Bonne Lecture ~♡
Nous arrivons finalement au lac et alors que nous installons nos affaires au coin du point d'eau, je fais une pause le temps d'observer ce qui m'entoure.
C'est absolument magique... Des falaises ombrent l'eau, mais le soleil arrive tout de même à se glisser dans le coin et créé tout un tas de reflets sur la surface réfléchissante. De plus, le lieu est tout juste occupé par quelques sportifs qui font du kayak un peu plus loin. En soi, un petit désert paradisiaque.
Alors qu'un sourire effleure mes lèvres dans ma contemplation, je me retourne pour sortir ma serviette et me stoppe dans mon geste... Alex passe son t-shirt par dessus ses épaules et je sens immédiatement le cours circuit dans ma tête.
Je déglutis et réussis à dépasser l'absence temporaire. Je sors ma serviette du sac, mais ne peux m'empêcher de jeter un autre regard furtif. Bon sang, il y a pas à dire, il y a de quoi complexer... Il est vraiment, vraiment... Y existe-t-il seulement un mot pour le décrire?!
Une fois que j'ai étendu le tissu, je m'apprête à m'asseoir, mais je suis immédiatement propulsée dans les airs. J'ai tout juste le temps de comprendre qu'Alex m'a soulevé du sol pour me poser sur son épaule tel un ballot.
- Mais qu'est-ce que tu fiches, m'écriai-je en essayant de m'attraper à quelque chose, en l'occurrence son short.
- Je porte la princesse jusqu'au lac, explique-t-il en accentuant la fin de sa phrase d'un rire.
Il tient fermement mes cuisses et je sens ses mains malgré le tissu de mon panta-court. Ce qui ne manque pas de me faire frissonner.
- Laisse-moi descendre Alex, hurlai-je en essayant de pousser mes cheveux de devant mes yeux lâchant un instant son maillot.
- Bien sûr votre altesse, répondit-il sans cesser de se moquer de moi.
Et à peine eut-il lancé ces quelques mots que j'atterris dans l'eau. Le choc thermique me rendit amorphe l'espace d'un instant, mais je repris rapidement mes esprits et une paire de mains me firent remonter à la surface. Je tousse un instant et m'appuie sur le torse d'Alex qui écarte les quelques mèches échappées de ma tresse.
- Ça va aller ?! s'inquiète-t-il rapidement.
- Il aurait fallu penser à ça plus tôt, sermonnai-je entre deux quintes de toux.
Je lève les yeux sur lui et en voyant son regard déstabilisé, ne peux m'empêcher d'éclater de rire... Il paraît encore plus retourné que moi.
- Tu m'as fait peur, souffle-t-il en me regardant comme une échappée d'asile.
- C'est à moi de dire ça, ris-je.
Il monta les yeux au ciel puis relâcha mes deux bras. Tous les deux dans l'eau déserte, où ne percent que nos rires, je me sens à ma place.
Je le regarde, sur son visage perlent quelques gouttes d'eau, il passe une main dans sa masse brune pour ranger en arrière les quelques épis rebelles et en prenant appui sur ses épaules, je me hisse pour réclamer un contact, une caresse...
Alors qu'il paraît ne cesser de se retenir ces derniers jours, je deviens de plus en plus avide de lui.
En sa présence, je suis assez fréquemment concentrée sur le grand vide qui me noue le corps. Je dois avouer, aussi difficile fut la confession que je suis prête à donner n'importe quoi, à signer n'importe quelle profession de foi ou acte de vente pour qu'il me prenne dans ses bras, me serre contre lui, me touche les cheveux, me caresse les épaules, respire mon cou, mouille de sa langue le bout de mes lèvres...
C'est très... obsédant...
Et dans ma demande muette, il vient enfin à ma rencontre. Il caresse doucement ma joue, comme on caresserait un poupée qu'on vient de coucher et qui a fermé ses longs cils balai... Puis sa bouche glisse dans mon cou, me faisant pousser un soupir de satisfaction et resserrer mes mains sur sa nuque.
- Enlève tout ça, ordonne-t-il presque en faisant difficilement descendre les manches de mon t-shirt mouillé.
Je l'aide et le fais passer sous l'eau le long de mes jambes.
- Allons sur le bord que je retire tout ça, demandai-je en amorçant un mouvement.
- Tu vois que ce n'est pas bien difficile, remarqua-t-il.
- Disons que le fait que mes habits soient trempés aide énormément, ris-je en attrapant sa main sous l'eau.
Il sourit et je remarque deux fossettes. Je ne les avais jamais remarqué, pourtant je n'aurais pas pu rater ce genre de détails...
- J'ai un truc sur le visage ? s'inquiète-t-il en passant sa main libre sur sa joue, tout en me dépassant.
- Non, je viens juste de voir tes fossettes, avouai-je.
- C'est vexant... Et dire que je pense même être capable de situer les grains de beauté sur le tien, lança-t-il en m'entraînant.
- Oh ? Mais je fais attention à toi... Et puis je n'ai pas à me dédouaner, tu sais déjà que tu m'as tapé dans l'œil, rétorquai-je.
- Tu sais aussi que tu me plais que je sache, s'offusqua-t-il alors que nous sortions enfin de l'eau.
- Tu n'en as jamais parlé, avançai-je en enlevant mon panta-court collé à mes cuisses. Tu ne me dis pas grand-chose, reprochai-je malgré moi.
- Je ne dis pas grand-chose?! Tu veux rire, en moins d'une semaine je t'en ai plus dit qu'en quelques années avec Selena, s'exclama-t-il en prenant mes habits de mes mains.
Je lui fais une grimace en couvrant mon ventre de mes bras. Je n'aime pas vraiment ce sentiment de nudité, pourtant avant j'aimais bien me montrer... Me dandiner devant les autres.
- Ne te couvres pas et tu veux que je te dise ? Tu encore plus sexy qu'à travers ta fenêtre, lança-t-il en tirant l'élastique qui retenait ma tresse.
Mes cheveux se répandent devant ma poitrine et il les pousse derrière mes épaules avant de passer sa grande main dans ma nuque, comme pour soutenir ma tête.
Et alors que j'attendais depuis deux jours qu'il devienne plus entreprenant, il pris enfin d'assaut mes lèvres. Ce n'était pas un baiser doux ou passionné comme les premiers, mais un vrai torrent...
Il emprisonne mes lèvres des siennes, en accentuant la pression de sa main dans mon cou, me rapprochant d'autant plus de lui. Dans le silence, seul le bruit de nos lèvres perce, grisant, excitant.
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Drowned
Roman pour AdolescentsÀ Stuyvesant High School, dans l'Ouest de New York City, se développe une nouvelle génération d'adolescents. La plupart déjà blasés malgré leur jeune âge s'adonnent à des humiliations publiques et n'hésitent pas à lyncher pour se faire remarquer. Qu...