chapitre 93

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Atanas

En sortant de notre cachette, je commençais à tirer sur tous nos ennemis. Consciemment, je me mettais devant Aselya pour pouvoir la protéger si besoin. Je savais qu'elle savait parfaitement se défendre toute seule mais c'était plus fort que moi, je voulais la protéger. Une balle fusa tout prêt de mon oreille et j'abattais d'une balle en plein cœur celui qui avait fait ça.

Et là, j'aperçus un homme commencer à cracher du sang. Le poison dans l'alcool commençait à faire effet...

Oui, j'avais tout calculé depuis plusieurs jours et j'avais évité de mettre Aselya dans la confidence pour que ses réactions paraissent plus naturelles et qu'elle ne court aucun danger. Si elle avait montré le moindre signe dont Igor aurait jugé utile de se méfier, il n'aurait pas baissé sa garde. Alors qu'en pensant avoir les cartes en main, il la baissait.

Aselya abattit brusquement un homme d'une balle dans la gorge et je prenais quelques secondes pour l'admirer ce battre. Cette femme était vraiment excitante.

À côté de moi, un autre homme commençait à s'effondrer en crachant du sang et un sourire parcourut mes lèvres. Il semblerait que je sois plus intelligent qu'Igor, en fin de compte.

Je me pris un coup de poing en plein visage, et ripostais en tirant une ballé dans la tête de celui qui venait de me frapper. J'en profitais pour tuer deux autres hommes à l'aide d'une seul balle, et en étranglais un par la suite.

À côté de moi, Aselya se battait comme une vraie guerrière : elle tuait et frappait sans abîmer sa coiffure. En revanche, on ne pouvait pas en dire autant de sa robe, qui était parcourue d'éclaboussures de sang...

Désormais le plus important, c'était de trouver Igor. Mais il fallait le tuer le dernier, car à partir du moment où le chef meurt, plus rien ne retient ses hommes. Ils nous tueraient tout en perdant le contrôle et au final, les deux mafias finiraient par se détruire mutuellement. En plus, il possédait la commande qui contrôlait l'explosif enroulé tout autour du corps d'Aselya, ce qui était un problème majeur. Cependant, je ne le voyais nulle part.

Et tandis que les hommes tombaient les uns après les autres en crachant du sang, ceux qui étaient encore debout se faisaient descendre par mes hommes. Même si je voyais beaucoup des miens au sol, j'en voyais encore plus du camp adverse. C'était extrêmement bon signe.

- Attention ! hurla Aselya dans ma direction.

Et avant que je ne puisse réagir, elle tira dans la mâchoire d'un type qui était en train de se précipiter vers moi avec une machette. Je haussais les sourcils.

- Eh bien je t'en dois une, As.

Un sourire satisfait se dessinait sur mon visage. Et petit à petit, l'effectif des hommes Serbes se réduisait. Ils s'effondraient tous un par un d'une balle ou d'empoisonnement, et je jubilais complètement.

- Est-ce que quelqu'un a vu Igor ?? lançai-je alors que les derniers serbes debout étaient fait prisonniers.

Aselya s'approchait de l'un d'entre eux et pointait son arme sur sa tempe.

- Où est-ce que ton chef a pour habitude de se cacher ??

Il ne répondait pas, alors elle tirait.

- Trop lent. Toi, répond moi, dit-elle en braquant son arme sur la tempe d'un autre.

Il lui crachait dessus, ce qui la faisait reculer de quelques pas.

- Dis-donc, je vais t'apprendre à respecter la femme qui me plaît, lançai-je en m'avançant.

Et je sortais mon couteau puis le lui plantais dans le thorax.

- Cessez votre mutinerie, sinon je la fais sauter, retentit alors une voix.

Aselya et moi relevions la tête vers Igor, qui se tenait en haut des marches, et il s'amusait à faire passer la télécommande qui contrôlait les explosifs entre ses doigts...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant