chapitre 8

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Aselya

J'avais passé une nuit de plus dans la cave, et je ne m'en réjouissais pas. J'étais surement pâle et j'avais commencé à tousser. J'allais finir par crever ici sans même qu'Atanas ne me touche, en fait.

En parlant de ce dernier, il arriva soudain dans la cave, des vêtements sous les bras.

- Salut As, bien dormi ? ironisa-t-il en voyant la chair de poule sur ma peau.

Je me contentais de le fusiller du regard. Puis, il me balança les vêtements au sol.

- Enfile-ça. Aujourd'hui tu seras ma femme.

Je fronçais les sourcils.

- Je te demande pardon ??

- Mon frère me rend visite et il hait les femmes. S'il te tue, je suis dans la merde. Le seul moyen pour qu'il te laisse tranquille c'est le fait qu'il pense que tu es ma femme. Et ce n'est pas avec tes vêtements comportant 0,1% de tissu qu'il te respectera.

Je croisais mes bras sur ma poitrine.

- C'est hors de question. Au moins si je meurs, tu tomberas.

- Parce que tu serais assez débile pour crever d'une telle manière ?

Il avait raison, malheureusement. Un sourire triomphant se dessina sur son visage alors que je m'emparais des vêtements et les contemplais. En fait, il n'y avait qu'une grande chemise qui lui appartenait sans doute, avec une ceinture.

- Tu me pardonneras, je n'ai pas eu le temps d'aller faire du shopping...

Je levais encore une fois les yeux au ciel.

- Tourne-toi, ordonnais-je.

- Non.

Alors il voulait la jouer comme cela ? Tout en le fixant du regard, j'enfilais la chemise par-dessus mon maillot de bain, et enlevais ce dernier par la suite. Comme ça, il ne pouvait absolument rien voir. Un léger rictus se dessina au coin de ses lèvres tandis qu'il me regardait faire.

- Alors, on sort d'ici ? demandais-je en attachant la ceinture autour de la taille.

Il hocha lentement la tête et je passais devant lui, confiante.

- Je pense que tu as besoin d'une douche, tu sens, remarqua-t-il.

- Toi tu sais parler aux femmes putain. C'est de la faute de sui, si je sens ?

- Tu marques un point, releva-t-il. Au fait, tu dois avoir froid non ?

Je m'arrêtais en fronçant les sourcils.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Parce que ça se voit au travers de ma chemise... lança-t-il en jetant un coup d'œil à ma poitrine en se moquant et en me passant devant.

Je levais les yeux au ciel en recommençant à marcher derrière lui. Une fois que nous sortions de la cave dans laquelle j'étais retenue prisonnière, je me réchauffais instantanément.

Je fusillais du regard certains hommes qui se permettaient de me reluquer tout en tirant un maximum sur la chemise de mon ravisseur, qui était affreusement courte pour faire office de robe.

- Si tu étais mon alliée au lieu d'être mon ennemie, tu pourrais avoir ta propre garde-robe, lança Atanas.

- Je préfère encore qu'on me coupe un bras. Non, je préfère encore qu'on me coupe les deux bras.

Il s'arrêta brusquement et je lui rentrais dedans.

- Dis-donc, fallait le dire si tu cherchais ce genre de rapprochement, dit-il avec un rictus sur le visage.

Je levais les yeux au ciel pour la énième fois de la journée tandis que des coups retentirent à la porte.

- Ah, Atlas est là.

Il se dirigea vers la porte et se tourna vers moi avant de l'ouvrir.

- Tu feras attention, il déteste qu'on le regarde droit dans les yeux. Enfin rectification, il déteste quand les femmes se permettent de le regarder droit dans les yeux. Si tu le fais, il voudra sûrement te violenter, te violer et te tuer. Ensuite il se débarrassera de ton corps en le donnant à bouffer à des porcs.

- Bah dis-donc, tu en as de l'imagination, marmonnais-je.

Un faux rire lui échappa.

- Ce n'est pas mon imagination. La première fois qu'il a fait ce schéma-là, il avait 17 ans et c'était avec notre mère.

- Quoi ??

Et il ouvrit la porte pour accueillir son frère. Et c'est là que je compris que la folie ne s'arrêtait pas seulement à Atanas dans cette famille...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant