Mirko détacha Maria de son siège auto avant de la prendre dans ses bras. Elle avait réussi à s'endormir sur le trajet et il fit tout ce qu'il put pour ne pas la réveiller jusqu'à claquer la portière du pied, grimaçant en regardant la carrosserie. Il rejoignait Adriana en ville. Aujourd'hui était son premier jour de travail dans le café et il souhaitait venir la chercher pour la soutenir. Elle avait accepté ce poste seulement pour qu'il puisse continuer ses rêves et il s'en sentait bien trop redevable.
Il marcha jusqu'au café doucement, la petite fille allongée contre lui. Lorsqu'il entra, il ne put louper la jeune femme qui portait un tablier mais surtout un sourire immense en les voyant. Il approcha jusqu'a sa rencontre.« Salut. Ça va ? » Elle acquiesça, incapable de quitter des yeux la bambine. C'était la première fois qu'elle passait une journée sans elle et celle-ci en avait été longue et fade. « J'peux avoir un café ? »
« Bien sûr. Assieds-toi à une table, je vais te servir. » Il acquiesça et se dirigea vers celle la plus proche du comptoir. Il garda Maria sur ses genoux, tout contre lui. Il fut interrompu dans sa contemplation lorsqu'une tasse et un muffin fut poser devant lui. « Cadeau de la maison. »
« J'ai les bons filons. » Elle lui fit un clin d'œil tout en plissant son vêtement. « Quand tu auras fini, j'aimerais t'emmener voir les travaux, si t'es pas trop crevée sinon on ira un jour de repos. »
« Avec plaisir, on y va juste après. »
Elle s'éloigna lorsque la cloche sonna et qu'un autre client rentrait. Il ne lui restait plus que trente minutes mais ce dernier temps lui sembla infini. Elle jetait des coups d'œil sans arrêt à Maria qui dormait la bouche en cœur dans les bras de son père qui n'arrivait à la quitter du regard, comme si cet ange était venu d'ailleurs. Il caressait ses petits cheveux bruns ou réajustait le petit legging côtelé ou son t-shirt assorti.
Elle ne pouvait qu'apprécier ce spectacle, notamment parce que Mirko semblait être fait pour ce rôle. Elle déposa finalement son tablier et rejoignit sa famille, caressant brièvement la nuque du brun avant de sortir tous les trois. La petite fille se réveilla et tendit ses bras en direction de sa mère, impatiente de la câliner. Adriana ne se fit pas prier et la prit dans ses bras, embrassant ses joues roses de sommeil.« Les travaux avancent bien ? »
« Oui, je suis vraiment content. » Il joua avec sa queue de cheval avant de mettre son bras sur ses épaules. « Mais j'avoue que je leur mets la pression. »
« Ça ne m'étonne pas. » Il ricana. « Mais ça te va bien, de jouer au tyran. »
Il la guida jusqu'au bâtiment et lui montra la façade. Celle-ci était terminée, sans aucun doute , et la sophistication du lieu était certaine. Elle regarda de haut en bas, les yeux écarquillés tandis qu'il la fixait elle, soucieux de son approbation. Face à son visage surpris, il fut satisfait et l'invita à entrer. L'intérieur était encore en travaux mais les explications de Mirko et sa vision l'émerveilla. Il pouvait prédire comment les pièces allaient rendre alors qu'elle n'arrivait à ne voir que des pots de peintures partout et des murs démolis.
« Ça sera un super restaurant. »
« Pour le moment, c'est dur de s'imaginer mais une fois que tous les murs seront terminés, ça te donnera une idée. » Elle hocha la tête. « Ça va prendre encore plusieurs mois mais je suis confiant. »
« C'est tout ce qui compte. » Il embrassa sa tempe.
« On rentre ? »
Elle hocha la tête et il referma la porte derrière eux. Ils se dirigèrent vers la voiture et il installa Maria à l'arrière. À peine quelques minutes de route et Adriana s'endormît. Il s'était bien rendu compte de sa mine ainsi que de son silence. Il se pinça les lèvres tout en culpabilisant parce que les nuits de la jeune femme était perturbée par ses cauchemars et que la journée, elle devait travailler ou s'occuper de Maria pour qu'il puisse réaliser ses rêves. Il passa une main sur sa cuisse, doucement. Il rêvait de lui offrir une meilleure vie mais il devait être patient.
Néanmoins, c'était loin d'être sa première qualité et tout ce dont il pensait alors qu'il rentrait à la maison, c'était qu'il connaissait des millions de moyens pour gagner de l'argent facilement et de lui offrir ce qu'il souhaitait. Et comme si Adriana sentait son angoisse dans son propre sommeil, elle attrapa sa main et entrelaça leurs doigts. Il les embrassa tendrement ce qui la réveilla.« Merde, désolé. »
« C'est rien. » Elle se redressa sur son siège et descendit le pare-soleil pour se recoiffer et essuyer le maquillage sur ses cernes. « C'est toujours fatiguant la première journée. »
« C'est clair. » Elle vit son désarroi dans son attitude alors qu'il se mordillait la lèvre tout en enfonçant ses ongles dans sa nuque. Elle l'en empêcha, retirant sa main pour passer ses doigts. Il inclina la tête vers elle, appréciant son geste. « Ta journée s'est quand même bien passée, non ? »
« Oui. Mes collègues ont l'air sympa et je peux boire autant de café que je veux et comme tu sais j'adore le café. »
Il ricana, la remerciant intérieurement pour son ton léger. « C'est parfait alors, ça me rassure. » C'était faux mais il n'arrivait à lui verbaliser alors, il resta silencieux jusqu'à arriver chez eux.
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Cosmos
Romance« Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle. » Elle se retira, se retenant de gémir alors que le fil arrachait sa peau. Le sang se mit à couler de nouveau, encore plus abondamment. « Alors, crois-moi, c'est moi qui ai l'avantage. » Cette fois, le ca...