Mirko n'eut pas beaucoup de mal à retrouver les traces d'Adriana. Il se doutait qu'elle était repartie dans la même ville que sa mère mais fut surpris de la voir sortir d'un petit appartement. Ça lui frappa désagréablement le cœur, se l'imaginant peut-être avec un nouvel homme chez qui elle vivrait. Toutefois, il ne laissa pas la jalousie l'envahir et l'observa à distance. Elle marchait rapidement tout en relevant ses cheveux dans un chignon, comme si elle était en retard. Il démarra la voiture alors qu'elle disparaissait dans une intersection. Il la vit entrer dans un restaurant puis saluer les serveurs. Il se gara rapidement dans un parking, ayant retenu sa leçon puis descendit.
Il était nerveux si bien que ses mains étaient moites et que sa chemise collait à son dos. Il plaqua ses cheveux nerveusement avant de sortir du véhicule. Il hésita à entrer dans le restaurant, se rendant compte que ce n'était pas la meilleure occasion pour leurs retrouvailles. Toutefois, il était bien trop impatient de la revoir pour réfléchir plus longuement. Malheureusement pour lui, il fut à accueilli par un serveur inconnu qui lui indiqua une table. Il prit alors place malgré lui tout en cherchant du regard la brune.
Il n'ouvrit le menu, scrutant encore et encore la pièce jusqu'à ce qu'elle apparaisse avec son tablier, un sourire léger sur les lèvres alors qu'elle écoutait les commérages d'une collègue. Il profita du fait qu'elle soit dans sa bulle pour la regarder. Elle portait la tenue typique d'une serveuse mais pourtant, elle rayonnait bien plus que les autres. Du moins, selon Mirko, qui avait oublié comment respirer. Il attendit qu'elle soit seule pour se lever, brusquement et d'un automatisme effrayant. Il s'approcha d'elle et se posa devant.
« Mirko ? » Il fut incapable de répondre alors elle tira sur sa manche pour l'emmener dans une réserve. « Mais qu'est-ce que tu fous là ? T'es dingue ? Si quelqu'un apprend que t'es là, tu vas te faire tuer ! » Elle releva enfin les yeux pour regarder son visage. Elle n'essaya pas de retenir une grimace en remarquant les hématomes et coupures. « Merde, qu'est-ce qui t'es arrivé ? » Elle attrapa son menton pour observer chaque blessures. « Mon dieu. »
« Bonjour à toi aussi, miss Cascio. » Son ton qui se voulait taquin était tremblant. Il prit sa main pour faire diversion mais elle remarqua seulement ses autres plaies. « Pulcino... »
« Dis-moi ce que tu fais là, dis-moi que tu ne vas pas partir dans une seconde parce que ça serait vraiment la pire torture au monde. »
« Sauf si tu me le demandes. » Elle secoua la tête brusquement. « Alors, je suis là, pour de bon. »
Les larmes aux yeux, elle se plongea dans son regard. « Vraiment ? Comment ? » Il passa son pouce sur sa pommette, aggravant le sentiment de plénitude si bien qu'elle échappa un soubresaut.
« J'ai demandé ma liberté et je l'ai eu. » Il grimaça tout en pointant son visage. « Enfin, je l'ai payé, plutôt. » Et ce n'était qu'un des prix sur tous. « Mais ça ne pouvait plus durer. Je devais te rejoindre...vous rejoindre. » Il dégagea ses cheveux derrière ses épaules tout en fixant ses lèvres, incapable de regarder autre chose alors qu'il en avait scruté chaque détails dans ses rêves. « Le bébé...parle-moi du bébé. »
« C'est une petite fille. C'est une petite crevette, brune aux yeux marrons. Elle te ressemble, je dois dire. » Il avait les sourcils froncés et la mâchoire serrée, se retenant de la couper ou pire de pleurer. « Il faut que tu saches... je l'ai... » Il la vit se tortiller nerveusement comme si elle allait lui annoncer une mauvaise nouvelle. Il se rappela alors de cette sortie étrange dans l'immeuble. Elle allait lui annoncer une nouvelle relation, il en était certain. Les larmes d'Adriana descendirent sur ses joues. « Je l'ai appelé Maria. Je... je voulais qu'il y ait une partie de toi dans son prénom. J'ai longtemps hésité et puis... j'ai pensé à ta maman.. elle était une image positive pour toi alors... » Il n'eut le courage de répondre, certain qu'il balbutierait quelques mots sans sens. A la place, il la serra contre lui, la remerciant par ce geste simple mais signifiant. « Je me suis jamais arrêtée de penser à toi. J'ai parlé de toi à Maria tous les jours. »
« Tu t'imagines même pas ce que tout ça signifie pour moi. »
« Il faut aussi que tu saches que je vis seule maintenant. C'est minuscule et vraiment... médiocre mais c'est suffisant. J'ai vécu chez ma mère pendant la grossesse mais j'avais besoin d'indépendance. »
« C'est génial que tu aies pris cette décision... en un an... tu as fait tant.. j'suis fier de toi, crois-moi. » Il embrassa sa tempe. « Et j'suis tellement... » Il n'eut le temps de s'exprimer qu'un léger toquet se faisait entendre contre la porte. C'était une collègue qui interpellait Adriana. Il était temps qu'elle reprenne son poste avant que le patron ne remarque son absence. Ils s'éloigneront brusquement comme si le bruit avait éclater leur lien. « Je peux rester ? Et manger quelque chose bien sûr. »
« Absolument. Je t'offre le repas. » Elle lui fit un clin d'œil avant d'attraper la poignée. Néanmoins alors qu'elle prenait la poignée, il attrapa son bras pour la retourner. « Mirko... j'ai vraiment besoin de mon boulot tu sais... »
« Laisse-moi juste t'embrasser avant. » Il déposa sa bouche chastement contre la sienne avant de perdre son calme et de passer ses lèvres de sa langue. Il glissa ses mains sur ses collants jusqu'à retrouver ses fesses sous son short-jupe noir. Il rompit le contact, interloqué et attrapa un volant. « C'est quoi cette tenue ? » Elle ricana.
« C'est pour retenir les mains baladeuses. » Elle se délia de lui. « J'dois vraiment y retourner. »
« T'as bien fait de porter ce...truc alors. » Ce fut lui qui ouvrit finalement la porte. « Allons y, je t'attends. »
Elle passa devant lui et le silence s'imposa. Il retourna à sa table et le sentiment d'être à sa place fut gâché par ses inquiétudes. Leurs retrouvailles étaient sans encombre comme si la douleur et l'horreur n'avaient pas maudit leur amour.
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Cosmos
Romance« Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle. » Elle se retira, se retenant de gémir alors que le fil arrachait sa peau. Le sang se mit à couler de nouveau, encore plus abondamment. « Alors, crois-moi, c'est moi qui ai l'avantage. » Cette fois, le ca...
