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Adriana était allongée dans son lit alors que Maria jouait sur le tapis, lui ramenant toutes les poupées de sa chambre tout en babillant des histoires incompréhensibles mais sûrement passionnantes. Elle ferma les paupières quelques secondes alors qu'une douleur lancinait son ventre. Lorsqu'elle rouvrit ses yeux, la petite fille tendait sa main, un énième cadeau à lui offrir. Sauf que cette fois, ce n'était pas un jouet ou tout autre objet de la maison sans importance. C'était un petit écrin qu'elle ne reconnaissait pas et qui avait l'air bien trop précieux. Elle l'attrapa, touchant le velours, le cœur battant la chamade. Elle ne l'ouvra pas, comme si le faire serait trahir Mirko. À la place, elle le retendit à Maria.

« Mama, ramène-le où tu l'as trouvé. » Elle la suppliait, espérant que par n'importe quel espoir, elle la comprenne et face ce qu'elle lui demande. Toutefois, Maria la regarda juste, un sourire énorme sur le visage. « Allez Mama, montre moi où tu as été. » Elle regarda les alentours, espérant voir un tiroir ouvert mais il n'y avait rien, aucun indice. Et comme si le destin continuait d'être contre elle, Mirko entra dans la chambre. Elle cacha l'écrin dans son dos, les joues rouges écarlates. Il vit à son air que quelque chose n'allait pas mais il ne fit aucun commentaire sur le coup. Elle racla sa gorge avant de le saluer. « Ça va ? »

« Ouais, ça va. Ils sont contents de Sacha et on va pouvoir commencer à former des petits nouveaux. » Il embrassa le crâne de Maria puis les lèvres d'Adriana. « Et toi, ça va ? » Elle hocha la tête, gardant ses mains toujours en arrière de peur d'écraser le bien. « On dirait..pas. »

Elle se pinça les lèvres avant de se décider à avouer. « Maria jouait à me ramener toutes ses poupées... » Il s'asseya au bord du lit et attrapa un pied pour le masser, espérant la détendre un peu. « Et.. » Elle sortit le petit écrin et il s'arrêta, perturbé. « Elle m'a emmené ça. Je l'ai pas ouvert et je voulais la remettre là où elle m'a trouvé mais j'en ai aucune idée... »

« Tu l'as pas ouvert ? »

« Non, je t'assure. » Elle le lui donna. « Désolé. »

« J'ai planifié ma demande et.. c'est pas tout de suite, pulcino. » Elle releva la tête, pour le regarder, surprise de sa confession. « Merci de pas avoir regardé. C'est vraiment adorable, tu sais. » Elle haussa les épaules mais il savait que quelques mois plutôt, elle aurait regardé, sans aucun doute. « Je suis crevé. » Il se laissa tomber contre le matelas, sa tête reposant sur les cuisses d'Adriana. Maria, elle, les rejoignit rapidement, grimpant par les jambes de son père. Elle s'allongea dans ses bras, profitant de sa présence. La brune passa ses doigts dans les cheveux de Mirko. « Tu savais que Sacha et sa femme n'ont jamais su avoir d'enfant. » Elle secoua la tête négativement. « Quand il m'a dit ça, ça m'à fait un truc. J'sais pas comment dire mais... tu vois quand je suis avec Maria, avec toi.. je sais pas comment je ferai sans vous. Ça me rend fou d'y penser. Vous avez changé ma vie, complètement. »

« Ça doit être une douleur sans nom. » Elle continua ses tendresses contre son crâne tout en épiant la petite Maria qui s'endormait, apaisée par l'atmosphère. « Tu crois que c'est difficile pour eux de nous voir, du coup ? »

« J'crois pas. Sacha parle tout le temps de Maria. Il prend de ses nouvelles et tout ça. Il m'a proposé de la garder tous les vendredis. Ils l'adorent. »

« J'ai peut-être une idée de merde. » Il releva la tête pour la regarder, devant presque s'asseoir pour avoir une chance de la voir tant son ventre prenait de la place dorénavant. « On ne pourra jamais leur offrir ce qu'ils ont besoin...mais ils pourraient être les parrains et marraines ? » Il prit un temps de réflexion qui fit douter Adriana. « C'était juste une idée comme ça parce qu'en vrai ça change rien, enfin.. oublie... je pensais juste pour qu'ils aient un rôle particulier pour un enfant et... »

« ....C'est une très bonne idée, pulcino. »

« Ouais ? »

« Je te jure, je crois qu'ils en seraient ravis. On leur proposera. » Il s'avança un peu, précautionneusement pour ne pas réveiller Maria. Il toucha du bout des doigts le visage d'Adriana qui avait encore pris une teinte rose après cette discussion. « T'es vraiment mignonne et sexy enceinte. Je suis content d'avoir eu une seconde chance pour voir ça. »

« Ne t'y habitues pas parce qu'après, plus de bébés. » Il pouffa tandis qu'elle exagérait sa mine sérieuse. « Hors de question ! » Il caressa son ventre tendrement. « Mais je suis tellement heureuse que tu sois là et que tu puisses vivre ce moment là. Ça a été tellement dur sans toi. Tu me manquais tous les jours, tellement, que s'en était douloureux. Je voulais pas vivre ses moments sans toi. J'voulais pas en être heureuse sans toi. »

« Moi aussi, pulcino, crois-moi. Je pensais à vous deux tout le temps. Je devenais complètement dingue sans vous. » Il s'allongea à ses côtés. « Mais maintenant, on est ensemble. Coûte que coûte. »

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