La ligne Londres-Pré-au-Lard

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La ligne Londres/Pré-au-lard ne fonctionnait pas uniquement pour desservir Poudlard le jour de la rentrée scolaire, contrairement à ce que croyaient les élèves de l'école, mais aussi une bonne partie de leurs parents.

En réalité, la ligne ferroviaire magique faisait partie d'un vaste réseau de transport européen et les trains s'y succédaient plusieurs fois par jour, acheminant à travers la Grande Bretagne bon nombre de voyageurs qui, pour une raison ou pour une autre, n'avaient pas d'autre moyen de transport: cracmols, familles avec de jeunes enfants, sorciers trop malades ou trop âgés pour pouvoir transplanner ou emprunter sans risque les réseaux de cheminette, voyageurs internationaux, sorciers chargés de marchandises délicates, simples touristes européens peu pressés... ou même moldus vivant dans les villages de sorciers comme Godric's Hollow.

Tout cela faisait du monde sur la voie 9 3/4. La ligne magique était en effet un moyen de transport prisé, surtout par les personnes les plus marginales au sein du monde magique. Elle comportait donc plusieurs arrêts à travers tout le pays et le train mettait une petite journée pour traverser la Grande-Bretagne du Nord au Sud.

Originaire des Cotswolds mais vivant à Bristol depuis de nombreuses années, Gilda Marty prit le train à Oxford sur les coups de neuf heure ce matin-là. Elle s'installa dans la dernière voiture avec ses deux enfants, priant Merlin que personne d'autre ne vienne les déranger.

Tous les trois avaient du se lever tôt en effet, bien qu'ils aient soigneusement préparé leur valise la veille et ils pouvaient remercier leur Lavoisine de les avoir menés à bon port dans les temps. Cela dit, ils apprécieraient un trajet au calme.

- Le train est presque vide, souffla Gilda avec soulagement tout en indiquant à Sebastian, son fils aîné de sept ans, un compartiment inoccupé.

Elle s'installa elle-même après avoir détaché Moon de son cosy. Comme d'habitude, la petite fille bougonna un peu mais, lorsque le train se mit en mouvement et qu'elle fut calée dans les bras de sa mère, elle se blottit contre elle et ne tarda pas à somnoler.

Gilda sourit tout en observant Sebastian qui venait de sortir un coloriage de son sac, puis elle se renfonça confortablement sur la banquette pour prendre un peu de repos.

Elle pouvait voir en face d'elle son reflet : visage aussi parfaitement ovale qu'un œuf qui se reflétait dans la vitre sombre du compartiment, fin et délicat comme son cou, constellé de taches de rousseur avec des pommettes un peu marquées, et enc...

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Elle pouvait voir en face d'elle son reflet : visage aussi parfaitement ovale qu'un œuf qui se reflétait dans la vitre sombre du compartiment, fin et délicat comme son cou, constellé de taches de rousseur avec des pommettes un peu marquées, et encadré par une courte mais épaisse chevelure brun foncé.

Gilda avait aussi un petit nez en pointe, une bouche coquette et de grands yeux couleur taupe.

Cependant, pour l'heure ils étaient mi-clos et soulignés de cernes assez peu gracieuses, signe d'une ou deux nuits passées à ruminer de sombres pensées.

Elle savait bien qu'en temps normal elle était plutôt jolie, mais ce matin tout dans son allure annonçait une femme encore jeune mais déjà fatiguée par la vie, quand bien même elle tentait de faire front et ne pas se laisser dominer par la déprime.

Severus et la rose blancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant