Une Nounou

Livai x Mikasa

M: désolée, en reniflant.

L: veux-tu que nous en parlions ?

Elle secoua la tête et Livai ne put que rester là sans dire un mot, luttant contre un sentiment d'impuissance. C'était à ce moment précis que Isabel serait intervenue avec une parole rassurante ou un cookie tout juste sorti du four.
Sa défunte épouse savait convaincre les enfants de s'ouvrir à elle, calmer leurs angoisses, les soulager de leurs soucis. Livai n'avait pas ce talent et il était terrifié à l'idée de perdre le contact avec ses enfants avant même d'arriver aux difficiles années de l'adolescence.
Il devinait la souffrance de Mikasa, mais il se sentait incapable de l'aider. Il ignorait comment guérir un tel chagrin et avait cherché la réponse à cette question depuis le décès de Isabel.
Mais Isabel n'était pas ici aujourd'hui et elle ne viendrait pas à sa rescousse. Livai allait devoir trouver tout seul la solution sous peine de perdre définitivement sa fille.

-quand j'étais enfant, j'avais une cabane perchée dans un arbre, commença-t-il.

Il ne savait pas quelle histoire il allait lui raconter, ou si elle changerait le cours des choses, mais au moins il remplissait le silence. Il songea à son enfance à ces jours où lui aussi avait eu besoin de s'échapper. C'était peut-être ce qui avait conduit Mikasa ici, un besoin d'échapper à ce vide qu'elle sentait dans la maison... dans sa vie.

-je t'en ai déjà parlé ?

Mikasa hocha la tête, reniflant toujours.

-j'allais très souvent y jouer parce que mon petit frère... ton oncle Erwin... ne savait pas y monter. Puis il a grandi et il a appris à grimper à l'échelle. Je n'avais pas envie de partager, alors je lui ai dit que j'étais devenu trop vieux pour m'amuser là et je n'y suis plus allé.

Livai songea à la cabane perchée bricolée par son oncle autrefois, une simple caisse de bois avec quelques ouvertures pour fenêtres et un seau au bout d'une ficelle pour hisser les goûters. Puis il poursuivit.

-mais plus tard, ma mère et mon oncle ce son disputer et mon oncle a quitté la maison. Cela a été très dur pour moi car j'étais l'aîné. Erwin n'avait que 4 ans mais moi j'en avais déjà 9. J'étais à peine plus âgé que toi.