Chapitre 73

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Peter avait passé la matinée à chasser dans la forêt et rentra avec beaucoup de bétail. Dans la journée, il aida une voisine à refaire la toiture de sa maisonnette avant d'aller à son entrainement avec les autres soldats. En fin d'après-midi, assez épuisé, le jeune homme se laissa entraîner par ses amis à la taverne où il ne se fit pas prier pour avoir une bonne coupe de bière. Le vacarme tout comme les disputes, les injures et les bagarres étaient toujours au rendez-vous.
Peter rentra chez lui vers 20h. Il ouvrit la porte et vit sa mère qui lui adressait un sourire peu coutumier.
«Que se passe-t-il mère? Fit-il en refermant doucement la porte.

- Rien. Je...je t'attendais justement

Le blond soupira.

- Qu'est-ce qu'il faut réparer cette fois? Où est père d'ailleurs?

- Ton père s'est déjà couché, il est très fatigué ces derniers temps. Ce n'est pas ici mais il me semble la voisine a un problème de fuite d'eau dans son salon. J'y étais tout à l'heure et elle était très embarrassée parce que...

- Mère en quoi cela me regarde? Elle a deux fils

- Il s'agit tout de même de la mère de Selena! Je pensais que tu serais plus sensible à cela, riposta Anastasia

- Oui mais je suis fatigué, je verrai cela demain..., dit-il en montant les deux premières marches.

- Non. Maintenant.

Peter s'arrêta deux secondes avant de redescendre.

- Dis moi la vérité, pourquoi cherches tu à m'envoyer là-bas?

La blonde soupira, déçue d'avoir manqué la surprise pour son fils.

- Je voulais te faire la surprise, dit-elle. Selena est de retour.

- Vraiment?... Mais ce n'est pas grave mère. Tu pourrais m'aider à surprendre Selena dans ce cas.

- Ah oui!»
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           Lucas rentra vers 20h chez lui. La bonne lui fit comprendre que Mary-Ann s'était déjà couchée et que son dîner était prêt.
«Je n'ai pas faim, bonne nuit, dit-il en montant les nonchalamment une à une les marches d'escalier.
Le jeune homme entra dans sa chambre et ne fut pas surpris de voir Mary-Ann se tourner pour ne pas le regarder.
- Bonsoir, commença le brun.
- Bonsoir.
- Ta journée, s'est-elle bien passée?
- Oui.
Il soupira et s'assit près d'elle.
- Je suis désolé de t'avoir tenue pour responsable de ce qu'à fait Mme Turner, déclara Lucas.
- Tu n'as pas à t'excuser si c'est le fond de ta pensée...
- Mais que veux tu à la fin !?
- Je veux partir d'ici, répondit-elle en se retournant vivement.
- Il me semble t'avoir dit que c'était inenvisageable.
- Mais je ne suis pas heureuse, fit la blonde.
- Vraiment?
Elle baissa la tête.
- Tu ne l'es pas, comment pourrais-je l'être? demanda-t-elle.
Lucas fronca les sourcils.
- Et qui te dit que je ne le suis pas?
- Je le sens, je...
- Eh bien tu te trompes. Je ne me suis jamais plains de quoi que ce soit parce que je suis satisfait de tout ce que j'ai. Des terres, une jolie maison, un titre honorable, une magnifique et gentille épouse et un bébé en route. Je n'en demanderai pas plus au ciel, déclara le jeune homme.
- Vraiment? Fit-elle.
- Je ne suis sans doute pas l'homme le plus expressif du monde mais je t'aime à ma façon et vas falloir t'y faire et l'enregistrer une bonne fois pour toute parce que c'est la première et la dernière fois que je prononce ces mots.
Mary-Ann hocha la tête en souriant avant de se lover contre lui.
- Je te promet de ne plus te chercher des noises tout le temps. Cette fois je suis sincère.
- J'espère bien...»
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Après sa longue journée au village, la duchesse de Shelbourne avait passé la fin de l'après-midi dans son jardin, en compagnie de Donna et du jardinier puis, elle s'était donnée comme activité de refaire la décoration de certaines pièces du manoir. Le soir, lorsque Julian rentra, il était épuisé et monta directement.
« Pourquoi êtes-vous si épuisé? s'enquit la jeune femme en le rejoignant quelques minutes plus tard.
- Quelques activités...
- Oh, n'avez-vous point d'appétit?
- Je suis mort de fatigue Élisabeth. Je vais me rafraichir et me coucher.
Le brun alla donc dans la salle de bain. Il n'en ressorti qu'une poignée de minutes après et vit son épouse avec un plateau, elle affichait un sourire et l'invita à s'asseoir sur le lit d'un geste de la main. Julian ne se fit pas prier. Après qu'il se soit adossé contre la tête du sommier, la belle s'installa sur ses cuisses et entreprit alors de lui faire goûter à la petite cuillère le canard bien cuisiné et scruta ses moindres gestes avant qu'il ne donne son avis.
- Exquis.
Le sourire que sa dame affichait et surtout la satisfaction sur son visage lui fit comprendre que ce n'était pas un plat fait par Ellen ou Donna.
- Je savais que vous...
- Je croyais t'avoir interdit de mettre pieds dans la cuisine pour..., coupa le duc
- Oui mais je m'ennuyait tellement que j'ai voulu faire ce plat spécial pour une personne spéciale, dit-elle.
Il soupira.
- Tu ne t'es pas beaucoup ennuyé, j'ai remarqué qu'il y avait du changement dans le hall.
- Ça te plait?
- Oui.
Le sourire de la duchesse ne pouvait pas être plus large qu'il ne l'était à cet instant.
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Elle se regarda une énième fois devant la glace en soupirant intérieurement.
- Qu'y a-t-il? Je trouve que cette tenue vous sied à merveille.
Elle lança un regard à la domestique qui venait de lui prêter cet uniforme.
- Elle a raison, cette tenue vous sied à merveille, répéta Sam derrière elle en s'esclaffant.
La blonde se racla la gorge.
- Euh... Carlotta, pouvez vous nous laisser seuls un instant? demanda Marilyn d'une voix un peu trop douce.
- Évidemment.
L'autre sorti et referma la porte. La blonde se retourna.
- Je t'avais prévenu... Tu te moque de moi une seule fois et je t'étripe!
- Oh Allez, cesse de faire la mauvaise deux secondes. Moi aussi je porte un uniforme je te signale, dit le brun.
- Oui mais toi au moins tu n'auras pas à faire la lessive ou à passer la serpillière, laver le sol et j'en passe..., se plaignit la blonde.
Il se rapprocha d'elle et mit les mains sur ses épaules.
- N'oublie pas pourquoi nous sommes ici. Je sais que je t'en demande beaucoup mais ensemble, nous formons la meilleure équipe
- Je mérite donc les deux tiers du butin, dit-elle en le regardant dans les yeux.
- Comme tu veux, Anna.
- Bien, Paul, dit-elle en souriant.
- Prête?
- Oui...

L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant