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L: je supposais qu'en leur parlant de leur mère je ne ferais que raviver leur douleur, en soupirant. Ces enfants ont déjà beaucoup enduré.

H: ils ont envie de partager ces souvenirs avec vous et je crois qu'ils en ont besoin. Et à mon avis si vous faites cela la maison où vous vivrez n'aura pas la moindre importance.

Sa main fine était restée sur son torse et il sentait la chaleur de sa paume à travers le coton de sa chemise. La recouvrant de la sienne il lui sourit. Cette femme était extraordinaire, en quelques mots elle avait dissipé ses doutes et soulagé ses craintes.

L: où puisez vous toute cette sagesse ?

H: je lis énormément de littérature romantique, avec un sourire lumineux.

L: et dans ces romans, le héros sauve toujours l'héroïne je suppose?

H: quelquefois, c'est le contraire, en abaissant le regard vers leurs mains jointes.

Durant un moment ni l'un ni l'autre ne dit plus rien, l'air entre eux semblait crépiter d'électricité. Il brûlait d'envie de l'embrasser et de ne pas s'arrêter là, mais il hésitait encore, ce rendez vous romantique qui n'était pas censé en être un l'avait plongé dans une sorte de purgatoire.

L: venez, d'une voix un peu rauque. Je vais vous montrer la cuisine.

Serrant toujours sa main dans la sienne il l'entraîna jusqu'à la vaste pièce au bout d'un petit couloir. Elle était dotée d'une grande cheminée et d'un îlot central.
Les placards du haut avaient disparu, mais l'évier était toujours là et 2 tabourets de bar étaient disposés de part et d'autre du plan de travail au milieu de la pièce.
2 grosse bougies et un bouquet de fleurs fraîches dans un vase le décoraient à côté de sandwichs et d'un assortiment de desserts. Une bouteille de vin reposait dans un seau à glace. Livai se pencha pour allumer les bougies puis il recula d'un pas.

Une NounouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant