Chapitre 7

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Élisabeth se réveilla très tôt. À vrai dire, elle n'avait pas beaucoup dormi de la nuit. C'était la première fois qu'elle s'endormait auprès de son époux mais tout en étant si éloignée de lui. Il dormait sur le dos, un bras derrière sa tête qui regardait le plafond. La brune se redressa et soupira. Julian dormait paisiblement. Elle se rendit dans la salle de bain et en revint deux minutes après. Elle se rallongea et ne cessait de se retourner afin de trouver une position dans laquelle elle se sentirait à l'aise.

- Qu'y a-t-il ?

Elle sursauta avant de se tourner vers son mari. Il avait plissé les yeux. La belle ne réfléchi pas deux fois et se colla à lui. Elle ferma les yeux et se délecta de son parfum.

- Que vous arrive-t-il ? S'enquit le brun en fronçant les sourcils.

- Je suis sincèrement désolée. Je vous promets que plus jamais il n'y aura de cachotteries entre nous...

- D'accord.

- N'êtes-vous point fâché ? Fit-elle.

- Non.

Élisabeth soupira de soulagement avant de reculer légèrement et d'observer le visage de l'homme qu'elle aimait tant.

- Vous vous faisiez du mourant pour cela? Demanda Julian.

La belle hocha la tête et son mari se redressa avant de l'attirer à lui. Il l'embrassa et Élisabeth se sentit toute chose. Depuis son départ pour la guerre, ils n'avaient partagé aucun moment d'intimité et cela lui avait manqué. Elle sourit.

- Je vous aime Élisabeth, tout ce que je souhaite c'est votre bonheur. Mais je tiens également à ce que vous soyez respectée en tant que duchesse de Shelbourne, déclara le jeune homme.

- Je comprend...

Il soupira puis se rallongea.

- Vous...dormez!?

- Oui, répondit Julian. Vous devriez faire de même, il est encore très tôt.

La brune était déçue. Elle qui s'imaginait plein de choses dans sa tête alors que le duc avait sommeil. Elle s'allongea également en songeant qu'il était injuste que ce soit toujours les hommes qui décident quand il doit y avoir des câlins...
Élisabeth s'approcha de son mari et lui fit une bise dans le creux du coup. Cela voulait tout dire et comme elle s'y attendait, le brun ne se fit pas prier pour répondre à son baiser, ni à prendre l'avantage de la situation.
 
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La duchesse, en milieu de journée, se rendit au village pour voir Harold, laissant son époux en compagnie des nouveaux soldats de la garde royale. Elle était contente de le voir en si bonne santé malgré l'invasion des sauvageons dans leur pays.

- J'imagine que vous avez progressé ? Fit Harold.

- Oh oui beaucoup. J'ai parcouru plusieurs livres et...

- Vous savez quoi?

Élisabeth hocha la tête.

- Nous passerons à la pratique aujourd'hui.

- Sérieusement ? Fit la duchesse.

- Oui. Nous irons trouver les enfants malades  qui sont chez le clergé afin de leur procurer des soins... Si vous le voulez bien, duchesse.

- Mais bien sur que je le veux Harold. Ou devrais-je dire, maître.

Il sourit.
Cette journée permettrait à Élisabeth de s'évader un peu, l'espace de quelques heures et de cesser de penser à Mary-Ann en imaginant tous les scénarios possibles dans sa petite tête.

L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant