Chapitre 17

788 83 0
                                    

Après le dîner mondain et quelques danses, Élisabeth monta se coucher. Elle était morte de fatigue mais avait néanmoins su apprécier la soirée lorsque Julian était venu la chercher dehors. Ils étaient resté ensemble tout le reste du temps et il veillait à ce qu'elle participa aux conversations, qu'elle soit bien assise, qu'elle ne manque de rien...Elle s'était rendue compte depuis qu'elle avait mis pied dans ce manoir, que le comte de Shelbourne n'avait strictement rien à voir avec ce que les villageois racontaient sur lui. Ils étaient tous aux antipodes de la réalité. Elle le voyait comme Ellen lui avait décrit: un homme charmant, gentil, attentionné, doux...Ils n'étaient mas si différents que cela. Et même si c'était dur de l'admettre, son père avait eu raison cette fois. Elle serait non seulement a l'abri de la pauvreté mais également une femme heureuse. C'est ce qu'elle devenait a chaque fois qu'elle était en sa compagnie. A l'aise, en sécurité et heureuse.
Elle referma la porte de sa chambre et alluma les bougies pour éclairer la pièce avant d'ouvrir son armoire en bois et d'en sortir une longue robe de chambre blanche. La belle troqua sa tenue de soirée par la robe de nuit et s'allongea, toute souriante. Elle était contente d'avoir passé une belle soirée et surtout, contente de bientôt se marier au comte. Élisabeth soupira une dernière fois avant de fermer les paupières et de s'abandonner dans les bras de morphée.
Julian accompagna ses derniers invités au perron de la porte avant de la refermer. Il jeta un coup d'œil à l'horloge qui lui indiqua 02h du matin. Eh bien... Le comte alla prendre une douche et se coucha.
Au petit matin, Élisabeth se leva et s'étira longuement.
Ellen frappa avant d'entrer.

- Bonjour miss Draguens. Avez-vous passé une bonne nuit?

- Oui, merci, répondit-elle en sortant du lit.

La dame alla lui faire couler un bain et la laissa se préparer pour descendre.
Aujourd'hui, elle allait rendre visite à sa famille. Elle l'avait demandé à Julian deux jours plus tôt et le monsieur avait accepté, à condition qu'elle soit accompagnée de trois gardes. Elle avait bien sûr sauté de joie.
Élisabeth était dans le salon et vit le comte descendre en compagnie de son valet qui lui était dévoué corp et âme. Walden la salua d'un signe de tête et se dirigea à l'extérieur. Julian s'approcha d'elle et à ce moment, les événements de la veille revinrent dans sa tête. Elle baissa la tête afin de cacher ses joues rosies.

- Vous êtes déjà prête?

- Oui

- Parfait, alors venez avec nous. On vous déposera.

Elle hocha la tête et le suivi docilement pour monter dans le mini-carrosse. Elle était assise à côté d'un garde. Julian et Walden, en face. Ils parlaient à voix basse donc la brune se contenta d'admirer le paysage défiler devant ses yeux. Ils arrivèrent dans le village au bout de 5 minutes et traversèrent le marché bondé. Elle reconnu même plusieurs têtes en souriant. Le cocher s'arrêta brusquement devant la maison des Draguens. Celle-ci ressemblait plus à une chambre en comparaison avec le manoir du comte. Le garde et Walden descendirent à tour de rôle et le valet referma la porte, empêchant à Élisabeth de les imiter. Elle se rassis et fixa Julian.

- Pourquoi ils...? Commença la belle.

- Je veux que vous soyez rentrée au manoir avant 17h. Et ne vous avisez même pas une seconde d'essayer de vous enfuir sinon...

- Pourquoi le ferais-je ! ? Fit Élisabeth, indignée.

- On est jamais trop prudent. Vous apprendrez à le comprendre une fois que vous aurez pleinement intégré le monde de la cour.

- Je ne m'enfuirai pas, dit-elle.

- Très bien. Dans ce cas,: Passez une bonne journée

Elle soupira et essaya d'ouvrir la porte qui malheureusement était toujours fermée.

- Mais...

- J'ai dit passez une bonne journée, coupa le brun.

Élisabeth soupira d'agacement. Ce qui le fit froncer les sourcils.

- Merci messire, dit-elle sur un ton plutôt sec.

- Ne vous mettez pas en colère contre moi, fit il en la rejoignant sur son siège. Je voulais simplement me retrouver seul avec vous deux minutes.

Il prononça cette dernière phrase en caressant la joue de la brune du revers de sa main. Elle avait le regard troublé et Julian pouvait sentir le pouls de sa fiancée s'accélérer. Il déposa un baiser sur ses lèvres et au moment où elle se Lova contre lui, il s'écarta et remit une mèche de cheveux derrière l'oreille de la belle.

- Allez-y, dit-il.

Il frappa fort sur la porte qui s'ouvrit et la brune lui lança un sourire avant de s'en aller.
Walden remonta.

- Vous pensez que c'est prudent de la laisser avec un seul garde?

- J'aurai même pu la laisser seule. Elle rentrera avant 17h, répondit le comte, sur de lui.

- Et bien soit! Je ne doute en aucun cas de vos arguments persuasifs...

Julian sourit et tourna le visage vers l'extérieur pour voir les villageois le contempler.
Élisabeth s'élança devant la porte de la maison de son père et frappa trois fois. Le garde s'approcha d'elle.

- J'arrive, fit Anastasia avant d'ouvrir la porte.

Quelle surprise! Elle ne s'attendait pas à la revoir de si tôt.

- Élisabeth ! !

Elle étreignit la brune et entrèrent tous les trois dans le salon. Des bruits se firent entendre en haut. Ils avaient du entendre comment Anastasia avait crié son prénom. Marilyn fut la première à descendre, talonnée de très près par Peter et Mary-Ann.
Un câlin groupé s'imposa alors à eux.

- Tu es encore plus belle! Fit Marilyn

- Oui. Ta robe est magnifique ! Dit la benjamine.

Paul ne la lâchait plus.

- Pourquoi es-tu là ? Y a-t-il eu un problème avec le comte? Interrogea Gilbert qui venait de les rejoindre.

- Non, père... Je suis également contente de vous voir, ironisa la belle.

- Il t'a laissé venir ici?

- Oui! J'ai même un garde pour me protéger. Tout va bien.

- Alors, comment est-il avec toi? S'enquit Mary-Ann.

Élisabeth sourit et rougit.

- C'est un homme très charmant. Un parfait époux, dit-elle.

- Oh, en plus elle rougit...

- Oh! Fit la brune en se cachant le visage de ses mains.

- Es-tu heureuse? Demanda Peter

- Très.

- C'est le plus important.

- Vous savez, il n'a rien à voir avec ce que tout le monde raconte dans ce village. N'ai-je pas raison Dan?

Le garde acquiesça.

Anastasia fit un bon repas qu'ils partagèrent et la belle rentra à 15h au manoir.



L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant