chapitre 60

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Aselya

Non, ce n'était pas possible. Du désir ? Moi ? Pour Atanas ? Cet homme m'insupportait autant que son égo bien trop large. Je secouais la tête et restais enfermée dans ma chambre toute la fin de la journée. Hors de question de croiser à nouveau ce type que je détestais...

**

Vers 2 heures et demie du matin, je me réveillais après un cauchemar assez pénible, dans lequel je revoyais mon père en train d'avoir des gestes qu'il ne devrait pas avoir avec sa fille. J'avais besoin de me changer les idées alors je sortais de ma chambre et descendais les escaliers pour aller me prendre un verre d'eau. Ensuite, je partais m'assoir sur le canapé gris du salon. Il était si grand qu'il pouvait accueillir une bonne dizaine de personnes. Il y avait toujours quelques hommes postés aux différentes entrées et fenêtres qui surveillaient l'extérieur ainsi que moi, mais je ne les calculais pas. À vrai dire, j'étais un peu perturbée suite à ce qu'il s'était passé avec Atanas un peu plus tôt. Pourquoi est-ce que je ne l'avais pas repoussé ? S'il n'avait pas fini par s'éloigner, est-ce que j'aurais moi-même fini par m'éloigner ? Oui, sûrement, il n'y avait pas d'autre option possible.

- Il parait que trop réfléchir peut tuer, lança soudain une voix dans mon dos.

Et je levais les yeux au ciel en comprenant qu'il s'agissait pile de la personne que je souhaitais le moins voir ici. Atanas s'asseyait à côté de moi, un verre contenant un liquide ambré à la main.

- Tu ne dors jamais où tu passes simplement ton temps à m'espionner ?

- Les deux. Je dors peu et j'adore t'observer.

Je tournais la tête vers lui.

- Il te manque vraiment une case à toi.

Il hochait fièrement la tête.

- Je crois, oui. J'ai beaucoup apprécié le fait que tu me défies sans avoir peur des conséquences.

- Et de qu'elles consequences est-ce que je devrais avoir peur, exactement ?

Il sortit alors un glock et me soulevait le menton avec.

- Je pourrais faire ceci sans sourciller...

Et d'un coup agile, il pointa son arme sur l'un de ses hommes et lui tira une balle en plein cœur sans même regarder s'il visait juste. Puis, il plaça le glock sur ma tempe.

- Je pourrais faire exploser ton joli visage.

- Alors pourquoi est-ce que tu ne le fais pas ?

Il commençait à sourire.

- Parce que tu m'as envoûté et je préfère t'avoir comme prisonnière toute ma vie plutôt que de te laisser seule dans mon amphithéâtre remplie d'hommes plus vicieux les uns que les autres.

Je plissais les paupières.

- Ils sont morts. Aucun cadavre n'a jamais fait de mal à quoi ou qui que ce soit, à ce que je sache.

Il inclinait la tête sur le côté.

- Si je te plaçais dans cet amphithéâtre, cela voudrait dire que je t'aurais tué. C'est ce que ça signifiait.

Je haussais les sourcils.

- Oh, je vois.

Alors il préférait m'avoir vivante et non soumise à lui plutôt que morte et enfin avoir la paix ? Je ne savais pas comment cela était possible, ce n'était pas comme si je l'avais dragué ou que j'avais tenté de le séduire.

- Surprise ? demanda-t-il en avalant une gorgée de ce qu'il y avait dans son verre.

- Plutôt, oui. Pourquoi est-ce que je t'attire tant que ça ?

Un sourire en coin parcourut ses lèvres.

- Parce que c'est la première fois qu'une personne s'oppose à moi et qu'au lieu de m'agacer, ça me plaît...

Cette fois-ci, c'était à mon tour d'incliner la tête sur le côté. Malgré moi, ses paroles restaient dans un coin de ma tête. Il y avait un peu moins d'une journée, il m'avait sauvé la vie et maintenant, il me faisait clairement comprendre qu'il était attiré par moi. L'idée ne me répugnait pas tant que ça à vrai dire, et je ne savais pas pourquoi. Je me demandais simplement où tout ça allait finir par nous mener...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant