chapitre 86

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- Aselya, réveille-toi.

J'ouvrais péniblement les yeux et jetais un coup d'œil au réveil. Il était dix heures du matin passées.

- Le jet d'Igor vient de se poser sur le toit.

Je hochais la tête et partais dans la salle de bain pour constater mon état. Mon cou était parcourut de marques violacées et une partie de mes lèvres avait doublé de volume. Ce n'était agréable ni à sentir ni à voir. Par la suite, je décoiffais mes cheveux pour me donner un air de personne au bout du rouleau, et m'habillais d'un simple débardeur blanc avec un jogging. Si je portais mes fringues habituels, ça n'irait pas avec mon personnage.

Après, Atanas et moi descendions à la cave pour qu'il m'y enferme. Il fallait prétendre que j'étais soumise jusqu'au bout. Il m'attachait donc un poignet à une chaîne accrochée au mur, puis s'installait à côté de moi.

- Alors, tu es prête à jouer la comédie ?

- J'ai grandi dans la mafia, alors bien sûr que je suis prête.

Un sourire parcourut son visage tandis que l'un de ses hommes arriva pour nous prévenir qu'Igor attendait dans le salon.

- Bon, je vais y aller. Je te pris d'avance de m'excuser pour la manière dont je te traiterai devant lui.

Je hochais la tête avec un sourire, et il prenait la direction de la sortie.

- Attends, l'interpellai-je. Embrasse-moi une dernière fois.

Un léger sourire parcourut ses lèvres tandis qu'il revint sur ses pas et m'embrassais par la suite pendant de longues secondes. Puis, il s'éloignait et sortait de la cave pour aller accueillir Igor.

J'étais plutôt perturbée, Atanas venait de m'embrasser et j'avais ressenti une sorte de sensation étrange dans mon ventre. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ?

Tout en y réfléchissant, j'attendais que le temps passe en me demandant si le plan allait échouer ou non, et si je parviendrais à remettre les pieds en Bulgarie après avoir atteint la Serbie.

Je sortais de mes pensées lorsque la porte de la cave s'ouvrît sur Atanas et Igor. Ce dernier me regardait avec un sourire plus que ravi sur les lèvres.

- Bonjour, Aselya. Tu es encore plus belle que la dernière fois que je t'ai vu, et j'avais déjà beaucoup envie de te rencontrer plus intimement à l'époque...

Je grimaçais. La dernière fois que je l'avais rencontré, j'avais 17 ans et j'étais encore mineure. J'avais vraiment envie de lui cracher dessus, ce pedophile ne méritait que ça.

- Tu sais que ton père avait prévu de te faire m'épouser ? Heureusement qu'Atanas a maintenu le deal. J'aurais anéanti la mafia Bulgare, sinon.

Un faux rire m'échappait.

- Bah oui, parce que c'est bien connu que la mafia Serbe a plus d'alliés que la mafia Bulgare.

Il me fusilla du regard, s'approcha vite de moi et me gifla.

- Oh crois-moi, je vais bien t'éduquer toi.

- Oh vous voulez dire comme on élève un gosse ?

Je recevais une seconde gifle. J'avais un sang froid énorme, je ne comptais pas lâcher pour quelques gifles.

- Debout, ordonna-t-il.

Comme je ne bougeais pas, Atanas s'avança vers moi et me prit brusquement par le bras pour me mettre debout.

- Écoute ce qu'il dit, tu seras bientôt sa femme...

Comme il était dans son rôle et que j'étais dans le mien, j'en profitais pour lui mettre un coup de pied sur le bas du ventre.

- Je vois que c'est une sacrée rebelle, je comprends pourquoi tu souhaites t'en débarrasser, remarqua Igor. Fais un tour sur toi-même, ma jolie.

J'obtempérais à contrecœur, et il semblait satisfait de ce qu'il voyait puisqu'il commençait à hocher la tête avec un sourire sur le visage.

- C'est ok, je la ramène avec moi en Serbie pour l'épouser. Ensuite, la guerre entre la mafia Serbe et la mafia Bulgare cessera pour de bon...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant