- Je suis à la tête de la mafia, commençai-je presque timidement.
- Tu ne convaincs personne alors que c'est une assemblée de cadavres. Mets bien plus d'entrain ! lança Atanas.
- Je dirige la mafia ! m'exclamai-je avec plus de conviction.
Et puis je me rendais compte de la débilité de la situation. J'étais en train de parler à des cadavres, je ne prouvais rien à personne et même pas à moi-même en faisant cela. J'avais été entraînée par la folie d'Atanas, ce détraqué. Je descendais donc de la scène et me dirigeais vers la sortie.
- Je m'en vais, c'est naze, lançai-je en passant à côté de lui.
Mais juste au moment où j'allais sortir, il me barra la route en posant sa main sur le mur opposé à celui contre lequel il se tenait. Il pencha la tête à côté de mon oreille et prit la parole.
- Cette robe me rend dingue. Et te voir avoir un semblant de puissance me fait vraiment quelque chose.
Je tournais la tête vers lui et nos visages étaient à seulement quelques centimètres l'un de l'autre.
- Si je le pouvais je te tuerais, dis-je avant de pousser son bras et de sortir de la pièce.
En retournant dans la salle principale, j'avais l'impression que les lumières étaient encore plus tamisées qu'avant. Il y avait moins de monde, les gens étant sûrement en train de se livrer aux différentes activités proposées ce soir.
Je fis une petite pause et m'appuyais à un mur en sentant ma tête cogner. J'avais bu un peu trop de champagne, apparement.
- Ça va ? me demanda une stripteaseuse tout en ondulant des hanches contre sa barre.
Je hochais la tête et commençais donc à l'observer. Elle était splendide, et son body moulant violet lui allait à la perfection.
- Alors, la soirée vous plait ? me demanda un type en se posant à côté de moi contre le mur.
- Disons que oui, mais la perversité de certains me surprend réellement. Pourquoi vous êtes là, c'est quoi qui vous branche ?
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres.
- J'avais envie de découvrir les différentes activités proposées. Je dois bien avouer que je ne suis pas déçu.
Il scrutait mon corps avec envie et je réalisais qu'une bonne partie de jambes en l'aire pourrait peut-être me changer les idées et me faire oublier à le fait que j'avais perdu ma liberté.
- Et si on se trouvait une chambre ? lui proposai-je.
- Avec grand plaisir. Je sais où nous pouvons aller, suivez-moi.
Je le laissais donc me guider et fus surprise en le voyant me diriger vers la salle réservée aux fans de BDSM. Après tout, il ne savait pas que j'habitais ici et que nous aurions pu aller à l'étage, et c'était la seule pièce du bas qui comportait ce qui ressemblait le plus à un lit.
J'entrais la première, et il entra par la suite. Puis, il verrouilla la porte derrière nous.
- Asseyez-vous, dit-il en regardant les différents outils.
Pourquoi les regardait-il ? Je fronçais les sourcils lorsqu'il s'empara d'une paire de menottes.
- Ce n'est pas vraiment mon délire, ce genre de chose. Je préfère le sexe classique, lui annonçai-je en m'approchant de lui.
Il se tourna dans ma direction et me gifla brutalement. J'étais si surprise et bourrée que j'en tombais à la renverse. Il en profita donc pour m'attacher les mains grâce aux menottes et me souleva pour me déposer sur le lit chirurgicale.
- Si je suis là ce soir, c'est spécialement pour cette salle, m'avoua-t-il alors.
Énervée de m'être faite avoir, je lui donnais un grand coup de pied dans le torse. Cependant, j'avais du mal à calculer mes mouvements et il parvînt à venir s'assoir à califourchon au dessus de moi. C'était alors qu'il s'empara d'un fouet, et je compris que j'allais devoir me débrouiller pour me sortir de ce pétrin...
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Détraqué
Romantizm« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...