Lorsque nos plats arrivèrent, je commençais par le hamburger végétarien. Franchement, c'était super bon.
- Depuis quand est-ce que la mafia a besoin de blanchir de l'argent ? On a le gouvernement dans notre poche.
- Ouais, mais je veux investir dans des trucs légaux. Tout est bon pour amasser plus de pognon.
Il n'avait pas tort.
- Alors, c'est bon ?
Je hochais la tête. Nous continuions le repas dans le silence et je mangeais mes deux hamburgers assez rapidement. Ensuite, nous sortions et je lui demandais de rester un peu en ville car je n'avais pas envie de rentrer de suite. Il accepta.
- Tu veux faire quoi ? me demanda-t-il alors.
Je marchais devant, et il me suivait.
- J'ai envie de nouvelles fringues.
Un grognement lui échappa.
- Je t'ai déjà accompagné faire les boutiques une fois, n'abuses pas de ma gentillesse.
- Et si je t'embrasse ?
- Quoi ?
- Non, rien.
Je savais pertinemment qu'il avait compris ce que je venais de dire. Je me tournais donc vers lui avec un sourire provocateur.
- C'est si facile.
Il plissa les paupières et se rapprocha de moi. Il posa ensuite sa main sur ma taille et me rapprocha lentement de lui.
- Oublie pas que je t'ai déjà coupé un doigt et qu'il t'en reste neufs autres auxquels je pourrais m'en prendre. En plus, je suis certain que Spasitel en adorerait le goût.
En entendant son prénom, le doberman qui marchait à mes côtés releva la tête. Je levais les yeux au ciel et reprenais la route l'air de rien.
- Je n'ai pas envie de rentrer au manoir tout de suite, on ne pourrait pas se contenter de marcher en silence ?
Il leva les yeux au ciel, avant de répondre.
- Ok, mais dans un parc tranquille. Je déteste la foule.
- Agoraphobe ?
- Non, j'ai pas peur des chats.
- Tu... oh, laisse tomber.
Et c'était en silence que nous gagnions un grand parc remplie de différentes espèces de fleurs. Je me souvenais être déjà venue ici avec une amie. Hélas, elle s'était faite tuer par son petit ami lorsqu'il avait découvert qu'on s'était embrassées lors d'une soirée trop alcoolisée. Je m'en étais toujours sentie coupable, mais j'avais vite tourné la page, il fallait éviter les attaches dans la mafia. En plus, j'avais tué son petit ami le jour de son enterrement. Lui aurait bien sa place dans l'amphithéâtre d'Atanas.
- Tu es pensive. Penses-tu à enfin t'allier à moi ? me demanda Atanas.
- Tu m'agaces. Simplement à cause du fait que tu insistes tant, j'ai envie de te répondre non.
Il ne dit rien pendant quelques secondes.
- Alors ça veut dire que tu penses réellement à potentiellement t'associer à moi ?
Je levais les yeux au ciel. Je n'arrivais pas à l'admettre à voix haute, alors je me contentais de lui répondre :
- Je n'en sais rien.
Il ne répondait pas alors je continuais mon chemin. Un parterre de roses attira particulièrement mon attention.
- Bon, tu veux rester longtemps dans ce parc ? Je crois que le clébard est en train de déterrer des tulipes, lança Atanas.
Je jetais un bref coup d'œil à Spasitel, qui avait la tête enfouie dans les tulipes, puis mon attention se reportait sur les roses. Elles étaient vraiment sublimes. Je voyais ensuite Atanas m'observer discrètement, comme s'il prenait des notes.
- On peut rentrer tout de suite, lançai-je alors. Ça serait idiot que tu te prennes une plainte de la mairie à cause des trous que fait Spasitel.
Et nous faisions donc demi-tour dans un silence des plus complets. Même de retour dans la voiture, le seul son qu'il y eut fut le grognement d'Atanas lorsque Spasitel monta à l'arrière avec ses pattes pleines de terre...
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Détraqué
Storie d'amore« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...