Chapitre 18: Partie 2

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Bonne Lecture ~♡

Il se tut un instant avant de continuer.

- Tu sais que j'ai remarqué ?

- Quoi donc ? murmurai-je intriguée.

- Que tu avais un problème avec ton poids, continua-t-il.

- Ce n'est pas un problème, je suis en train d'en reprendre, essayai-je de le rassurer en le regardant enfin.

Il posait un regard pas vraiment convaincu sur mon visage.

- Si ce n'est pas un problème pourquoi tu ne veux pas porter de maillot, insista-t-il tout de même.

Je le regarde un instant, pourquoi est-ce qu'il continue !

- Tu as gagné, je ne veux pas que tu me voies en maillot, grinçai-je en détournant le regard sentant l'embarras prendre le dessus. C'est une raison suffisante ? m'énervai-je.

- Non, répondit-il simplement et assez sèchement, ça fait quatre jours que je te prouve que tu me plais, c'est pas grand-chose, mais je pense que si tu ne m'attirais pas, je ne serais pas là.

- Je ne suis pas juste un corps et toi pas qu'un pénis, donc j'imagine que tu ne t'intéresse pas qu'à mon physique, soufflai-je absolument gênée de lui montrer l'un de mes complexes.

- Oui, sauf que même si tu m'attires énormément pour la personne que tu es, je ne suis pas vraiment de marbre quand je te vois, continua-t-il. Scarlett, regarde-moi quand je te parle, demanda-t-il sans brusquerie.

Mes épaules s'affaissent et je me tourne vers lui.

- Tu es belle, pas juste captivante, pas juste spirituelle, mais vraiment belle. Tu me plais et tu pourrais faire trente kilos de plus, tu me plairais certainement toujours autant.

Et s'il me faisait ce genre de confessions juste pour m'amadouer... Non...

- S'il te plaît, laisse moi juste un peu de temps encore, j'aimerais vraiment prendre encore un peu de poids, expliquai-je comme dans une prière. Pour l'instant j'ai encore un peu de mal à m'apprécier et donc un peu de mal à te croire...

- Je te laisserais autant de temps qu'il faut, mais je te continuerais de te répéter que tu es belle, m'avertit-il en faisant un pas en avant.

En deux jours où ses baisers n'avaient été que furtifs, j'avais fréquemment repensé au tout premier, incendié.

Il caressa de la langue mes lèvres, avide de ce contact charnel et j'ouvris la bouche laissant échapper un léger gémissement. C'était comme une brûlure de le sentir à nouveau.

Il lapa ma langue, brûlante, électrisée et je sentis mes jambes se dérober sous moi, mais il me soutint. Passant un bras dans mon dos et sa main dans ma queue haute. Il tira doucement sur mes cheveux pour que j'incline le visage et en un instant le charme fut rompu.

J'eus l'impression l'espace d'un instant d'être plaqué contre les casiers et Stan, de retour au lycée...  Je repousse Alex. Fais deux pas en arrière confuse et expire en essayant de reprendre mes esprits. Je ferme les yeux aussi fort que je le peux, ce n'est qu'Alex bon sang...

- Scarlett ? parle doucement Alex en face de moi alors que je rouvre les yeux.

- Je, désolée, m'excusai-je, je vais rentrer, je suis vraiment bizarre aujourd'hui...

Je lance ça à toute allure, m'incline pour prendre les pinceaux dans une main et fermer le gros pot de peinture. Alors que j'attrape l'épais fil métallique qui permet de transporter le contenant, la main d'Alex se pose sur la mienne. Je recule à toute allure...

Rien à faire, je ne suis juste pas dans le bon état d'esprit.  Alex en face de moi ne bouge plus, il sert la main que j'ai écartée dans l'autre et je vois qu'il a un drôle de visage, le même que le lendemain de la soirée lorsque j'ai paniqué.

- Je vais te laisser, je déconne moi aussi, murmura-t-il en passant une main dans ses cheveux. J'essaye de ne pas te brusquer, d'y aller doucement, mais je fais tout de travers.

J'aimerais le rassurer, lui dire que ce n'est pas de sa faute, que je suis juste comme ça... Mais rien ne sors.

- C'est pas la première fois que tu paniques en ma présence et je sais qu'avec ton passé, c'est un miracle que tu m'aies embrassé tout ça, mais est-ce que je te fais peur... ? interrogea-t-il comme vraiment perturbé par mon comportement.

- Ce n'est pas ça... Je suis nerveuse et je panique juste beaucoup, parlons-en plus tard...

Je souffle ces quatre mots, regrette et pars à toute allure déposer mon attirail dans l'entrée et partir vers chez Agatha. Je rentre et, alors que je ferme la porte dans un grand bruit et que je me plaque contre la porte, j'entends une sonnerie.

Dans ma poche mon portable vibre comme un dingue, je le sors dans un mouvement précipité. Tobias. Je regarde l'écran, l'objet s'active dans ma main, sept appels manqués... Et un huitième...

Je déglutis, mais merde... Plus de douze jours qu'il ne donne plus de signes de vie et voilà qu'il apparaît soudainement... Je sens mon cœur se décrocher.

Je le déteste.

Mon portable vibre de nouveau, l'étonnement ne me bloque plus, j'appuie sur le téléphone vert.

- Allô ?! s'affole une voix si familière à l'autre bout du fil.

Je ne réponds rien, regarde l'écran, je n'ai qu'une envie, lui hurler dessus.

- Scarlett ?! Bordel Scarlett, réponds, je t'en prie, supplia-il.

- En quel honneur ? grinçai-je en essayant de maîtriser l'axe de fureur qui commençait doucement à monter en moi.

- Oh mon dieu, jura Tobias, j'ai cru que je ne te parlerai plus jamais...

Mon sang ne fait qu'un tour...

C'est quoi le problème avec lui?!

- Je crois que je n'ai plus vraiment envie de te parler, donc ta théorie se confirme, lançai-je sarcastique. Juste au cas où tu ne t'en serais pas rendu compte, tu m'as abandonnée alors que j'avais vraiment besoin de toi et que tu m'avais promis d'être là... Alors que je suis dans un endroit que je ne connais absolument pas et que tu m'avais promis de garder contact, tu as juste disparu... Alors désolée, mais je crois que je n'ai pas vraiment envie de te reparler, je fais pas les choses à la carte, désolée pour toi, crachai-je blessée et pleine de haine dans le combiné sans lui laisser une seconde pour répliquer.

Je raccroche rapidement et un sanglot me secoue.

Je voudrais ne plus jamais entendre parler de lui.

DrownedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant