chapitre 35

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Je descendais les escaliers et atteignais le salon, mais il était toujours sur mes traces.

- Tu ne sais même pas pourquoi je suis venue te rendre visite dans ta chambre...

- Pour violer mon intimité ??

- Non, ça c'était l'activité préférée de ton père. Sois curieuse, je suis sûr que tu vas apprécier.

J'entrouvrais la bouche.

- Est-ce que tu réalises les horreurs que tu peux sortir ?

- Est-ce que tu réalises les horreurs que nous vivons fréquemment ? Je n'ai fait qu'énumérer un fait.

Je levais les yeux au ciel et croisais mes bras sur ma poitrine.

- Je vais organiser une soirée ici même, lança-t-il alors.

- Je croyais que tu avais horreur des soirées ??

- Pas quand c'est moi qui suis en charge du thème et des invités.

Je fronçais les sourcils.

- C'est quoi comme genre de soirée, une chasse à l'homme ?

Il ria et se rapprocha de moi.

- Oh non, mieux que ça. Une soirée masquée et déguisée.

Je fronçais à nouveau les sourcils.

- Tu veux dire un truc pour enfants ?

- Oh non. Je veux dire une soirée de débauche où tous les pires penchants humains pourront être exploités, sans que les identités des différents participants soient révélés. Les hommes et les femmes pourront laisser libre court à leurs envies et à leurs imaginations sans aucune peur des représailles, puisqu'ils ne seront pas reconnus.

Je croisais mes bras sur ma poitrine.

- Et je peux savoir pourquoi tu m'en parles ? Il est hors de question que je participe à ce genre de soirée.

- Justement, comme tu seras masquée et que de toute manière, je choisis moi-même les invités et que je leur fais tous confiance, tu pourras te pavaner librement sans que je ne te surveille. Il y aura des gardes à l'entrée qui surveilleront que tu ne tentes pas de t'échapper.

Malgré moi, ça me donnait envie. Je rêvais de liberté et de pouvoir parler à qui je le voulais sans représailles.

- Il y a un code vestimentaire ? demandai-je.

- Non c'est justement ça le but de la soirée. Tu fais ce que tu veux. Les masques pour couvrir le visage seront distribués à l'entrée.

Je le fixais quelques secondes avant de détourner le regard. Puis, je haussais les épaules.

- De toute façon je n'aurai rien d'autre à faire, c'est pas comme si j'avais le droit de vivre ma vie. Quand est-ce que c'est ?

Un sourire apparaissait sur son visage et j'avais bien envie de le lui faire ravaler.

- Demain soir.

- Tu as le temps de tout préparer en si peu de temps ?

- Ça fait plusieurs semaines que je prépare cette soirée, ma douce.

Je grimaçais.

- Ne m'appelles pas comme ça.

Il ricana et quitta le salon pour remonter à l'étage. De mon côté, je me dirigeais vers la cuisine pour me prendre un truc à manger. J'avais faim, aujourd'hui.

Une fois de retour dans ma chambre, je posais la béquille sur mon lit pour voir si j'étais capable de marcher sans. Évidemment, c'était un petit peu compliqué alors j'allais la garder aujourd'hui, mais demain devrait aller.

Je m'allongeais sur le lit et commençais à fixer le plafond comme si j'attendais qu'il me tombe dessus. J'espérais me sortir de cet prison dorée le plus vite possible. Atanas devait tomber. Non pas parce que mon père me manquait ou que je regrettais sa mort, mais parce qu'il était un traître, et les traîtres devaient payer.

Ça prendrait peut-être même sûrement du temps, mais je finirai par avoir la mafia, qui me revenait à l'origine.

Les traîtres finissaient toujours pas commettre des erreurs qui les faisaient perdre, et alors ce jour-là je reprendrai contrôle sur ma vie et sur la mafia.

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant