chapitre 49

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Atanas

Aselya se dirigeait par la suite vers une boutique nommée « La jumpa » dont je n'avais jamais entendu parler, et je découvrais alors qu'il s'agissait d'une boutique de tenues de soirées.

- Je ne compte pas organiser d'autres soirées pour le moment, l'informai-je alors.

- Et alors, pourquoi tu te comportes comme le mari qui ne veut pas que sa femme dépense de trop ?

Je levais les yeux au ciel tandis qu'elle commençait à sélectionner des robes plus moulantes et décolletés les unes que les autres. Après en avoir sélectionnée quatre, elle se tourna vers moi.

- Je vais en cabine.

Je hochais la tête et la suivais pour m'assoir sur un pouf près des dites cabines, prêt à donner mon avis. C'était plutôt divertissant. Aselya était plus divertissante que mes hommes dans l'amphithéâtre, je devais bien l'admettre.

Lorsqu'elle sortait avec la première tenue, une robe bleu nuit à bretelles qui tombait jusqu'aux pieds avec un décolleté qui en ferait jalouser plus d'une, elle se tourna vers moi à contrecœur.

Je ne pouvais empêcher mon regard de se promener sur son corps et sur son visage. Cette femme était vraiment parfaite. Elle était sûrement l'une des plus belles femmes qu'il m'ait été donné de rencontrer, et c'était bien la première fois que je m'attardais sur la beauté de l'une d'entre elles.

- Alors ? fit-elle, agacée.

- Comment ne pas aimer une robe quand une femme exquise la porte ? lançai-je.

Elle me dévisagea quelques secondes et à mon grand étonnement, un léger rictus se dessinait sur ses lèvres.

- Ce n'est pas en me draguant de la sorte que je vais m'allier à toi.

Je me redressais, me levais et m'approchais d'elle.

- Ah oui ?

Je m'approchais encore plus, si bien que seulement quelques centimètres séparaient nos corps.

- Comment alors ?

L'espace d'une seconde, je la surpris en train de scruter mon visage avec confusion. Puis, elle se reprit immédiatement.

- Tu ne le peux pas, tu es un traître.

Je levais les yeux au ciel. Décidément, ce mot ne voulait pas quitter sa si jolie bouche.

- Tu saurais me dire quelque chose de positif, au moins une fois dans ta vie ?

Elle fit semblant de réfléchir.

- Oui, je trouverais tes yeux magnifiques s'ils étaient parcourus d'un voile blanc.

Je haussais les sourcils.

- Si j'étais mort, tu veux dire ?

- Exactement !

Et elle tourna les talons pour retourner dans la cabine d'essayage. Je passais alors une main sur mon front tout en me rasseyant sur mon pouf. Plus le temps passait, plus je me demandais si je finirais un jour par la faire devenir mon allié. Il fallait que je trouve une nouvelle manière de m'y prendre avec elle. Oui, mais laquelle ? Ou alors, je n'avais qu'à attendre deux ou trois mois, puis je la tuerais en faisant passer cela pour un accident. On ne devrait pas me suspecter, si ?

Je sortais de mes songes lorsqu'elle sortit avec la seconde robe. Noire, ample et attachée par le cou sans aucun décolleté.

- Je n'aime pas celle-là, commentai-je. Elle ne te ressemble pas.

- Qu'est-ce que tu en sais, si elle me resemble ou pas ? Ça ne fait pas si longtemps qu'on se conn...

Mais elle se stoppa en réalisant que je l'avais espionné pendant des mois avant de tuer son père et de la kidnapper.

- Et pourquoi est-ce qu'elle ne me ressemble pas, alors ?

- Tu es une femme sexy et qui aime se dévoiler. Une robe comme ça te rend presque transparente, elle ne te met pas en valeur.

Elle me dévisageait en plissant les paupières, se demandant sûrement pourquoi je lui faisais un compte rendu aussi précis.

Et finalement, elle retourna dans la cabine pour essayer les deux dernières. Étrangement, donner mon avis sur ses fringues me plaisait assez, car j'avais l'impression qu'elle prenait en compte ce que je disais. En fin de compte, on commençait peut-être à avancer...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant