Adriana ferma les paupières de toutes ses forces tant la brûlure de son cuir chevelu était intense. En se réveillant, Beto avait vu la tenue de la jeune femme dans la piscine. Il l'avait achetée pour elle, non pas pour lui faire plaisir mais parce qu'elle allait être à son bras toute la soirée.
Il s'était alors mis dans une telle rage qu'il avait forcé la porte de la chambre pour attraper la brune, encore éreintée de sa nuit blanche. Mais, dorénavant, elle le suppliait de ses larmes et de ses cris alors qu'il enfonçait sa tête dans son oreiller tout en tirant ses cheveux.« Je t'offre une putain de robe de luxe. T'as été désagréable toute la soirée et au final, tu la jettes dans la piscine ? » Il hurlait dans son oreille si fortement que la douleur s'ajoutait à celle qu'il infligeait déjà. « T'es vraiment qu'une salope d'ingrate ! »
« J'suis désolée. Je t'en supplie... je suis désolée. »
« T'as de la chance que mon père est accepté ce contrat. » Il poussa son crâne une dernière fois avant de la lâcher, son genou quitta son dos alors qu'il se redressait. Adriana put enfin reprendre son souffle entre deux sanglots. « Crois-moi, après le mariage, je te dresserai comme il faut. Personne ne pourra interférer. »
Il n'eut la chance de continuer ses menaces que son paternel ainsi que son frère arrivèrent à la porte, maintenant, branlante. « Beto. Dans mon bureau, immédiatement. »
Il le fit sans discuter et les deux disparurent pour laisser Mirko et Adriana seuls dans ce désordre. Il n'essaya pas de prétendre qu'il n'était pas touché. À la place, il s'appuya contre le mur, une mine contrariée sur le visage tandis qu'elle essayait de se calmer, une main sur son cœur. Elle ne se rendit compte de sa présence que quelques minutes plus tard lorsqu'elle évalua les dégâts de sa chambre. Il ne tenta aucune approche, se perdant seulement dans son regard trempé. Elle, n'arrivait à peine à le voir de sa vue brouillée. Il se racla la gorge avant de croiser ses bras contre son torse.
« Il faut que tu sois plus docile. » Il plissa les yeux. Il se détestait pour ce qu'il allait dire. « Tu vas être sa femme. Il faut que tu fasses un effort. »
« Tu peux pas dire ça. » Elle secoua la tête tandis que des larmes s'échappaient sans retenu.
« C'est pour toi, que je le dis. Ça sera pire si tu ne te laisses pas faire. » Il baissa les yeux et Adriana prit ce geste comme une faiblesse de sa part. Elle avança, les poings serrés à ses côtés, jusqu'à sentir son souffle lourd contre son front. « Qu'est-ce que tu fais ? »
« Dis-le moi en me regardant. Dis-moi que je dois me laisser baiser par ton frère. » Il n'eut le choix que de la voir. La mâchoire serrée, il tenta au mieux de cacher ses émotions derrière son regard noir. « Dis-le. »
« Ne joue pas à ce jeu avec moi. » Elle recula d'un pas, face à son ton. « Ne prends pas tes aises simplement parce que j'ai été sympa avec toi. Personne ne me parle comme ça, même pas toi. » Elle tiqua. Même pas toi. « C'est ton futur mari et tu dois le respecter, que tu le veuilles ou non. » Il fit un pas vers elle pour attraper son cou, son pouce sous son menton pour se perdre dans ses yeux larmoyants. Malgré son agacement, il restait tendre dans ses mouvements. « Mais surtout, tu dois me respecter. »
« Je te respecte. » Ses larmes s'échouèrent sur la main de Mirko. « Je t'assure mais tu peux pas me demander de me laisser faire. Ne me demande pas ça. » Il essuya ses joues du bout des doigts. Ce geste soucieux faisait désordre dans leur dispute mais elle n'en pipa pas un mot, appréciant seulement sa réassurance. « J'peux pas me donner à lui, je refuse et j'ai besoin que tu sois de mon côté. Tu m'as dit que tu serais là alors, sois le, s'il te plaît. »
« Je suis là pour le bon fonctionnement du contrat. Arrête ça. Tu vas finir par le regretter. »
« Je regretterai bien plus de me laisser faire. J'préfère mourir. » Il secoua la tête, refusant d'entendre ce discours. « Tiens ta parole. »
« T'es insupportable. » Elle secoua la tête tout en souriant mais elle le perdit rapidement en voyant son sérieux. « Je vais être absent plusieurs jours, Adriana. Il faut absolument que tu te fasses discrète. » Le visage de la jeune femme pâlit à cette révélation. Elle se pouvait d'agir de manière rebelle quand il était là car elle se sentait étrangement en sécurité en sa présence mais avec son absence, Beto pourrait faire tout ce qu'il voulait d'elle. « Fais ce qu'il te dit. » Elle essaya de protester mais il posa son pouce sur ses lèvres. « Au moins pour qu'il ne te fasse pas de mal. Fais-le pour moi. » Elle acquiesça. « Je... » Il souffla, se rendant compte qu'il lui cédait un peu plus chaque jour. « Je te donne la clé de ma chambre. Personne ne doit te voir y rentrer ou en sortir mais tu y seras en sécurité. »
« Merci. »
Il la relâcha enfin pour s'éloigner d'elle. « Mais encore une fois... »
« ... ça ne signifie rien, je sais. Tu le fais pour le contrat. »
Il hocha la tête tout en plissant les lèvres. Plus le temps passait, plus il avait dû mal à s'en convaincre. « Tu dois réfléchir à céder un peu pour Beto. Accorde lui un peu... de toi. Avant que les choses ne s'enveniment. De toute manière, il arrivera un jour où tu n'auras plus le choix. Je te rappelle que mon père attend de toi un petit fils et qu'il n'y a pas trente six moyens d'en faire un. »
« Je m'ouvrirai les veines avant même qu'il ne me touche. »
Il serra la mâchoire pour contenir sa colère. Il ne supportait plus son discours, ni ses menaces de mettre fin à ses joues. Lui qui haïssait les femmes dociles, se rendaient compte qu'elles étaient au moins facile à faire taire, à faire obéir. « Tu ne te feras pas du mal, t'entends ? Si je t'aide, ne fais rien de stupide. Je suis sérieux. » Il se retourna pour lui faire dos. « Je fais ça pour ma famille, pour que celle-ci prospère grâce à tes relations sociales et grâce à l'enfant que tu vas nous donner. Tu as signé ce contrat. »
« Alors autant mourir tout de suite. »
« Fais comme tu veux. »
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Cosmos
Любовные романы« Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle. » Elle se retira, se retenant de gémir alors que le fil arrachait sa peau. Le sang se mit à couler de nouveau, encore plus abondamment. « Alors, crois-moi, c'est moi qui ai l'avantage. » Cette fois, le ca...