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Erd sursauta, s'adossa à nouveau à son siège et la scruta avec intensité.

E : ton bébé? Ai je bien entendu ?

Elle acquiesça. Le mot était lâché et tout le reste suivit comme une avalanche balayant les barrières qu'elle avait mises en place pour refouler ses sentiments tout au fond de sa conscience et qui n'avaient fait que l'empêcher d'avancer. Elle avait besoin de reprendre le cours de sa vie de laisser cet épisode loin très loin derrière elle.

H : te souviens tu de Moblit ce collègue avec qui je sortais ? Eh bien nous avions beaucoup bu et nous avons fini au lit. Il... ne s'était pas protégé et je suis tombée enceinte.

E : es tu..., fixant son ventre d'un air stupéfait. As tu...

À présent elle sentait ses larmes rouler sur ses joues.
Elle se revoyait dans le cabinet du médecin sachant d'avance ce qu'il allait lui dire avant qu'il ait prononcé le moindre mot. Elle l'avait su à la minute où son corps l'avait trahie avait compris que son rêve s'était brisé avant qu'elle ait pu s'y accrocher.

H : j'ai perdu mon bébé à la 10 ème semaine. Je commençais tout juste à m'habituer à l'idée de devenir mère et même si cela peut paraître fou j'étais heureuse d'avoir enfin une famille à moi. J'avais toujours affirmé que je ne désirais pas avoir d'enfants, compte tenu de ce qu'avait été ma vie chez notre mère, mais... j'étais persuadée que moi je serais une très bonne mère.

-je suis certain que tu aurais été une excellente mère, assura Erd. Tu jouais déjà partiellement ce rôle avec moi poussin.

H : moi ? J'étais la petite peste qui te suivait partout. C'est toi qui étais là pour moi à chaque seconde.

E : parce que tu étais la seule à t'inquiéter pour moi. Tu l'es toujours d'ailleurs.

H : tu es un adulte aujourd'hui et tu es fort. Je ne me fais aucun souci pour toi.

E : tu mens, en souriant. Et j'ai quelques messages ici pour le prouver.

Une NounouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant