Une fois de retour au QG, je m'empressais d'aller prendre une douche.
J'avais chaud depuis le début du vol, j'avais besoin de me rafraîchir. Je ne restais pas longtmeps dessous, cinq minutes tout au plus, puis j'allais voir mes gars pour avoir une petite discussion bien animée.
- Tu te rends compte ? Je ne pensais pas qu'une telle chose pourrait m'arriver à moi ! fis-je en m'asseyant à côté de Laslow, un type à qui il manquait un œil.
Il ne disait rien et se contentais de regarder dans le vide. Je secouais la tête.
- Tu n'es pas intéressant. Même quand tu étais vivant tu ne l'étais pas.
Je me dirigerais par la suite vers Igor, et passais un bras autour de ses épaules.
- Qu'est-ce que tu en penses, toi ? Canon, pas vrai ? Doucement, elle reste ma captive pour le moment.
Je pris son visage entre mes mains pour le faire hocher la tête, et un sourire se dessinait sur mes lèvres.
- Tu vois toi, t'es plus intéressant depuis que tu es mort. C'était une bonne idée de te trancher la gorge.
Je lui envoyais un bisou avec ma main et me levais pour me diriger vers la sortie.
- C'est toujours vivifiant ces petites discussions avec vous les gars, merci ! Par contre vous sentez vraiment le bouc, pensez à aller prendre une douche, lançai-je en riant.
Comme aucun d'entre eux ne riait avec moi, je levais les yeux au ciel.
- Ça va je déconne, je sais que c'est de ma faute si vous êtes dans cet état.
Je ne recevais toujours aucune réponse, alors je quittais l'amphithéâtre et remontais dans la pièce principale, où je trouvais Aselya assise dans un des fauteuils en train de regarder la télévision.
- Je crois qu'au fond, tu m'apprécies, dis-je.
Elle haussa les sourcils.
- Ça, ça m'étonnerait.
- Pourtant tu es là au lieu d'être enfermée dans ta chambre.
Un faux rire lui échappait.
- Ça c'est parce que tu n'étais pas là, justement. Mais ne t'en fais pas, je ne compte pas rester ici bien longtemps maintenant que tu es revenu.
Je posais une main sur ma poitrine.
- Tu me brises le coeur.
- Je préférerais te briser les c...
Je la coupais en posant un doigt sur sa bouche.
- Ne sois pas vulgaire, voyons.
Elle chassait rapidement mon doigt d'un revers de main avec un air dégouté sur le visage. Je comprenais, j'avais touché un cadavre avec ce même doigt il n'y avait même pas cinq minutes.
- Ne me touche pas.
- Tu n'aimes pas le contact ?
- Je déteste ça.
Un sourire se dessinait sur mon visage car je savais parfaitement pourquoi. J'étais persuadé qu'elle était incapable de se l'avouer à elle-même, mais les attouchements commis par son père l'avaient bien plus atteinte que ce qu'elle ne laissait paraître, qu'elle s'en rende compte ou pas.
- Pourquoi tu souris sale pervers, t'as envie de me coincer et de me toucher pendant que je te hurle de me lâcher ??
Je haussais les sourcils. Dis-donc, elle avait une imagination débordante.
- Non, ce n'est pas mon genre. Je suis tres respectueux envers les femmes.
- Oh oui, ce qui explique mon doigt coupé et le fait que je sois obligée d'utiliser une béquille pour marcher car tu m'as tiré une balle dans la jambe il y a moins d'une journée.
Un rictus se dessinait sur mes lèvres.
- Touché. Pour ma défense, tu as parlé d'un sujet sensible et tu as tenté de t'enfuir. Ces deux choses ont eu le don de me mettre dans une colère folle.
- En général quand les gens sont en colère ils se posent et en discutent avant de trancher les doigts des autres et de leur tirer dessus.
Je haussais les épaules.
- Tu arrêterais de m'en vouloir si je te disais que j'ai des problèmes de gestion de la colère ?
- Non, ça me donnerait encore plus envie de te tuer.
Et sur ces mots, elle se leva en s'aidant de la béquille qui l'aidait à marcher, et s'en alla dans sa chambre pour partir le plus loin possible de moi.
Ça commençait à être vraiment compliqué d'imaginer qu'elle finirait pas s'allier à moi...
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Détraqué
Romansa« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...