Lorsque nous arrivions, il gara la voiture assez loin de la vieille baraque. Apparemment, il y avait quatre hommes à descendre.
Nous sortions et il ouvrit le coffre. Il prit un AK-47 et me le tendit après avoir lui-même prit un glock.
- Si tu lèves l'arme je t'abats sur le champ, lança-t-il.
Je mordais l'intérieur de mes joues pour m'empêcher de faire une remarque désobligeante. Il prit plusieurs armes et en cacha une autre dans son pantalon. Il était toujours en chemise et pantalon de costard, c'était vraiment perturbant.
Moi, j'avais enfilé un sweat et une jupe faite pour le sport avec un short intégré en dessous. J'étais en condition.
- Pourquoi est-ce que tu n'as pas mis de jogging ? lui demandai-je alors que nous commencions à marcher en direction de la maison.
- Si je me fais buter, je tiens à être présentable.
Je haussais les sourcils.
- T'es sérieux là ?
- Ne t'en fais pas, si tu meurs aujourd'hui je t'habillerais d'une élégante robe qui mettra tes courbes en valeur.
- Non merci, morte ou vivante je ne tiens pas à ce que tu touches mon corps.
Il secoua la tête, amusé par ma remarque qui n'était pas censée être drôle. Puis, nous marchions jusqu'à la maison en silence.
Une fois devant, il m'indiqua de me poster sous l'une des fenêtres, avant de lui-même aller se poster sous une autre fenêtre. Le but était de repérer dans quelle pièce ils se situaient. Et avec un peu de chance, il seraient tous ensemble.
Je levais donc discrètement la tête et aperçus deux hommes dans ce qui ressemblait à un salon en très mauvais état. Je me tournais donc vers Atanas et lui indiquais le chiffre 2 avec mes doigts. Il acquiesça et me fit un 0 de la main, signe qu'il n'y avait personne dans la pièce qu'il avait lui-même observée. Comme c'étaient les deux seules fenêtres du ré de chaussé, il allait falloir rentrer dans la maison pour trouver les deux types restants. Normalement ils étaient tous présents à l'intérieur, des hommes d'Atanas les surveillaient depuis quelques temps.
Alors, sans attendre aucun ordre d'Atanas comme il ne reste représentait absolument une forme d'autorité pour moi, je me redressais et visais un premier type à travers la fenêtre, que je descendis. J'exécutais la même chose pour le second, et le tuais également. Ce fut très rapide. Les vitres se brisèrent, la puissance des coups de feux me firent légèrement perdre l'équilibre, et leur sang repeignit les murs derrière eux de rouge. Satisfaite, je me tournais vers Atanas, qui était désormais devant la porte d'entrée.
- Dis-donc, on dirait que tu as fait ça toute ta vie, dit-il en se moquant expressément de moi.
Je levais les yeux au ciel tandis qu'il donna un grand coup de pied dans la porte, qui céda sous sa force. Nous entrions alors discrètement, prêt à tirer sur la moindre personne qui pourrait nous attaquer.
- Ils sont sûrement à l'étage. Je vais y aller, et toi tu surveilles le bas au cas où l'un d'entre eux essaye de s'enfuir.
- Mais pourquoi est-ce que c'est toi qui a le meilleur rôle ? Moi aussi je veux trouver ces enfoirés !
Il haussa les sourcils.
- Tu en as déjà tué deux, laisse-moi m'amuser un petit peu. Je suis venue avec l'intention d'avoir du sang sur les mains. Au sens figuré comme au sens propre.
Je levais les yeux au ciel tandis qu'il partait à l'étage, arme en mains. Je me postais donc à côté de la porte et guettais le moindre mouvement suspect. Un bruit retentit dans le salon où les deux cadavres gisaient, alors je m'y dirigeais discrètement. J'observais le moindre recoin, armé en main.
Et là, un coup de feu retentit à l'étage. Je ne savais pas s'il s'agissait d'Atanas qui avait tiré ou non, je le saurai bientôt. Sauf que je m'immobilisais en sentant la crosse d'une arme se poser dans mon cou et une voix parlant approximativement le bulgare retentit alors près de moi.
- Pose ton arme immédiatement, salope.
Le moins que je pouvais dire, c'était que j'étais dans la merde...
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Détraqué
Romance« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...