Chapitre 28

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Marilyn n'avait pas passé la nuit dernière à la maison. Elle avait rejoint une petite armée qui sillonnait dans les villages d'Esraldus dans le but de protéger les habitants. Ils avaient été envoyés par la reine étant donné la diminution des soldats après la guerre. Elle n'avait pas été acceptée au début à cause de son sexe mais après avoir battu trois de ces hommes en duel, elle avait finalement rejoint leur groupe.
Bien entendu, la blonde avait fait tout cela à l'insu de sa famille, elle savait déjà qu'ils ne seraient pas d'accord mais c'était ça son rêve et la vie qu'elle souhaitait mener. Elle ne se voyait nullement mariée et mère de plusieurs enfants... C'était sans doute incompréhensible pour les femmes de son époque mais il était ainsi. Elle aimait se battre, être en compétition, gagner, protéger les plus faibles et défendre des causes contrairement à celles qui passaient leurs journées à se prélasser, faire les tâches ménagères ou encore crier derrière ses enfants pour les éduquer.
La jeune femme termina de porter son armure et sortit de sa tente. Un soleil brûlant frappa ses yeux et elle se sentit obligée de les plisser et de placer sa main droite en visière sur son front afin de repérer les autres. Ils étaient à huit et elle vit les sept autres assis au bord d'un étang.

- Que faites-vous ? Demanda-t-elle après s'être approchée d'eux.

- On attendait patiemment que la princesse finisse de faire sa grasse matinée, répondit Émir, le plus enquiquineurs des sept.

- Ne m'appelle pas ainsi, protesta la jeune femme. Je sais que ton orgueil a prit un coup depuis que tu t'es lamentablement fait battre par une femme...

- J'étais malade! Rétorqua le brun

- Mais oui, voyons...

- Bon, on va y aller les gamins, coupa leur chef.

Marilyn se retourna vers l'autre.

- Dans quel village allons-nous commencer? Fit-elle.

- Le plus proche. À Gallia

Elle hocha la tête avant de les suivre et de monter sur son cheval. Elle serait absente longtemps mais avait pensé à laisser une lettre sur le lit dans sa chambre afin de ne pas inquiéter ses parents. Ils venaient à peine de se remettre du coup qu'ils avaient reçu aux cœurs après la disparition de Mary-Ann et n'avaient certainement pas besoin d'être à nouveau secoués, cependant, faire partie de cette troupe était pour elle une occasion en or de briller qu'il était impossible de laisser passer.

L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant