Chapitre 71

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Il était 16heures lorsque Lucas ouvrit la porte de sa demeure et laissa passer la blonde qui lui servait de femme dorénavant avant de refermer derrière lui. Le brun alla se laisser tomber sur un fauteuil une fois dans le salon tandis que Mary-Ann s'était assise en face.

- C'est bien qu'elle soit maintenant hors d'état de nuire à quiconque cette lady Greta, pas vrai? Commença la jeune femme.

- Bien sûr..., fit nonchalamment Luc en observant le plafond, les bras derrière la tête.
- Au moins Elisabeth ne souffrira plus

- Hum

- Pourquoi réponds-tu avec autant de lassitude? demanda Mary-Ann, légèrement agacée.

Lucas soupira avant de répondre:

- Parce que je me dis que cela aurait put et dû être découvert plus tôt. À supposer que Noria n'est rien dit à Julian, personne ne l'aurait fait et Greta aurait très certainement trouvé un autre moyen de tuer cet autre enfant et qui sait...d'en finir avec ta soeur comme pour la précédente comtesse. Ce n'est que mon avis après tout.

- Oui tu as sans doute raison

Il lui lança un regard qu'elle ne connaissait pas et cela fit froncer les sourcils de la blonde.

- Quoi? Fit-elle

- Ai-je dit quelque chose? Rétorqua le jeune homme.

- Non mais on dirait que tu en meurs d'envie, si tu as quelque chose à dire alors fais le.
- Excuse moi mais pour moi, vous aurez tous été responsables s'il arrivait malheur à elisabeth parce que vous le saviez mais vous n'avez rien fait...

- Non c'est faux! Se défendit la blonde

- Je ne suis pas là pour te faire la morale de toute façon, reprit Luc.

- Mais tu me tiens pour responsable de...

- Juste que cela aurait évité bien des désagréments si tes frères et toi aviez prévenu quelqu'un plus tôt, coupa-t-il.

- Personne ne nous aurait cru et je l'ai su il n'y a pas si longtemps!

- Bref.

La jeune femme resta pantoise. Elle était sidérée. Lucas se leva de son siège en prétextant avoir soif, il se dirigea vers un meuble et y sortit une bouteille avant de se servir.

- Tu en fais également une affaire personnelle? Demanda Mary-Ann

Il lui lança un regard et préféra porter le verre à ses lèvres.

- Mais répond moi Luc!

- Mary, à quoi cela nous mènera? Je n'ai franchement pas envie de me disputer avec toi, surtout dans ton état. La dernière fois tu as passé deux jours sans m'adresser la parole et à m'éviter alors que tu avais tu avais mal au dos à cause de l'étroitesse du lit de la bonne.

- Oh cette histoire est passée, tu avais dit qu'on en parlerait plus!

- Et toi, que tu éviterai de chercher des problèmes où il n'y en a pas.

- Sauf que je sais où tu veux en venir. Tu es fâché contre nous parce que tu as été une victime de cette femme, dit-elle.

Il soupira encore.

- Je ne suis pas faché mais oui j'ai été mené dans cette histoire vicieuse parce qu'elle ne s'est jamais sentie menacée par l'un d'entre vous. Et si le duc m'avait tué ce soir là? Où si le roi m'avait fait prisonnier??

- Tu regrettes d'être maintenant coincé avec moi hein?

- Ce n'est pas ce que j'ai dit

- Mais c'est ce que tu penses. Tu pense peut-être que je ne vois pas comment tu regardes toutes ces femmes que nous croisons, comment tu trouves toujours des excuses pour ne pas rester avec moi ou encore...?

- Et nous y revoilà! Interrompit Lucas.

- Oui. Et je vais te libérer!

- Je te demande pardon?

- Je ne veux plus être avec toi. Je vais faire mes valises et rentrer chez moi. Tu pourras raconter ce que tu veux à tes amis, je m'en moque, répondit Mary-Ann.

- Il est hors de question que tu emmènes mon bébé hors de cette maison. Et tu vas monter te reposer sur-le-champ parce que ton départ d'ici n'est même pas une option! Fit-il.

- Non, je pars d'ici. Tu ne peux pas me forcer!

- Je déteste avoir des discussions avec toi parce que tu en fais toujours des montagnes, dit Lucas.

- Ça tombe bien, tu n'auras plus à le faire.

La jeune femme se leva de son siège avant d'être soulevée de terre par son compagnon.

- Laisse moi!

- Tu peux crier autant que tu veux, personne ne t'entendra. Ce qu'il te reste à faire c'est de dormir et te calmer, reprit le brun en la déposant sur le lit.

Mary-Ann fronça les sourcils et croisa les bras.

- Je ne veux plus te voir.

- Très bien, je te laisse te calmer, répondit le jeune homme en sortant de la pièce.

L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant