chapitre 6

21.5K 958 225
                                    

Très rapidement, je m'emparais d'une des scies posées sur le présentoir tel des gâteaux dans une boulangerie, et attaquais mon kidnappeur.

Évidemment, il était rapide et très réactif, alors sans crainte, il intercepta la scie de sa main bionique sans se blesser. Il l'arracha subitement à mes mains, ce qui me fit partir vers l'avant droit sur lui.

Il me rattrapa par la taille juste avant que je ne m'étale au sol comme une moins que rien, et me plaqua ensuite contre le montant de la porte.

- Attention Aselya, je suis tentée de te couper les deux mains, là. Et je te parle d'expérience, au début c'est plutôt compliqué à gérer.

Je ne me retenais pas plus longtemps et lui crachais à la figure. Et là, il fit une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Il essuya le cracha du dos de sa main et vint l'étaler sur ma joue.

J'étais dégoûtée d'avoir ma propre salive sur mon visage et qu'il ait encore gagné. Il me faisait bien comprendre que désormais, j'étais chez lui et plus chez moi.

- Connard ! m'exclamais-je tandis qu'il s'éloignait pour reprendre son chemin comme si de rien n'était.

Je ne savais pas quelle heure il était, mais il faisait déjà nuit. J'avais faim, mais il était hors de question de demander quoi que ce soit à ce fou.

- J'imagine que tu as faim, dit-il soudain comme s'il lisait dans mes pensées.

Je ne dis rien tandis qu'il retournait dans la cuisine dans laquelle il avait cuisiné de la viande humaine il n'y avait pas longtemps du tout.

Il commença à fouiller dans des placards et j'étais agacé à l'idée qu'il osait me tourner le dos sans crainte comme si je ne représentais aucune menace.

- Tu as de bon réflexes ? demanda-t-il soudain.

- Hein ?

Et sans que je ne m'y attende, il m'envoya un sachet de fruits secs dessus. Il m'atterrît en plein visage et je le t'amassais en grognant.

- Apparement non, répondit-il à ma place.

J'avais grandi dans le milieu criminel, il était évident que j'avais des bons réflexes. Cependant, je n'avais pas pour habitude d'attraper de la nourriture en plein vol.

J'ouvrais le sachet de fruits secs et commençais à le manger tout en le regardant se préparer des œufs au plat.

- Comment est-ce que tu peux manger après les actes barbares que tu viens de commettre ? l'interrogeais-je.

Il haussait les épaules.

- Il faut savoir passer à autre chose, dit-il. Il y a 8 milliards de personnes qui peuplent cette terre, un de plus ou un de moins...

Je fronçais les sourcils.

- Tu es un vrai psychopathe en fait. Tu ne ressens rien.

Il leva les yeux au ciel et contourna le comptoir.

- Oh si, j'en ressens des choses.

Il se rapprocha de moi jusqu'à ne laisser plus que quelques centimètres entre nous.

- Je peux te dire que j'en ressens des choses depuis que je t'ai aperçu en maillot de bain.

Je le dévisage en fronçant les sourcils tandis qu'il commence à sourire.

- T'es moche avec les sourcils froncés, fais-moi un beau sourire, dit-il en mettant ses pouces des deux côtés de ma bouche en tirant les côtés pour lui faire former un sourire.

- Ne me touche pas ! je m'exclame en prenant mes fruits secs et en m'éloignant.

Derrière moi, je l'entends rire aux éclats. Quel malade !

- J'ai besoin de vêtements ! je m'exclame alors.

- Je ne suis pas un monstre voyons, je ne vais pas te forcer à te trimballer en maillot de bain devant tous mes hommes qui seraient prêts à te faire des choses innommables. L'un de mes hommes a pris ta valise. D'ailleurs, je me demande s'il n'a pas reniflé tes sous-vêtements.

Tandis qu'une grimace de dégoût se peignait sur mon visage, il recommençait à se moquer de moi. Si j'en avais la possibilité, je pourrais torturer cet homme jusqu'à ce que mort s'en suive...

Mais malheureusement j'étais désormais kidnappée par Atanas et pour une durée encore indéterminée, je ne pouvais plus rien faire pour défendre mon honneur...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant