chapitre 15

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Après cet épisode fâcheux, la belle brune aux yeux marrons se retrouva contrainte à rester au lit ou du moins dans sa chambre. Le comte était en déplacement depuis déjà 5 jours et avait placé deux gardes devant la porte de la chambre de sa future épouse afin de s'assurer qu'elle n'y sorte point pour une quelconque raison. Seuls le médecin, Ellen et Donna entraient et sortaient pour lui donner ses médicaments, la masser, lui apporter ses repas, l'aider à s'habiller, lui faire couler un bain...
Élisabeth s'installa sur le siège près de la grande fenêtre et se remit à sa lecture.

                                *

Mary-Ann était fière d'elle. Elle avait assuré au spectacle du village qu'ils avaient organisé pour la fête des fous. Sa soeur et sa mère étaient venu l'encourager puisque Peter devait se rendre au château du roi en compagnie de Gilbert. Apparemment le duc de Shelbourne et Sire Théo Romano avaient exigé la présence de tous les hommes ayant entre 16 et 45 ans et Cela ne présageait rien de bon. Il n'y avait donc presque pas d'hommes au village hormis les vieillards et les garçons. La blonde alla retrouver les siennes.

- Bravo ma chérie, tu joue divinement bien et tu as une voix à tomber!

- Oh, n'exagère pas mère, fit-elle en rougissant légèrement.

- Je n'exagère pas!

- Elle a raison. Tu étais fabuleuse, complimenta Marilyn en la prenant dans ses bras.

- merci!

Elles s'éteignirent toutes les trois avant de se lâcher.

- Oh! Une diseuse de bonne aventure! Fit Mary-Ann en s'avançant vers la vieille femme défraîchie, portant une capuche pour couvrir son vilain visage.
Marilyn leva les yeux au ciel et préféra observer les jongleurs jusqu'à ce que la petite revienne.

- Alors, que voulez-vous manger ce midi? questionna la mère

- hmm, que diriez-vous d'un bon lapin? Proposa Marilyn.

- Il ne coûte pas un peu cher? Fit la benjamine.

- C'est la fête aujourd'hui, attendez-moi à la maison. Je vais en acheter un au marché.

- bien.

Les soeurs se rendirent donc chez elles et s'assirent dans le salon.

- Cela ne t'intrigue point? Commença Mary-Ann.

- quoi donc?

- Que le duc ait appelé tous les hommes de tous les villages au château

- Si, évidemment. J'espère seulement que c'est pour organiser un tournoi de joutes...

- Voyons Marilyn ! Si c'était le cas, le roi aurait envoyé le baron comme d'habitude. Cela me semble beaucoup plus grave et sérieux.

- J'aime mieux m'imaginer qu'il ne s'agisse pas d'une guerre en vue.

- Moi aussi..., dit-elle en soupirant d'un air songeur.

- Que t'a dit la vieille folle?

- Ce n'est pas une folle! C'est une diseuse...

- Mais oui, voyons...

- Et d'ailleurs c'est un secret. Elle m'a conseillé de ne le révéler à personne!

L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant