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_ Appartement 5B _

La porte de la chambre claque derrière Jimin et Jin enfouit sa tête dans la nuque d'Hoseok, le tout accompagné d'un long soupir. Le brun rit doucement et caresse ses mèches soignées du bout des doigts.

« Alors Jin... Déjà fatigué ?

- Non, maugrée le concerné sans pour autant desserrer sa prise sur la taille minuscule et musclée d'Hoseok.

- Oh... on dirait pourtant ».

Jin s'éloigne légèrement pour plonger ses yeux cernés dans ceux noirs à la lueur de malice de son meilleur ami.

« N'auras-tu donc jamais fini de te moquer de moi ?

- Laisse-moi réfléchir », Hoseok sourit de sa bouche en cœur charmante, « il me semble que non ».

Jin laisse se dessiner sur sa bouche pleine un demi-sourire tendre et embrasse les lèvres minces et souriantes du brun sur ses genoux. Jimin a peut-être raison de se moquer d'eux, cela fait de longues minutes qu'ils sont comme ça, à discuter. Jin ponctue la conversation de grimaces enfantines qu'il ne se permet qu'avec lui et chaque fin de sujet se solde par une série de baisers de surface. Hoseok porte une chemise blanche, presque transparente, ouverte sur son torse sec et mordoré. Son profil est mince, presque fugace de ses traits délicats. Son poignet est si mince qu'on pourrait croire pouvoir le casser d'un geste trop brusque. C'était ça la sensualité désarmante d'Hoseok, ce corps tonique et fuyant de finesse qui abritait une force inégalée. C'était la puissance dissimulée sous le marbre. Et lorsqu'il bougeait, de simplement marcher de sa chambre à la cuisine où lorsqu'il se perdait dans des transes dansantes pour libérer son esprit, son corps le suivait partout où il voulait aller, dans les mouvements et les idées. Hoseok ne paraissait jamais emprisonné par son corps, ni véritablement le contrôler. Tous les deux formaient l'entité la plus unie qu'il pouvait être possible d'imaginer et cette unité rare attirait l'œil bien qu'on ne puisse pas toujours l'expliquer avec des mots.

Il sourit et se saisit des mains de Jin pour lui-même les faire rouler sur ses épaules, glisser sa chemise blanche sur le sol et l'embrasse. Il aime la tendresse molle de sa bouche contre la sienne, exactement comme une pâte de fruit dont il imagine toujours une saveur différente, aujourd'hui orange du fait de leur petit déjeuner. Jin fait remonter ses mains dans son dos et caresse du bout des doigts sa colonne vertébrale puis ses omoplates. Hoseok s'avance pour que leurs torses se touchent et, ne trouvant pas satisfaction, lâche les lèvres de Jin pour agripper les pans de son pull et lui retirer. D'un geste habile et l'envoie sur la chaise de bureau et s'en retourner butiner ses lèvres roses. Ils s'embrassent de longues minutes, leurs bouches s'épousent et s'éloignent et, petit à petit, baisers après baisers, le désir rend plus brouillon les échanges. Les étreintes subtiles et aériennes se transforment en caressent gourmandes. Jin fait courir ses doigts sur la peau chaude du brun, pareille à un sable d'un désert exotique, d'une couleur d'or, à l'odeur pimenté et somptueuse sous son emprise.

Hoseok se redresse langoureusement. Il laisse ses mains glisser des épaules de Jin jusqu'à retourner de part et d'autre de son corps. Jin s'éloigne sur le lit pour s'étendre, redressé sur ses avants bras et observe le brun, sa silhouette vallonnée et sa façon d'articuler inconsciemment son corps à la manière d'une vague. Lorsque son épaule droite roule en arrière, ses doigts courent sur le bouton de son pantalon et sa hanche gauche se relève légèrement, puis l'inverse, autre main, autre épaule, autre mouvement de bassin. Le corps d'Hoseok s'anime toujours de cette façon, par des rouages invisibles et parfait, ceux qui confère à sa silhouette svelte cette souplesse si hypnotique.