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Le reste de sa phrase mourut sur ses lèvres, mais Livai sentit à quel point ce souvenir la faisait souffrir.
Et lorsqu'il vit de nouvelles larmes couler la vérité lui devint soudain évidente.

L: suggérez vous que c'est votre surcharge de travail qui à causé votre fausse couche ? Que c'est votre faute ?

H: si je m'étais reposée davantage, si j'avais mieux pris soin de mon corps...

Elle s'interrompit un instant, les joues ruisselantes, avant de poursuivre.

-un matin lorsque je me suis réveillée, tout était terminé. Je l'ai su à la seconde où j'ai ressenti cette douleur. Et c'était ma faute. J'ai échoué à faire ce que des millions de femmes font sans problème chaque année.

Le coeur de Livai se brisa quand il vit cette femme dotée de tant d'amour en elle être ainsi incapable de se pardonner.

L: Hanji, les fausses couches font partie des risques de la vie. Vous n'êtes pas responsable.

H: ne comprenez vous pas ? en se détournant de lui. Je ne peux pas devenir mère. Laissez moi partir, Livai.

L: c'est impossible, parce que je vous aime déjà. Vous désirez fuir parce que vous êtes effrayée, je le sais. Moi aussi je me suis réfugié dans mon travail durant des années parce que j'avais peur d'être un parent inepte, comparé à mon épouse... et cela a failli détruire ma relation avec mes enfants. Mais vous ne devez pas laisser cette peur ruiner votre vie.

H: j'essaye juste de ne pas ruiner la vôtre, dans un sanglot.

Sur ces mots elle tourna les talons et s'éloigna rapidement. Livai demeura seul dans son jardin éclairé par la lune tentant de se convaincre que s'il restait là suffisamment longtemps, sa douleur disparaîtrait.
Il se trompait.

Une NounouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant