Mirko rentra quelques jours plus tard, les manches de son sweater tachées tout comme ses ongles qui semblaient impossible à laver, imbibés de sang. Il entra au dernier étage, réveillant Adriana alors qu'il allumait la lumière, trop épuisé pour réfléchir. Elle se redressa brusquement, prête à rejoindre ses bras mais se retint dès lors qu'elle vit son visage cerné puis ses vêtements froissés et rougeâtres. Il fit de même, s'arrêtant pour la regarder. Elle avait respecté sa demande et n'avait pas bougé de cet appartement. Elle avait été au mieux patiente malgré son envie irrépressible d'agir impulsivement, d'appeler à l'aide pour qu'il accourt à elle.
« Je dois prendre une douche. » Elle acquiesça, les lèvres pincées et les genoux contre sa poitrine. Il avait cette impression qu'elle se protégeait de lui et la nausée qu'il avait oublié par son premier regard revenait à son second. « Je..reviens. »
« D'accord. »
Il fila sous la douche sans un mot de plus. Adriana, elle, tenta de se remettre de ses émotions puis alors qu'elle n'entendait plus l'eau couler, quitta le matelas toujours au sol pour rejoindre Mirko dans la salle de bain. Elle toqua légèrement tout en tendant l'oreille pour entendre son invitation. Il le fit et elle n'hésita pas une seconde pour entrer. Il se regardait dans le miroir, comme à la recherche de lui-même. Toutefois, il ne se retrouva pas dans son reflet mais lorsqu'il se plongea dans le regard de la brune, il put s'y sentir chez lui.
« Salut. »
« Salut. » Elle inclina la tête, un demi-sourire alors qu'elle épiait son corps, recouvert seulement d'une serviette autour de son bassin. « Désolé pour mon apparence plus que douteuse quand je suis arrivé. Sacha a refusé que je me change chez lui. » Elle se mordilla l'intérieur de la joue, mal à l'aise. Il en profita pour caresser sa mâchoire et libérer sa tension. « On a gardé un des gars. Il est au hangar pour le moment. » Il s'inclina vers elle puis l'attrapa pour la rapprocher de lui. Il la serra dans ses bras, oubliant un tant soit peu la violence qu'il avait provoqué il y a quelques heures. « Je le ramène à mon père demain. » Elle acquiesça sans pour autant en être soulagée. Elle déposa ses mains contre ses côtes, incapable de s'abandonner dans ses bras alors que des ombres effrayantes tournoyaient autour d'eux. « T'es beaucoup trop silencieuse, pulcino. »
« Je sais pas quoi dire. » Elle reposa son front contre son torse encore humide de la douche tandis qu'il caressait ses cheveux, ses lèvres sur son crâne. « Ça me parait trop...simple. » Il fronça les sourcils tout en se retenant de parler, de la faire taire et de la rassurer. « Je crois que ça va mal tourner. Tout ce que tu dois faire pour résoudre les problèmes... il va forcément y avoir des répercussions... graves... horribles et... »
« Je suis prêt à faire face aux conséquences de mes actes, tu le sais. » Il attrapa ses hanches pour l'emmener sur le lavabo. « Mais tout ira bien, tout finira par s'arranger. » Il la força à le regarder, tenant son cou, son pouce sous son menton. Il ne l'avait pas fait depuis des mois mais pourtant ce geste gardait toujours autant de tension électrique. « Je te protègerai. Je serai là, coûte que coûte. »
« Et qui te protègera ? »
Il n'essaya pas de trouver une réponse adéquate. A la place, il l'embrassa, avide mais surtout tendre. Il l'attrapa pour l'emmener jusqu'au matelas, sans rompre le contact de leur bouche. Il s'allongea au-dessus d'elle et elle ne perdit pas une seule seconde pour s'enrouler autour de lui, le libérant inconsciemment de sa serviette. Il ne put retenir un râle coincé au fond de sa gorge alors que son intimité rentrait en contact avec la peau d'Adriana. Il s'aventura de ses baisers contre sa joue puis son cou. Pour seule réponse, elle caressa ses cheveux puis sa nuque avant de descendre dans son dos pour l'inciter à prendre les devants. Il ne se fit pas prier et attrapa l'ourlet de son pull et de son t-shirt pour lui retirer. Son regard vitreux ne loupa aucunement la jeune femme qui se pinçaient les lèvres pour retenir un sourire. Il prit ce rictus taquin comme une invitation et mordilla sa peau dorénavant libre, y laissant des traces de passion.
« Mirko... »
C'était seulement un geignement mais pourtant, le jeune homme était certain d'avoir entendu une précieuse mélodie, de celle dont on oublie pas, de celle que l'on écoute pour se réconforter de sa solitude. Épris d'elle, il ne perdit pas plus de temps pour lui retirer son short ainsi que son sous-vêtement. Il n'y avait plus aucune barrière entre eux et il ne tarda pas à entrer en elle tout en l'embrassant.
Elle voulait le supplier de prendre soin d'elle pour toujours, de lui donner tant d'attention qu'elle en deviendrait folle. Toutefois, à la place, elle s'accrocha à sa nuque tout comme à son regard. « J'aime tellement te voir comme ça. » Il quitta ses prunelles pour embrasser son cou et susurrer dans son oreille. « Tout à moi. Dépendante de mes gestes. » Elle griffa son dos comme seule réponse, incapable d'aligner deux mots, pendant qu'il essayait de la rendre complètement folle. « T'es magnifique, sous moi, mais je veux tant te voir sur moi, comme la reine que tu es. »
« Qu...Quoi ? » Il ne lui laissa le temps de bafouiller plus qu'il inversait la situation. Adriana se retrouva assise sur lui, les cuisses tremblantes et les mains contre son torse. « M..merde. »
« Laisse-moi te guider. » Il se redressa pour appuyer son dos contre le mur puis l'aida, se liant une nouvelle fois à elle. « Fais-moi confiance. » Elle acquiesça, les paupières closes, la tête en arrière et les mains se tenant à ses avant-bras. « Putain. J'aimerais que tu puisses te voir. » Il quitta une de ses hanches pour attraper sa nuque. « Regarde-moi. » Elle le fit, incapable de débattre ses demandes, bien trop saoule par son contact. « J'ferai tout pour que tu te sentes en sécurité, jour comme nuit. J'ferai tout pour que tu vives ta plus belle vie, quoi qu'il m'en coûte. Tu seras la plus heureuse. »
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Cosmos
Romance« Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle. » Elle se retira, se retenant de gémir alors que le fil arrachait sa peau. Le sang se mit à couler de nouveau, encore plus abondamment. « Alors, crois-moi, c'est moi qui ai l'avantage. » Cette fois, le ca...