chapitre 96

13.1K 595 101
                                    

Aselya, deux jours plus tard

Je me levais et m'étirais avant de sortir de mon lit. Atanas était toujours en train de dormir et je décidais de ne pas le déranger. Hier soir, nous avions eu une soirée très... agitée. Nous nous étions bien dépensés.

Maintenant que la mafia Bulgare était sauvée et qu'elle n'avait plus d'ennemis notoires, l'air semblait plus frais, le ciel paraissait plus beau et Atanas était plus séduisant que jamais. En fin de compte, je ne me privais plus de dire à quel point j'étais attirée par cet homme. De toute manière il le savait et je le savais aussi, je ne me le cachais plus à moi-même.

- Bah alors, tu sors du lit sans moi ? lançait Atanas en se réveillant.

- Ouais, tu bouges trop pendant ton sommeil.

- Ne m'énerve pas, ça va me donner envie de torturer des gens.

Un faux rire me prit.

- Ça c'est ton souci, pas le mien.

Et tandis qu'il se levait, j'attendais qu'il arrive à ma hauteur pour pouvoir l'attirer à moi et l'embrasser à pleine bouche. Peu importait l'haleine du matin, nous avions connu pire.

- Ça fait cliché si je dis que la vie semble quasiment parfaite ? demandai-je alors que nous descendions les marches qui menaient jusqu'à la pièce principale.

- Ouais, ça me donne envie de te pousser pour que tu tombes dans les escaliers.

- Tu es toujours aussi charmant.

- Toujours.

Tandis que je commençais à préparer mon petit-déjeuner, il m'observait avec intensité. À chaque fois qu'il m'observait, il y avait cette lueur dans son regard qui me faisait me sentir bien. Il y avait plein d'émotions qui traversaient ses yeux quand ils se posaient sur moi et c'était plutôt agréable. J'étais contente qu'il soit conscient de son attirance pour moi. On était pourtant partis sur le mauvais pied, lui et moi...

- Si tu me prépares une omelette, je te prends la tout de suite sur cette table, lança-t-il soudain juste derrière moi.

Je ne l'avais pas entendu arriver, et sa présence fit instantanément couvrir ma peau de frissons.

- Mes jambes ont besoin de repos, je pense.

Je me tournais pour lui faire face. J'étais désormais bloquée entre lui et la plaque de cuisson.

- Ce n'est pas dangereux ? Tu pourrais être tenté de faire brûler mes cheveux avec le feu des gaz...

Un petit rire lui prit.

- Non, tu as de trop beaux cheveux pour ça. La meilleure idée serait de les couper pendant ton sommeil pour pouvoir les revendre.

Je haussais les sourcils tout en m'éloignant de lui.

- Attrape-moi le paprika au lieu de raconter des conneries. Tu le ranges bien trop haut à chaque fois.

Il l'attrapait et faisait exprès de me le rendre puis de mettre sa main en l'air pour ne pas que je puisse l'atteindre. Nous n'avions pas une énorme différence de taille, mais comme assez pour que je ne parvienne pas à l'attraper. Alors, je faisais ce que n'importe qui aurait fait : je lui mettais un coup sur sa blessure. Il se plia en deux et j'en profitais pour attraper le paprika.

- Merci mon chou, je t'adore, lançai-je avec provocation avant de me concentrer à nouveau sur mon omelette.

Mais il n'était pas du même avis puisqu'il posa ses mains sur mes hanches, me retournait et commençait à m'embrasser à en perdre haleine. Évidemment, je ne le repoussais pas, trop enivrée par la situation.

Lorsqu'il s'éloigna de moi, il partit se rassoir à côté du comptoir pour me regarder terminer de préparer ce que j'étais en train de faire. Oh oui, j'avais tiré le gros lot avec ce détraqué qui semblait avoir et depuis longtemps une étrange attirance pour moi... il avait été attiré par moi le premier, mais maintenant j'étais tout autant attirée par lui qu'il l'était par moi.

J'appréciais plutôt bien le fait d'être sa « compagne », même si le terme était étrange. Il me correspondait bien et je lui correspondais bien.

Je savais que nous allions diriger la mafia Bulgare et Serbe d'une main de fer et maintenant que nous étions alliés et amants, plus rien ne pouvait se mettre en travers de notre chemin a part nous-mêmes, et nous étions beaucoup trop intelligents pour tout faire foirer alors oui, je pouvais le dire sans prétention mais avec une assurance certaine : nous étions désormais inarrêtables...

______________________

Ça y est, c'est bientôt fini. Plus qu'un épilogue et ça sera la fin de Détraqué.
insta : lauradecque

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant