chapitre 89

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Aselya

Je prenais ma tête dans mes mains tout en soufflant. Il était environ 19 heures et dès demain matin, je devrais me préparer pour un marriage qui n'aurait normalement pas lieu. Enfin ça, c'était seulement si le plan d'Atanas se déroulait sans accros.

Il fallait que je dorme pour être en pleine forme demain, mais j'en étais bien incapable. Hier soir, j'avais passé la première nuit ici et heureusement, personne n'était entrée dans ma chambre. Je n'avais d'ailleurs pas vu Igor depuis qu'il m'avait déposé dans cette chambre, même quand j'étais allée manger. En fait, malgré le stress qui montait par rapport à demain, ça ne m'avait pas empêché de bien m'ennuyer aujourd'hui. La journée de demain allait être beaucoup plus remplie...

**

En plein milieu de la nuit, je sursautais en entendant la porte de ma chambre s'ouvrir. Eh bah voilà, il fallait qu'on m'empêche de dormir. Je gardais le silence et ne reconnaissais pas la silhouette qui se dessinait dans le noir. Pour le surprendre, je me redressais brusquement dans mon lit en allumant la lumière. Un homme que je n'avais encore jamais vu s'immobilisait.

- Qui es-tu ? fis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.

- Tu n'as pas besoin de savoir qui je suis, salope.

Je soupirais. Ils en avaient du cran, les hommes d'Igor. Oser défier la femme qui était censée se marier à son patron dans moins de 24 heures.

- Si je suis une salope, qu'est-ce que tu viens foutre dans ma chambre en pleine nuit ?

Un faux rire lui prit.

- Igor veut respecter les traditions et attendre le marriage avant de te baiser, mais tout le monde sait que tu es une salope qui s'est tapée tout plein d'hommes.

- C'est faux, fis-je en me levant de mon lit.

Puis, je me rapprochais de lui, les bras toujours croisés sur ma poitrine.

- J'ai couché avec tout plein d'hommes et tout plein de femmes également. C'est d'ailleurs souvent meilleur, et pas besoin de simuler car elles savent mieux s'y prendre, au contraire des hommes comme toi qui pensent être des rois du sexe.

Une colère se peignait sur son visage tandis qu'il me poussait violemment sur mon lit.

- Ah ouais, tu penses que je baise mal ? Je vais te montrer comment je fais.

Il me coinçait sous lui et je commençais à me débattre avec rage. Sa main remontait le long de ma cuisse et il essayait de la glisser dans mon pantalon. Heureusement que j'avais gardé mon jogging pour dormir...

Je savais comment l'arrêter, les hommes fonctionnaient tous de la même manière. Je posais mes mains de part et d'autre de son visage puis lui adressais un sourire aguicheur. Il se mettait à sourire à son tour.

- Tu vois que tu en as envie, salope.

Et c'était à ce moment-là que je faisais tourner sa tête si brusquent que sa nuque se brisa et qu'il mourut sur le champ. Son corps inerte tomba sur le mien et j'avais quelques difficultés à le repousser tellement il était lourd.

Par la suite, je me rallongeais dans mon lit, sous ma couette et fermais les yeux. Il fallait bien que je finisse ma nuit et cet idiot était venu la perturber. Je ne savais pas si j'allais parvenir à refermer l'œil, mais je tentais quand même.

Et soudain, Atanas s'imposa dans mon esprit. Lui, il ne m'aurait jamais traité de salope et jamais il n'avait essayé de m'agresser sexuellement. Pourtant, il était appelé « le détraqué », ça n'aurait pas été étonnant qu'il n'ait aucun remord à faire ce genre de chose. Et pourtant, il ne le faisait pas. Décidément, je me rendais bien compte qu'il commençait à me manquer et je ne comprenais pas pourquoi je ressentais ce genre de chose.

La seule chose dont j'étais désormais certaine était que d'une certaine manière, je tenais à lui...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant