Les créatures du Nord [Hopemin]

Chapitre 1

C'est la première fois que j'écris une fanfic de style fantasy, alors j'espère que je vais pas me chier totalement... X)

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S'il y avait bien une chose qui avait toujours passionné Hoseok, c'était la botanique : les plantes le fascinaient. Elles avaient mille formes, mille couleurs, mille usages, et depuis sa plus tendre enfance ses proches et lui avaient su qu'il finirait par exercer un métier en relation avec ce petit monde. Ses parents étaient des marchands, dans la tradition de leur lignée, mais jamais ils ne l'avaient forcé à en faire autant. Par ailleurs, en constatant l'immense talent de leur fils pour retenir tout ce qui avait un lien avec la nature, ils avaient décidé de faire jouer leurs relations pour le pousser à aller étudier auprès d'un apothicaire de la ville, le plus doué et le plus intelligent.

Hoseok avait appris pendant une dizaine d'années à ses côtés, il était devenu son meilleur apprenti au bout de quelques années et ensuite le seul : le vieil homme n'avait pas souhaité d'autres assistants, Hoseok assurerait parfaitement la relève à lui tout seul. Le jeune garçon s'était pris de passion pour cet art de créer des potions, de les tester, de jouer au petit chimiste, le tout en étudiant toujours les plantes.

À la mort de son mentor, Hoseok avait donc tout naturellement hérité de son petit commerce, et puisque le vieil homme parlait sans cesse de son fabuleux apprenti, sa renommée était déjà établie.

À présent âgé de vingt ans, le jeune homme vivait une vie paisible, devenu immédiatement l'apothicaire le plus apprécié : ses talents surpassaient celui de son maître, beaucoup souhaitaient à leur tour apprendre de lui, et malgré son jeune âge il avait déjà un apprenti lui aussi. C'était une immense fierté.

Hoseok vivait à l'étage de sa boutique. Ses journées étaient généralement partagées entre ses préparations, ses expérimentations, et ses passages réguliers à sa serre, située dans les bois afin d'y avoir la paix la plus parfaite. Son élève le suivait où qu'il aille, mais jamais dans cette serre, tout simplement parce que c'était le petit coin de tranquillité de son mentor, et qu'il était hors de question d'y faire entrer quiconque sans une très bonne raison.

Le jeune homme avait ses clients réguliers, ses habitudes, il menait une vie agréable et faisait ce dont il avait envie, se perdant parfois lors d'une journée de repos à flâner dans les forêts. Il aimait ce qu'il faisait, c'était pour cette raison qu'il était si doué.

Ce matin, comme tous les autres matins donc, Hoseok se leva à l'aube. Le soleil ne se gênait pas pour traverser la faible épaisseur des rideaux de sa mansarde, mais ça ne le dérangeait pas, il aimait se lever tôt – d'autant plus qu'en ce moment l'été était chaud, si bien qu'il valait mieux profiter des températures fraîches du matin.

Hoseok s'étira longuement et, tandis qu'il se levait, il passa la main dans ses cheveux sombres tout en ouvrant ses yeux noisette. Chacun des muscles de son corps joliment taillé était engourdi, si bien qu'il marcha lentement jusqu'à sa fenêtre pour l'ouvrir dans un bâillement qui le poussa à croire que sa mâchoire n'était plus à grand-chose de se décrocher.

La chambre, située sous les combles, était particulièrement élégante : les poutres apparentes lui donnaient un charme indéniable, le plancher avait été refait il y a peu, et Hoseok avait choisi d'unifier les couleurs des meubles afin d'avoir une pièce dans des tons boisés d'un goût dont on ne pouvait douter. Tout était neuf, ses bénéfices le lui permettaient largement, et même ses draps d'un rouge terne l'étaient.

L'apothicaire attrapa un verre d'eau posé sur la petite commode près du lit pour le terminer, et après un coup d'œil à son armoire, il ouvrit les deux larges battants de bois vernis ornés d'arabesques pour en tirer ses habits du jour. Il ouvrit ensuite une porte, celle qui menait à la salle d'eau : une large bassine se trouvait en son centre et le sol avait été carrelé peu de temps auparavant – car l'eau abîmait trop le plancher.

Il attrapa une brosse et se débarrassa du pantalon de toile qui lui servait de pyjama. Nu, il fit une rapide toilette puis enfila les vêtements sélectionnés un peu plus tôt : une tunique de coton, des braies en lin, et des bottes de cuir achetées récemment une petite fortune auprès d'un tanneur renommé. Il ajusta sa tunique à l'aide d'une ceinture – de cuir elle aussi –, y attacha sa faucille ainsi qu'une gourde (il faisait si chaud en ce moment) et un petit sachet de tissu qui lui servait à cueillir des fleurs sauvages.

Il avait en tête un plan bien précis de la forêt, et il savait qu'il avait exploré dans le moindre recoin plus des trois quarts de cette immense surface. Il ne lui restait que le quart nord, quart qui serait sans aucun doute le plus rapide : la forêt se terminait après à peine quelques kilomètres et les collines verdoyantes laissaient place à une chaîne de montagnes rocheuses dans lesquelles il était risqué de s'aventurer.

Ces montagnes en effet étaient le territoire des hybrides, et depuis les évènements de la dernière canicule, dix ans plus tôt, mieux valait éviter d'en croiser : les hybrides avaient décidé de s'isoler et les hommes de les repousser hors de la ville. En somme, ces deux peuples ne voulaient plus entendre parler l'un de l'autre. On n'avait, depuis, plus jamais vu un hybride en ville, et de même, les humains ne s'aventuraient plus dans les collines du nord. Seul Hoseok y allait encore, mais dans un but purement professionnel. Par ailleurs, il n'avait jamais croisé d'hybride, alors il était confiant, il n'avait rien à craindre.

Il débuta donc sa journée en quittant son commerce pour traverser la ville pavée. C'était un bel endroit sur lequel le soleil donnait presque en permanence. Les habitations de pierre et de chaume s'élevaient peu, de sorte à garder malgré tout un air rural que de trop nombreuses grandes villes avaient perdu dans d'autre pays.

Le jeune homme arriva à l'immense porte de la ville fortifiée, et il en sortit en inspirant une agréable bouffée d'air frais que le vent matinal lui souffla au visage. Une bonne journée s'annonçait.