chapitre 95

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Tandis qu'elle se précipitait sur le doberman, je partais récupérer la télécommande et désactivais les explosifs pour m'assurer qu'elle ne courait plus aucun danger. Igor était mort, tous ses hommes n'allaient pas tarder à l'être et j'avais enfin réussi à arrêter cette guerre en la gagnant. Aselya était désormais mon alliée, je n'avais donc plus rien à craindre et plus personne dont je devais me méfier.

Je m'approchais d'elle et du chien, soucieux. Je n'étais pas du genre à m'attacher aux bêtes, mais comme Aselya l'aimait bien, alors je l'aimais bien moi aussi. Je constatais qu'il avait reçu une balle dans la poitrine et qu'il perdait trop de sang pour espérer pouvoir s'en sortir.

- Non... pourquoi est-ce que ça doit finir comme ça ? demanda tristement Aselya en caressant le chien qui s'était désormais couché, trop faible pour pouvoir tenir debout.

Une seule larme roulait le long de sa joue tandis qu'elle s'asseyait à même le sol pour être présente dans les derniers instants de vie de notre chien. Et tandis que sa respiration se faisait de plus en plus lente, ses yeux commencèrent à se fermer. Je m'agenouillais à côté d'Aselya et lui prenais la main, sans trop savoir pourquoi je faisais cela. Et finalement, la poitrine de Spasitel se souleva de plus en plus lentement, jusqu'à ne plus se soulever du tout...

- Il m'aura sauvé tellement de fois... lança Aselya en se tournant vers moi.

- Si tu veux, on peut le ramener au QG et le faire empailler.

Elle grimaçait, puis haussait les sourcils en constatant que je ne plaisantais pas.

- Non, je crois que ça ira. T'es vraiment un type particulier.

Je me relevais et lui tendais ma main pour l'aider, qu'elle prit.

- Je crois que c'est pour ça que tu as le béguin pour moi, lançai-je.

- Oui c'est ça, « le béguin ». Non mais tu me prends pour une adolescente ?

Ce fut à mon tour de grimacer.

- Si tu étais une adolescente je ne serais pas accro à toi. Je suis peut-être détraqué mais pas à ce point-là.

Et tandis qu'elle lançait un dernier regard au corp inerte de Spasitel, elle me répondit.

- Tu m'as coupé un doigt parce que je t'avais énervé, ne limite pas l'étendu de ta folie, chéri.

Un sourire en coin apparut sur mes lèvres.

- Comme tu le voudras, As.

Elle me souriait et nous commencions à marcher loin de cet endroit.

- Oh, attends une seconde, fis-je avant de me retourner vers mes hommes. Retournez-vous !

Ils s'exécutèrent et j'en profitais donc pour soulever la robe d'Aselya et lui arracher cette ceinture d'explosifs désormais inoffensifs. Ensuite, je replaçais sa robe correctement et appelais l'un de mes hommes. Il accourut vers moi et je lui tendais la ceinture ainsi que la télécommande qui les contrôlait.

- Tu vas retourner à l'intérieur, allumer le gaz et attacher cette ceinture autour de l'un des serbes. Quand tout mes hommes seront sortis, tu l'activeras et la fera exploser. Je veux tout voir voler en morceaux. Compris ?

Il hochait la tête et se précipitait vers l'intérieur du QG anciennement serbe.

- Ils auront intérêt à me respecter à tant qu'ils te respectent toi en tant que chef, lança alors Aselya.

- Oh, ils le feront. Et si l'un d'entre eux ose te désobéir, il ira rejoindre mon, enfin notre amphithéâtre.

Un rire lui échappait tandis qu'elle passait sa main autour de mon bras.

- Ce n'est pas parce que je suis maintenant chef à tes côtés que ça signifie que je veux avoir quoique ce soit à faire avec ces cadavres.

Je haussais les épaules.

- Comme tu veux, de toute façon je n'aime pas partager.

Et tandis que le bruit d'une explosion retentissait derrière nous, signe que le QG serbe allait bientôt disparaître définitivement, nous continuions le chemin qui menait jusqu'à la voiture que j'avais utilisé pour venir ici. Le plus vite nous retournerions en Bulgarie, le mieux ça serait...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant