Durant la soirée, j'avais revêtu une robe en soie légère à bretelles de couleur beige avec des chaussons en fourrure rouge. Ça n'allait pas spécialement ensemble, mais c'était confortable.
Je quittais ma chambre pour aller me prendre un truc à manger et je sentais quelques regards sur moi, comme à chaque fois. La plupart se demandaient si j'allais finir par tuer Atanas et reprendre la place de chef, d'autres mataient simplement ce que dévoilait ma robe.
Comme je m'ennuyais, j'avais envie d'égayer un peu la soirée, et j'avais déjà une idée de la manière dont j'allais le faire : je n'étais pas contre une petite partie de jambes en l'air. Cependant, je ne savais pas encore qui choisir, je devais faire bien attention à ne pas tomber sur un sadomasochiste comme lors de son bal où j'avais bien failli me faire découper. Nombreux étaient les hommes d'Atanas qui me dévisageaient sans équivoque, cependant ils me dégoûtaient tous. Après tout, je n'avais qu'à éteindre la lumière.
Je me rendais donc dans le salon, là où plusieurs types étaient en train de manger, et je les dévisageais tous un par un, assise sur le dossier d'un canapé. Je reconnaissais certains visages, et j'avais l'impression d'en découvrir certains pour la première fois. Il y en avait un qui me jetait des coups d'œil, et je me souvenais qu'il faisait partie de ceux qui m'avaient enlevé sur cette plage à Bali. Lorsqu'il remarqua que je le regardais également, il se leva et s'approcha de moi.
- Tu as quelque chose à me demander ? fit-il en me caressant le bras.
Je descendais du dossier du canapé pour être très proche de lui.
- Oui, est-ce que tu as un grand lit ?
Un sourire se dessinait sur ses lèvres.
- Bien sûr que j'en ai un, pourquoi ?
- Et si tu me le montrais ?
Il me prit par la main et m'emmena vers sa chambre. Nous montions des escaliers, et je croisais alors le regard d'Atanas, qui passait par là. Je détournais le regard sans le calculer plus longtemps et nous continuions chacun notre route.
Moi et le type dont je ne connaissais pas le nom passions le pas de la porte. Dès qu'il la ferma, il me plaqua contre la porte et commençait à m'embrasser à pleine bouche. Sa langue rejoignait la mienne et ses mains se promenaient de long en large sur mon compte.
- Je savais que je finirai par te baiser, lança-t-il en m'emmenant vers son lit.
- Je préfère que tu ouvres ta bouche seulement pour m'embrasser, lançai-je tandis qu'il me balançait sur son lit sans aucune douceur.
Il monta à califourchon au dessus de moi et recommença à m'embrasser. Les choses commençaient à devenir intéressante...
Atanas
Posé derrière mon bureau, j'observais la caméra de surveillance sur laquelle Aselya était en train d'embrasser l'un de mes hommes. Elle ne m'avait pas calculé lorsque nos regards s'étaient croisés, et ça m'avait énervé, je ne savais pas vraiment pourquoi.
Je n'étais pas idiot, j'avais bien remarqué que depuis quelques jours, mon intérêt pour Aselya était en train de se transformer. Et la voir se faire déshabiller par ce type ne me plaisait pas. Ma respiration commençait à s'accélérer lorsqu'il posa sa main sur son cou et commença à le serrer.
Je pourrais parfaitement le faire, moi aussi. Assez pour lui faire peur et qu'elle en redemande en même temps. J'étais persuadé qu'elle pouvait apprécier ce genre de chose. Elle cambra ses hanches contre l'entrejambe de mon homme et ce fut la goutte qui faisait déborder le vase. Je me levais, sortais de mon bureau et me dirigeais vers la chambre dans laquelle ils étaient.
Aujourd'hui, mon amphithéâtre allait accueillir un nouveau membre.
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Détraqué
Romansa« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...