Salut ! En fin de compte, je vais essayer de publier un chapitre par soir !! :)
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Aselya
En fin de soirée, la porte de la cave s'ouvrait à nouveau. La colère se dessina sur mon visage tandis que je me levais et m'approchais de la personne qui se tenait désormais en face de moi, vêtue de sa chemise et de son pantalon de costume noirs.
- On va discuter toi et moi, dit Atanas avant de faire demi tour.
Il sortit de la cave et laissa la porte grande ouverte pour que je le suive. Je n'étais pas idiote : je savais qu'il avait au moins une centaine d'hommes qui travaillaient ici et qu'à la moindre tentative de fuite, je serai rattrapée. Ça m'énervait encore plus parce qu'il en avait lui aussi très bien conscience. Il savait qu'il avait le pouvoir. Plus pour longtemps, je l'espérais.
Je le suivis donc jusqu'à une cuisine où il semblait y avoir des épices et un morceau de viande qui n'attendait que d'être haché.
Il s'en empara, l'étala sur un plat spécialement conçu pour, et commença à l'aplatir avec un attendrisseur à viande.
Je le regardais donc faire tandis qu'il prenait la parole.
- Tu sais, si tu te soumettais à moi tu n'aurais plus besoin de rester dans cette cave.
Un faux rire me prit.
- Je préfère encore pourrir dans cette cave.
Il haussa les épaules.
- C'est admirable, cette rage de vaincre. Mais avec moi, tu ne vaincras rien du tout.
Je ne l'écoutais plus, dérangée par l'odeur que dégageait la viande.
- Elle est pourrie ou quoi cette viande ? Pourquoi est-ce qu'elle sent aussi fort ?
Il releva la tête dans ma direction et c'était seulement à ce moment-là que je remarquais sa main bionique.
- Non, elle n'est pas pourrie. Tu veux goûter ?
- Je ne mangerai jamais rien qui vient de toi.
Il haussa un sourcil tout en commençant à passer la viande dans le hachoir. Puis, un détail attira mon attention.
- Est-ce que... c'est un doigt qui vient de se faire hacher ?
Il releva la tête avec un grand sourire. C'était donc ça l'odeur... je n'étais pas dégoûtée facilement, mais là c'était bien le cas. Il était en train de cuisiner de la viande humaine...
- Tu es cannibale ? T'es vraiment détra...
Il souffla bruyamment et ça me coupa la parole.
- Voyons ne raconte pas n'importe quoi ! Ce n'est pas pour moi, c'est pour Bowen.
Bowen ? C'était le bras droit de mon père avant qu'il ne se fasse lâchement abattre.
- Je ne te laisserai pas faire ça ! m'exclamais-je en m'approchant de lui.
Mais pris dans mon élan de rage, je ne remarquais pas son pied qui me faisait un croche pied, et tombais au sol comme une débutante.
Atanas se tenait désormais assis sur moi, de sorte à ce que son corps empêche le miens de bouger.
- Tu pensais vraiment pouvoir m'avoir aussi facilement ? ricana-t-il. « Je ne te laisserai pas faire ! » m'imita-t-il avec une voix aiguë. Tu comptais faire quoi, hein, je suis curieux ? Me frapper ? Voyons, c'est vilain ça. Moi vois-tu, je ne lève pas la main sur les femmes.
Il marqua une pause et je fronçais les sourcils. Ça m'étonnerait qu'il n'ait jamais touché une seule femme. Mes yeux s'écarquillèrent alors qu'il brandit l'attendrisseur à viande juste au dessus de moi.
- Je préfère lever les attendrisseurs sur elles ! s'exclama-t-il avant de venir le frapper violemment sur mon épaule gauche.
Je fermais les yeux pour m'empêcher de crier. Ça faisait un mal de chien ! Cependant, je ne pouvais pas lui montrer qu'il m'avait fait mal, ça aurait été encore plus douloureux que de se prendre un coup d'attendrisseur à viande.
Par la suite, il se releva tranquillement et recommença sa cuisine comme si de rien n'était. Et je compris alors pourquoi il avait cette réputation de fou allié qui lui collait à la peau et pourquoi il était surnommé « le détraqué »...
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Détraqué
Romans« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...