chapitre 92

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Désolée de poster tard, j'ai perdu du temps pour un enfoiré. Il y a des baffes qui se perdent, je vous le dis.

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Tandis qu'Igor sortait son arme et commençait à tirer sur les hommes de main de la Bulgarie, je prenais la fuite pour pouvoir me cacher telle une lâche. Je n'avais pas le choix, je n'étais pas armée et en plus Igor m'avait attaché une ceinture d'explosifs sur le corps. Je n'étais pas bête au point de penser que j'avais une quelconque chance de m'en sortir dans une telle situation.

Les balles fusaient, les hommes se battaient et j'avais l'impression de vivre une apocalypse. Je sursautais lorsqu'un homme de main d'Igor m'attrapa le bras.

- Oh oh, où est-ce que tu crois aller comme ça ? demanda-t-il en serrant bien fort sa main autour de mon bras.

Je n'avais même pas le temps de répondre qu'il s'écroulait au sol, une balle dans la tête. Et lorsque je relevais la tête, j'aperçus Atanas.

- Je ne laisserai aucun homme toucher à la femme qui me plaît, lança-t-il.

Et alors, malgré les balles qui fusaient et le combat qui se déroulait tout autour de nous, je m'approchais de lui et le prenais dans mes bras. Puis, je m'éloignais assez vite.

- Atanas, il était au courant. Il a doublé l'effectif de ses hommes et il compte nous détruire.

Au lieu de paraître apeuré ou choqué, il se contentait de garder une expression neutre.

- Ça ne te fait pas réagir ??

Il me prit doucement la main et nous éloigna à l'abris des tirs.

- Aselya, à ton avis, pourquoi est-ce que j'ai voulu aller en Italie ?

Je fronçais les sourcils.

- Mon plan était calculé depuis le début. Je savais très bien que le bar dans lequel nous sommes allés lui appartenait. Tu vois beaucoup de bars porter des prénoms serbes en Italie d'habitude ?

Ma bouche s'entrouvrait.

- Mais alors...

- Il pense nous prendre de cour, alors que c'est moi qui le fais.

Je restais épatée par ce qu'il venait de me dire. Décidément, il avait vraiment l'étoffe d'un chef...

Il me tendait ensuite une arme, et je m'en emparais.

- Alors, quel est ton vrai plan ?

- J'ai triplé l'effectif de mes hommes pour être certain que nous gardions l'avantage. Et au cas-où ça ne fonctionne pas, on remerciera Hazel pour son travail formidable.

Je fronçais les sourcils.

- Hazel, celle qui m'a maquillé ?

Il hocha la tête.

- Oui, et celle qui a servi des verres d'alcools empoisonnés à tous ces charmants messieurs. Je l'ai engagé il n'y a pas si longtemps, elle est plutôt doué dans ce qu'elle fait.

J'entrouvrais la bouche. Non seulement il était un vrai génie et en plus, il avait enfin engager une femme dans la mafia bulgare...

- Mais pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlé de ce plan ?

- Je ne voulais prendre aucun risque. Il devait paraître le plus réel possible.

Je hochais la tête. Son raisonnement était loin d'être idiot.

- Maintenant on sort, et on les dégomme tous un par un. Tu es prête ? fit-il en commençant à sortir de notre cachette.

- Attends.

Il se retournait vers moi. Je soulevais
donc la robe et lui montrais la ceinture d'explosifs. On ne pouvait pas la détacher car un seul mauvais contact et elle pouvait exploser. La seule solution était de voler la télécommande à Igor. Je l'expliquais à Atanas.

- Ça va nous compliquer la tâche... mais tant qu'il n'est pas au courant que je l'ai roulé, il ne te fera rien. Pour l'instant c'est notre plus gros atout. Maintenant on y va.

Nous nois apprêtions à quitter notre cachette mais au dernier moment, je lui prenais la main.

- au fait Atanas... merci de ne pas m'avoir réellement cédé à Igor alors que ça t'aurait facilité la vie...

Un petit sourire se dessinait sur ses lèvres.

- C'est normal, As. Je t'ai dit que si je t'embrassais je ne te lâchais plus. Maintenant allons tuer tous nos ennemis pour pouvoir le fêter comme il se doit, tu en penses quoi ?

Je hochais la tête en souriant.

- Au fait, tu es une réelle œuvre d'art dans cette robe, lança-t-il avant d'enfin sortir de notre cachette.

Je lui suivais tout en remarquant à quel point les compliments venant de sa part me plaisaient et résonnaient bien.

Mais désormais, ce n'était plus le moment de penser à ça. Désormais, il fallait réduire à néant la mafia Serbe...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant