chapitre 7

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Atanas

Il était tard, peut-être deux heures du matin. J'avais ramené Aselya dans la cave malgré le fait qu'elle ait tenté de négocier une chambre à l'étage, mais j'avais strictement refusé.

- Je ne suis pas idiot, je le sais que ça va être dur de la soumettre. Le truc, c'est qu'il faut la brosser dans le sens du poil, mais elle est si agaçante ! T'en penses quoi, Joey ?

Il me fixa de son regard vide et fixé à jamais sur la droite. Je pris son visage et le fit hocher la tête en ma faveur.

- Bravo mon pote, j'adore quand on sait qui soutenir. C'est une garce.

Un verre sortit de sa bouche, et je commençais à sourire. Je l'attrapais et le regardais entre mes doigts.

- Dis-moi Joey, tu penses qu'Aseyla est du genre à avoir peur des bestioles ?

Il ne répondit pas, alors je me contentais de reposer le verre à sa place.

- Tu as raison. Elle a grandi dans la mafia, ça m'étonnerait qu'elle ait peur d'une si petite chose.

Je sortis de la pièce, et retournais dans mon bureau.

Là, je m'allumais une cigarette et commençais à la fumer, puis toussais et l'écrasais en pestant. J'aimais bien imiter les chefs mafieux que l'on voyait dans les films et les séries. Clairement, fumer faisait partie de leur personnalité. Or, la nicotine me donnait la gerbe comme à une femme enceinte à qui on aurait proposé des sushis.

On toqua à ma porte et j'intimais au type d'entrer. Je savais avant même qu'il entre qu'il s'agissait d'un homme car aucune femme ne travaillait pour moi. La plupart de mes hommes étaient des obsédés sexuels et je n'avais pas que ça à faire de passer mon temps à les recadrer : c'était mieux qu'ils n'en fréquentent pas et qu'ils restent concentrés sur leur travail.

- Bonjour patron, c'est à propos d'Aselya.

- Tiens, c'est étonnant, ironisais-je. Qu'est-ce qu'il y a ?

Il semblait nerveux.

- Dépêche-toi et donne-moi une réponse avant que je ne te descende.

Il soupira.

- Elle a quasiment tué José, patron. Il est conscient mais en très mauvais état.

Je levais les yeux au ciel.

- Et qu'est-ce qu'il faisait à côté de sa cellule exactement ?

- Il me semble qu'il a voulu passer du bon temps avec elle.

Je levais à nouveau les yeux au ciel.

- Mène-moi jusqu'à lui.

Il acquiesça et nous nous dirigions donc vers l'infirmerie, là où était apparement ce gros con de José. Lorsqu'il m'aperçut, assis sur un brancard, il redressa la tête.

- C'est une cinglée cette fille ! Permettez-moi de lui faire la peau !

Je m'approchais de lui et m'agenouillais pour être à sa hauteur.

- José, baise ma main.

Il fronça les sourcils mais ne posa pas de question. Il s'empara de ma main et en embrassa le dos.

- Bien, fis-je en me redressant. Tu n'as jamais appris à contrôler tes pulsions avant de travailler pour moi ? Si elle t'avait tué tu sais ce qu'il y aurait d'écrit sur ta tombe ? « Assassiné par une gonzesse qu'il n'a même pas réussi à sauter ». Je suis bon seigneur, je vais t'épargner cette humiliation.

Il me souriait.

- Merci patron.

Et je sortis mon flingue pour lui coller une balle dans la tête.

- Maintenant, on pourra écrire sur sa tombe : « assassiné par son chef ». Ça a plus de gueule.

Le type qui m'avait mené jusqu'ici dont je ne connaissais même pas le prénom mais juste la tête se dépêcha d'acquiescer.

- Je déteste les lèches-bottes, tu seras plus intéressant lorsque tu seras mort.

Et je lui tirais une balle dans la tête à lui aussi.

Décidément, les fidèles alliés étaient de plus en plus dur à trouver. Étonnement, je songeais au fait qu'Aselya, de part l'environnement dans lequel elle avait grandi, devait être une alliée assez fidèle quand elle le décidait...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant