n'aies pu faire le moindre geste. Même si tu décidais de tenter de me tuer moi-même et pas les Serbes, tu ne me toucherais pas.
Je levais les yeux au ciel en soufflant, agacée par sa confiance en lui plus que débordante.
- Tu n'as rien à répondre ? demanda-t-il.
- Toi qui semble ne pas apprécier les insultes, ma réponse pourrait te décevoir.
Un rictus mesquin se dessinait sur ses lèvres tandis qu'il enfonçait la pédale d'accélérateur.
- Je ne sais pas toi, mais moi je suis de bonne humeur à éclater la gueule de quelques hommes.
Je haussais les épaules. Peu importait, tant que je pouvais me défouler sur quelqu'un ou quelque chose, j'étais preneuse...
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Détraqué
Romantik« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...