Chapitre 2

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Le duc avait envoyé plusieurs chevaliers à la recherche de sa belle-sœur sous la demande de son épouse. Élisabeth allait voir sa famille aujourd'hui. Elle s'était levée de bonne heure et partait avec Walden et  Selena, sans oublier Dan, laissant le duc profiter de sa dernière journée de repos.
Ils arrivèrent à la maison des Draguens vers 10h et descendirent tous du carrosse. Selena frappa à la porte et ce fut Anastasia qui ouvrit et les invita chaleureusement à entrer. Ils s'installèrent tous dans le salon.

- Bonjour, fit Peter en sortant de sa chambre.

Il vint s'asseoir en face de sa sœur non sans avoir jeté un regard particulier à sa femme de chambre.

- Bonjour Peter. Comme je l'ai dit dans la lettre, des chevaliers sont entrain de sillonner tous les recoins d'Esraldus pour la retrouver...

Il hocha la tête.

- Ne pense-tu pas qu'il est un peu trop tard pour prendre ces dispositions? Intervint Marilyn.

Peter lança un regard plein de reproches à sa petite sœur.

- Que veux-tu dire par là ? Demanda Élisabeth.

- Je pensais que tu aiderai notre famille en devenant une duchesse...

- C'est ce que je fais. Mais en toute chose il me faut l'approbation de mon mari. C'est lui le duc, moi je n'ai que l'appellation.

- Tu n'as pas besoin de te justifier Élisabeth. Elle est simplement en colère et n'arrive pas à gérer, dit Peter.

- Non, je suis très sincère et sérieuse. Tu agissais avant ce mariage comme une personne qui se sacrifiait pour nous. Pour qu'on ne manque plus de rien et tu ne nous a même pas privilégié en nous sécurisant. Non, pas de traitement de faveur. Vois-tu Élisabeth, si moi j'étais duchesse à ta place, Mary-Ann n'aurait jamais disparu. Je vous aurait tous protégé comme il se doit.

- Elle a demandé à ce que vous veniez au manoir mais le duc n'avait pas répondu favorablement à cela. Elle ne peut pas aller à l'encontre de ce qu'ordonne le chef, répliqua Selena, mécontente que Marilyn s'emprenne ainsi à sa maitresse au lieu de se serrer les coudes.

- Ah oui?

- Oui

- Je pense plutôt que le luxe lui ait monté à la tête. Tu as raison de prendre cet air ahuri parce que tout cela est de ta faute, reprit la blonde.

- Marilyn arrête, dit Peter.

- Non, ne fais pas semblant. Tu pense comme moi.

Élisabeth se leva.

- J'ai vécu presque toute ma vie ici. Je ne me suis jamais plaint du comportement que vous aviez à mon égard à chaque fois que j'étais mise à l'écart. Je me suis toujours pliée à vos volontés sans que personne ne se soucie de ce que je pense. J'ai accepté d'épouser le duc sous la demande de votre père pour lui faire plaisir à lui. Tu m'as demandé des armes, je t'en ai envoyé les meilleures, Mary-Ann me demandait des robes, je les lui envoyais. Tes parents me réclament beaucoup d'argent, je le leur envoi. J'ai toujours fait les choses à votre manière et maintenant quand tu m'accuse ainsi de n'avoir rien fait alors que j'ai supplié tous les gardes, je me rends compte que j'ai été bien stupide...

- Élisabeth..., fit Peter.

- Été stupide de ne pas avoir vécu ma propre vie pour m'assurer que vous alliez toujours bien. Mais en fait, vous êtes des ingrats...tous. Vous m'avez laissé me sacrifier pour vous en allant dans la demeure d'un "tyran" comme tu le disais. Père s'en moquait, du moment où il pouvait se remplir les poches...

- Élisabeth arrête! Gronda son frère. Ne commencez pas à mélanger tous les problèmes.

Elle se tut et fixa Marilyn.

- J'en ai plus qu'assez de danser à votre rythme. Maintenant, je vais vivre ma propre vie et je ne vous laisserai plus me traiter comme une moins que rien.

Elle prit ses jupons et sortit de la salle. Selena la suivit.

- À votre place, j'irai faire la paix avec elle parce que les représailles risquent d'être terrible pour vous, conseilla Walden avant de sortir après le garde, Dan.

L'honneur Des Draguens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant