Adriana refusa de l'écouter et se mit à faire les cents pas devant lui. Il était hors de question de laisser cet assaillant torturer encore et encore Mirko jusqu'à ce qu'il meurt, vidé de son sang. Elle ne pleurait plus tant elle réfléchissait à une solution, tant elle était convaincue de faire ce qu'il fallait, et lui, il la regardait faire. Il aurait aimé se mettre en colère, lui faire suffisamment peur pour qu'elle change d'avis mais il était bien trop faible et bien trop vulnérable pour se battre contre elle. Elle s'arrêta devant un bidon qu'ils avaient oublié. C'était de l'acide et heureusement pour Mirko, ils n'avaient eu le temps de l'essayer sur lui.
« N'y touche pas, Adriana. Je suis sérieux. » Elle se retourna vers lui à peine une seconde avant de se concentrer de nouveau sur le bidon. « Il y a peut-être de l'acide dessus, tu vas te blesser. N'y touche pas. » Elle ne l'écouta pas et l'attrapa, se brûlant le bout des doigts. Elle siffla face à la douleur mais s'approcha de lui. « T'es insupportable, je te jure. »
« Tais-toi. » Elle passa derrière lui. « J'vais le renverser sur tes chaînes et peut-être que ça va les briser ou au moins les abîmer. » Elle ouvrit le jerricane et le pencha dessus, précautionneusement pour ne pas le brûler.
« Ne respire pas l'acide, tu veux. Fais attention. » Elle préféra ignorer ses inquiétudes tandis qu'elle vidait complètement l'acide. Elle le rangea à la même place comme si de rien était. « Tu sais qu'ils vont se rendre compte qu'il est vide. » Elle acquiesça bêtement sans pour autant l'écouter réellement. Elle fila de nouveau vers les chaînes et les attrapa malgré l'acide et tira dessus mais rien n'y faisait et le grognement de frustration de la brune le fit rire.
« Aide-moi au lieu de te moquer. » Il le fit alors, mettant le reste de ses forces pour se libérer. Au bout de quelques minutes, la chaîne lâcha et il s'écroula de toute son poids vers l'avant. « Oh merde, Mirko. » Adriana se précipita vers lui et délia le lien qui le retenait. « C'est bon. » Il put enfin se relever, faiblement, le corps douloureux et les bras endoloris d'être resté immobile. « Ça va ? »
« J'viens de me planter la face dans le béton, tout va bien. » Il se mit enfin debout, face à Adriana qui fut soulagée de le voir ainsi malgré les coups reçus. « J'te détache ? »
« S'il te plaît. » Elle tendit ses poignets vers lui et il la délia facilement, la sienne n'était qu'une corde. « On fait quoi maintenant ? »
« On attend qu'il y en ai un qui arrive. » Il regarda les alentours, espérant trouver un endroit où elle pourrait se camoufler. « Toi, tu restes dans un coin et tu me laisse faire. Tu en as assez fait mais là, ça sera différent. C'est pas n'importe qui et je peux pas me permettre de te surveiller et de protéger en même temps que j'essaye de nous sortir de là. »
Elle acquiesça sans un mot, n'essayant pas d'argumenter, pour une fois. Elle resta éloigner de la porte et se reposa, accroupie au sol tandis qu'il essayait d'oublier la douleur dans tout son corps. Il avait conscience des risques pris mais surtout du peu de chances qu'ils avaient de sortir d'ici vivant. Toutefois, il se rendait aussi compte qu'ils n'avaient pas le choix et qu'il était prêt à tout pour sortir la jeune femme d'ici.
Il n'eut à attendre que quelques minutes pour que l'assaillant principal arrive de nouveau. L'homme fut surpris de ne voir personne mais surtout de recevoir un coup de poing dans le visage qui le fit dévaler les escaliers. Mirko profita de sa chute pour attraper son couteau et lui trancher la gorge. Il fouilla ses poches mais ne trouva aucune arme à feu alors il abandonna le corps pour inviter Adriana à le rejoindre. Celle-ci était immobile, recroquevillée sur elle-même, effarée de la rapidité à laquelle il l'avait tué.Il s'approcha d'elle et se mit à sa hauteur, espérant l'interpeller suffisamment doucereusement pour qu'elle retrouve pied. « Pulcino, il faut qu'on y aille. » Il tendit sa main vers elle et elle la prit. « Dans quelques minutes, on sera dehors, ok ? » Elle resta muette, incapable de verbaliser son émoi. Mirko tira sur sa main et ils montèrent les escaliers. « Rappelle-moi où était la sortie ? »
« Je sais plus. Je sais plus du tout. »
« C'est rien, je vais trouver » Il regarda à gauche puis à droite avant de lâcher sa main. « Suis-moi, tout près. » Il s'aventura d'un côté et tomba sur le salon, il n'y avait personne. Néanmoins, au lieu de chercher la sortie, il s'aventura dans les autres pièces, avide de vengeance et de sang.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
« J'veux m'assurer qu'ils nous suivent pas. »
Il fit ouvrit les portes à son passage et dès lorsqu'il tomba sur deux autres hommes, il se précipita sur l'un pour l'égorger. L'autre eut le temps de se parer, prêt à se battre. Étrangement, Le Brun en fut presque ravit tant il voulait se défouler sur ses assaillants qui l'avait tant torturé. Il ordonna à Adriana de rester près de la porte tandis qu'il s'approchait son couteau en main et son avant-bras pour parer. Il attendit qu'il fasse le premier mouvement avant de planter sa larme dans son ventre, le tournant avant de le retirer. Le bruit de sa chaire se déchirant ainsi que le sang sortant rapidement de sa bouche lui fit monter l'adrénaline tandis que la jeune femme semblait fantomatique. Il renfonça la lame encore et encore jusqu'à ce que leur kidnappeur tombe au sol.
« Bande de connards ! » Il cracha sur son corps, le bafouant avant de déambuler dans la maison. Il n'y avait plus personnes et il en profita pour attraper un téléphone. Il n'hésita pas une seule seconde pour appeler son meilleur ami, Leo. « Mec, c'est moi, j'ai besoin d'aide. »
« Mais t'es où ? J'ai pas arrêté t'appeler et j'ai été chez toi, on a dû tout nettoyer, il y avait du sang partout. »
Il serra l'arrête de son nez entre son index et son pouce. « T'as pas appelé la police hein ? »
« Non mais j'ai informé ta famille. »
« Je t'envoie où je suis, viens s'il te plaît mais ne le dit à personne. Prends des vêtements et de l'argent. Beaucoup d'argent. J'ai un plan, je suis avec Adriana. »
« Ok, envoie l'adresse. »
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Cosmos
Romance« Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle. » Elle se retira, se retenant de gémir alors que le fil arrachait sa peau. Le sang se mit à couler de nouveau, encore plus abondamment. « Alors, crois-moi, c'est moi qui ai l'avantage. » Cette fois, le ca...