Chapitre 39

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Je n'en pouvais plus ...

_  Je vais jouir ! crié-je comme une plainte.

Il stoppe ses mouvements, se redresse un sourire en coin.

_ T'es savoureuse ! me lâche-t-il en se léchant les babines.

J’étais au bord de l’orgasme, merde. Je le sentais venir et il s’arrête ?!

Il ne va pas me laisser dans cet état tout de même ?!!!

Je serre les cuisses pour me soulager et mon doigt descend jusqu’à mon intimité pour terminer le travail qu’il n’a pas poursuivi jusqu’au bout. Il me stoppe en plaçant un genou entre mes deux jambes.

_  C'est pas gentil ! crié-je, frustrée.

Plus vite que l’éclair, il sort un préservatif de la poche de son pantalon, le déchire avec ses dents et l’enroule autour de son érection prédominante.

_  Tu dois apprendre à être patiente Miss Univers !

_  Tu pourrais au moins retirer ton haut ! lui dis-je, hors de moi.

J’ai besoin de sentir sa peau frotter contre la mienne, j’ai besoin de toucher ses abdos bien dessinés.

Pourquoi me le refuse-t-il, mince ???

_  Nan, sinon tu risques de jouir tout de suite et tu raterais le meilleur.

Ma bouche s’entrouvre laissant échapper des volumes d’air saccadé.

_ Je n’en peux plus, je désire que tu me soulages… lui avoué-je docilement.

_ Ta requête est claire, me répond-il avec un clin d’œil.

Sans plus de préambule, il s’enfonce en moi d’un seul coup de reins, jusqu’à la base. Un son rauque s’évade de sa gorge, ses paupières se ferment, son corps s’immobilise comme s’il nécessitait un instant de solitude avant de continuer ses manœuvres.
 
Il enchaîne une série de jurons pour exprimer l'intensité du plaisir qu'il ressent. Je ne sais plus ce qu’il raconte, je suis dans les nauges,  j’ai juste envie qu’il bouge.

J’ai besoin qu’il se remue.

Il se retire d’un coup, puis pénètre de la même manière en moi, avant de gémir longuement. Ensuite, il exécute des va-et-vient de plus en plus vite, de plus en plus fort, de plus en plus profondément comme s’il avait un train à attraper. Quelque chose de puissant traverse mon bas-ventre, un truc commence à naître quelque part en moi, grandit, éclot, et lorsqu’il veut éclater, mon amant stoppe ses mouvements.

Mes ongles se plantent dans ses fesses et le griffent. Cela suffit pour qu’il reprenne son rythme comme un forcené.

_ Dis-moi où t’en es, miss Univers. J’ai besoin de savoir, combien de temps il te reste avant de…

Il n’a pas le loisir de terminer sa phrase que j’explose, une tonne de sensations crépitent en mon intérieur.

Enfin.

Bordel, c’est si… bon !

Son gémissement se confond avec le mien, avant qu’il ne donne un dernier coup de reins vigoureux, plus long que les autres. Je sens son éjaculation puissante même à travers son préservatif, et pendant un moment, j’ai peur qu’il se rompe.

Il ne manquerait plus que je tombe enceinte.

Son corps s’échoue lourdement sur le mien, son visage se cale au creux de mon épaule et je caresse machinalement sa tête d’un doigt. Je me surprends à glisser mes paumes sur son cou, se faufiler en dessous de son tee-shirt pour toucher sa peau. Je soupire.

Au bout de quelques secondes, il se redresse et retire mes mains de son dos, pour qu’elles retrouvent sagement leur place le long de mon être.

Je fais une moue boudeuse. Il incline sa tête, son visage s’illumine. Sa bouche s’étire lentement jusqu’à ses oreilles. Il s’assoit sur ses fesses, à mes pieds.

Loin de moi.

Et je me sens vide et délaissée.

_  Alors, c’était comment pour toi ? me demande-t-il toujours en souriant.

_ Pas mal, lui réponds-je en tentant de reprendre mon souffle.

C’était indescriptible, j’ai eu un orgasme de la mort qui tue. Mais, je ne le lui avouerai pas cela. Plutôt crever.

Il a retiré mes mains de sa peau, son rejet m’a blessé. Pourquoi ? Je n’en sais fichtre rien.

Il tique, et ses yeux se plissent. Son sourire s’évanouit plus rapidement qu’il n’est apparu.

_  Pas mal, c’est tout ? insiste-t-il.

Il semble contrarié.

Bien fait. Il se croit toujours plus fort. Comme tous les mecs, d’ailleurs.

_ Oui pas mal , tu fais mieux d'habitude.

Dis-je d'un air détaché.

Ne supportant pas ma remarque, il réduit la distance qui nous sépare et m'oblige à le regarder dans les yeux.

_ Tu es sérieuse ?

Il a l'air fragile là, je viens de toucher son égo.

_ Oui !

Dis-je sans hésiter.

Il affiche un sourire en coin et rétorque.

_ C'est faux, je ne te crois pas miss Univers.

_ Arrête de m'appeler ainsi !

Je boude et il éclate de rire.

_ Petite fille gâtée.

Je m'apprête à lui donner une réponse bien dosé mais au même instant, il capture mes lèvres et me vole un baiser. Je serre les lèvres ne voulant pas capituler, il force le passage et joue avec ma langue de manière sensuelle. De manière involontaire, je gémis.

_ Tu vois ce que je disais. Je te maitrise mademoiselle.

_ Hum.

Mon coeur palpite.

Il me prend dans ses bras et nous restons dans cette position pendant une dizaine de minutes avant de nous coucher.

_ Merci pour la surprise, c'était super.

_ De rien, tu mérites plus.

Je souris.

_ En passant, mon frère se marie.

_ Cool , c'est prévu pour quelle date?

_ Dans deux mois.

_ Okay.

Un silence s'installe ensuite ...

_ Tu accepterais de t'y rendre avec moi ?

Sa question me prend de court. Il remarque mon air dubitatif.

_ T'as pas envie ?

_ Comment ton père va prendre ça ?

_ Il s'agit de nous deux et c'est l'occasion pour moi de te présenter aux miens.

_ C'est pas tôt ?

_ Y'a t'il un protocole pour ça ?

_ Et si on ne m'accepte pas ! ?

_ Tu réfléchis trop et puis t'es adorable. Qui ne peut pas t'aimer ?

Sa réponse m'amuse. Il est si confiant, j'aurais voulu l'être aussi.

_ N'y pense plus, c'est encore loin.

_ D'accord.

Il m'entoure de ses bras et je trouve du réconfort près de lui.  Quelques minutes après je m'endors. La journée fut longue. mais agréable.

Sexfriends ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant