chapitre 31

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Atanas

Je rangeais mon arme dans la poche de mon jogging et marchais dans la direction d'Aselya, désormais au sol et la jambe en sang.

- Alors, tu pensais réellement pouvoir t'enfuir ?? lançais-je avec colère en m'accroupissant à côté d'elle.

Elle ne répondait pas et tentait de contrôler sa respiration. Oh, je supposais que ça faisait mal, et c'était bien fait pour elle.

- Allez, on rentre, ajoutais-je d'un air sadique pour l'énerver un maximum.

Comme elle ne pouvait pas marcher, je passais un bras dans son dos et l'autre sous ses genoux puis la soulevais. C'était assez compliqué comme je n'avais qu'une seule main. Dans la précipitation, je n'avais pas eu le temps de rattacher ma main bionique.

Comme elle souffrait, elle ne disait rien mais son regard me transmettait toute la haine qu'elle ressentait à mon égard.

Je reprenais la direction de l'hôtel et observais rapidement mon torse nu sur lequel coulait désormais le sang de sa jambe.

- Tu veux un bisou magique ? l'interrogeais-je, et elle grogna de rage.

Lorsque je passais les portes de l'hôtel, son clébard commença à nous suivre. Au moins, il était fidèle. Je manquais cruellement de ça avec ma captive.

Plusieurs hommes assis sur des sièges nous observaient, alors je haussais les sourcils et ils le détournèrent.

- Dis-donc, il y a des pervers qui nous fixent, ils essayent de regarder sous ta robe, lançais-je en replaçant sa robe rouge sur ses jambes.

- Je ne pense pas que ça soit mes jambes dénudées qui attirent leur attention, grommela-t-elle avec rage.

Je haussais les épaules.

- Avec moi en tout cas, tu aurais une protection assurée 24 heures sur 24 contre les types louches.

- Alors protège-moi de toi.

Je riais. Ah, c'était une bonne blague ça.

Je rentrais dans l'ascenseur et appuyais sur le bouton du penthouse.

- Repose-moi, exigea Aselya tendis que les portes se refermaient.

- Tu n'arriveras pas à marcher.

- Repose-moi !

Un sourire se dessinait sur mon visage.

- Comme tu voudras.

Et je la lâchais brusquement. Son corps s'écrasa au sol et une expression trahissant sa douleur se peignait sur son visage.

- Tu ne m'as pas dit comment te déposer, alors j'ai choisi moi-même, disais-je dans le plus grand des calmes.

Je lui proposais ma seule main de disponible, qu'elle balaya d'un geste avec sa propre main.

Elle s'accrochait à la barre de l'ascenseur pour s'aider à se relever tandis que je frottais le sang qu'il y avait sur mon torse.

- Il me faut un médecin, dit-elle.

- Tu m'étonnes.

- Alors appelles-en un !

Je haussais les épaules.

- Je ne suis pas pressé. Au pire si tu décèdes, je t'installerais avec mes gars dans l'amphithéâtre.

Ses sourcils se froncèrent.

- Je t'interdis de discuter avec mon cadavre.

Je lui souriais.

- Tu ne seras pas là pour t'en rendre compte, de toute manière.

Elle me fusillait du regard et se contentais de m'ignorer.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et comme la porte du penthouse était déjà ouverte, elle se dépêcha d'y entrer comme elle le pouvait. Tandis que moi, je m'agenouillais à côté du cadavre du type qu'elle avait descendu d'une balle en pleine tête. Son rire était si précis, si net. Elle avait de l'expérience, ça se voyait.

Ce qui m'excitait chez une femme ce n'était ni son corps, ni son visage... par contre la manière dont elle pouvait tuer quelqu'un sans sourciller et viser très précisément ça, ça m'intéressait.

Si elle venait à mourir un jour, je pensais lui réserver une place de choix dans mon amphithéâtre. Je ne laisserai pas mes autres gars y accéder, elle ne serait que pour moi.

Même si ce n'était pas vraiment le plan initial, je crois que cette fille commençait à m'intriguer...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant