chapitre 3

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Atanas

Je descendais les marches de la cave et l'aperçus enfin, assise sur le vieux matelas qui traînait dans la pièce : Aselya Bloom, fille de Georgi Bloom, ancien chef de la mafia bulgare. Elle était d'une beauté à couper le souffle, c'était bien dommage que la chose qui m'excitait le plus chez une femme, c'était son regard effrayée juste après s'être fait trancher la gorge.

Je sortais mon paquet de cigarettes et en sortais une, avant de lui proposer le paquet. Comme elle n'en prenait pas et se contentait de m'ignorer, je le rangeais dans ma poche avant d'allumer ma clope.

- Salut, Aselya.

- Ne parle pas avec moi. Je sais ce que tu veux.

- Tant mieux, ça sera plus rapide ainsi.

Un rire moqueur lui échappa, et elle croisa les bras sur sa poitrine.

- Si tu penses une seule seconde que je vais me soumettre à toi, tu rêves, connard.

Comme je n'aimais pas les insultes, je me contentais de lui balancer ma cigarette même pas fumée dessus, ce qui lui brûla l'avant bras. Puis, je commençais déjà à faire demi-tour.

- Tu changeras vite d'avis, ça je peux te le garantir. J'espère que tu as un métabolisme puissant, tu risques de rester longtemps ici, acclimate-toi bien.

- Tu vas vraiment me laisser pourrir dans une cave ?

Je me retournais mais à ce même moment, l'un de mes hommes entra.

- Je...

- Monsieur, monsieur ! me coupa-t-il la parole.

Sans attendre un instant, je sortis mon arme et lui tira une balle en pleine tête, puis un rire incontrôlable m'échappa.

- Je suis en pleine discussion avec la demoiselle, là, Élio. Tu ne vas quand même pas me faire honte ?

Je m'approchais du cadavre, et lui fis remuer la tête de gauche à droite. Puis, je faisais comme s'il venait me murmurer quelque chose à l'oreille.

- Oh ! m'exclamais-je. Élio pense que tu es une très jolie femme, et... oh, Élio, un peu de tenue voyons, ce n'est pas de cette manière que l'on parle des dames...

Je relâchais le cadavre tandis qu'Aselya me dévisageait.

- T'es complètement cinglé... murmura-t-elle.

Je lui envoyais un sourire.

- J'ai été ravi de te rencontrer, Aselya. Mais si tu ne me donnes pas vite ce que je veux, je finirais par te nourrir avec les restes de ce très cher Élio.

Et sur ces derniers mots, je quittais la pièce.

Je retournais dans mon bureau et en profitais pour nettoyer ma main bionique. J'étais plutôt maniaque comme personne, ce qui était drôle à dire à voix haute quant on songeait au fait que plus d'une cinquantaine de cadavres était en train de pourrir dans ma salle de réunion.

J'avais une main bionique reliée à mon bras droit depuis plus de trois ans. J'avais été enlevé puis torturé par un gang ennemi, et l'une des tortures avait été de me sectionner le poignet droit tout en me droguant à l'adrénaline pour que je ne tombe pas dans les pommes et que je vois ce qu'il était en train de se passer. J'en avais gardé un goût amer, malgré le fait que j'avais apprécié l'originalité de la torture. Depuis le temps, la rage s'était transformée en folie.

Quoique, peut-être que le fait de voir ma mère se faire violer puis tuer juste sous mes yeux par mon propre grand-frère y était également pour quelque chose. Ouais, je n'étais pas le seul tordu de la famille.

Je me reconcentrais sur mon objectif principal, et y réfléchissais. Pour le moment, je ne comptais pas me montrer trop insistant avec Aselya. Cependant si elle continuait à se débattre, je ferais tout le nécessaire pour la soumettre, et elle risquait d'y perdre quelques dents et même quelques membres...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant