Chapitre 64

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Quelques mois plus tard.

"Le temps parvenait à faire taire les douleurs et les rumeurs ...."

Je guérissais peu à peu de mes blessures et reprenais des couleurs. Lorsque certains étudiants avaient su que je n'étais plus avec Kylian, les plus courageux m'avaient fait la cour mais je n'étais pas vraiment intéressé. Je voulais juste terminer l'année et passer à celle qui suit pour en finir avec mon cycle universitaire.

Cette pensée est restée gravée dans mon esprit durant tout ce temps mais tout a changé lorsque ce matin en arrivant aux cours j'ai eu la surprise de ma vie. J'ai pris pris place près de la fenêtre à côté d'Adèle et quand le professeur est entré, j'ai eu l'importance que mon souffle s'était coupé.

"Qu'est-ce qu'il fait là ?!"

_ Bonjour à tous, je suis le Docteur Caleb Ngou et je vais vous dispenser les cours de Chirurgie. J'espère....

Il parlait mais je n'arrivais plus à être connecté à la salle. Pourquoi le sort s'acharnait sur moi de cette manière ? Après toutes ces années, je n'avais plus entendu parler de lui et j'avais cru bêtement qu'il avait mis de côté ses pensées sordides mais sa présence dans cette salle n'était pas anodine.

_ Pas mal le prof !

M'a lancé Adèle en me donnant une tape sur la cuisse.

J'ai affiché un faux sourire pour masquer mes émotions. Au dedans de moi, les émotions se bousculaient. Je n'étais pas sûre de pouvoir faire face ....Au même moment, j'ai levé la tête et nos regards se sont croisés. Il m'a fixé avec attention comme si nous n'étions qu'à deux dans cette salle et j'ai eu envie de disparaitre. J'ai défait mon regard si sien vite fait pour le placer ailleurs.

"Qu'est-ce qu'il voulait ?"

Cette question m'a taraudé l'esprit durant toutes le cours. Quatres heures qui m'ont semblé si longues tant j'étais inconfortable. À la fin, je me suis levée pour me diriger à l'extérieur car j'avais impression de suffoquer. Adèle m'a rejoint.

_ Tout va bien ?

_ Ça va t'inquiète !

J'ai essayé de me maîtriser pour ne pas l'inquiéter. La seconde d'après , j'ai posé mon regard vers la porte d'entrée et je l'ai vu sortir de la salle. Il agissait de manière naturelle, m'ignorant et ça m'a troublé. Quel était son objectif ? Me déstabiliser ? Si c'est le cas c'est réussi, je n'avais rien pigé du cours et c'était de sa faute.

_ Stéphanie, retournons en salle.

Dit-elle juste après, en me sortant de mes nuages.

_ D'accord.

Nous sommes retournées en salle et à peine assise, mon portable a vibré. Je l'ai sorti de mon sac et j'ai constaté qu'il s'agissait d'un message d'un numéro inconnu. Je savais que c'était lui, j'ai hésité avant d'ouvrir et dès que j'ai lu le contenu du message les battements de mon coeur se sont multipliés.

"On se voit ce soir à 19h à L'hôtel C."

J'ai laissé échapper un léger cri qui a attiré l'attention de ma voisine.

_ Qu'est-ce qu'il y'a Stéphanie ?

Je lui ai montré mon message et elle l'a lu d'un air confus.

_ Qui est-ce ?

Je lui ai répondu sur papier. Elle s'est exclamée aussitôt qu'elle a lu ma réponse.

_ Que veut-il ? Tu me connais ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle m'a assommé de questions et je n'ai su par où commencer. L'instant d'après, les cours ont repris. J'ai mis fin à notre échange mais dès que le cours s'est achevé, elle m'a traîné loin des oreilles indiscrètes et a repris où l'on s'était arrêté.

_ Raconte-moi tout maintenir...

Je l'ai fait car d'une part, je lui faisais confiance. Elle m'a écouté attentivement, à la fin elle semblait toute excitée.

_ Va-y !

_ Tu es folle !

_ Sérieux va-y !

_ Plutôt mourrir !

J'ai roulé les yeux en me dirigeant vers le point de stationnement des bus. Elle m'a suivi en me harcelant de le faire mais j'ai fait abstraction de sa présence. Je ne voulais pas , ça jamais.

Ayant terminé les cours de la journée, nous sommes rentrées directement. Je me suis enfermée dans ma chambre et en soirée, j'ai reçu son coup de fil. Je ne voulais pas discuter avec lui du coup, j'ai laissé sonner. Il m'a envoyé un message ensuite qui m'a secoué.

"Choisis : Sois tu viens ou je te retrouve !"

Me retrouver ? Qu'est-ce qu'il raconte au juste ? J'ai ri. S'il pensait que je refusais encore au même endroit, il se foutait le doigt dans l'œil. J'ai éteint mon portable par la suite et je me suis recouchée.

✓ Une heure plus tard.

De légers coups sur ma porte m'ont fait sortir de mon sommeil. Je me suis étirée en me levant pour ouvrir. À l'instant où je l'ai fait, mon coeur s'est glacé.

_ Bonsoir Stéphanie !

Il se tenait à l'embrasure de ma porte et me fixait avec un soupçon d'humour dans son regard.

_ Qu..qu'est-ce que tu fais là? ADÈLE !!!

_ Pas la peine de hurler, elle n'est pas là.

_ Mais...?

Je me sentais prise au piège. Comment avait-il fait pour découvrir où j'habitais ?

_ Ferme la bouche !

Je me suis exécutée aussitôt, la stupeur m'avait laissé dans un état de confusion total.

_ Va t'en Caleb ! Je ne veux pas te voir.

Je sens la chaleur émanant de son corps  alors qu'il envahit mon espace personnel. Sa présence est écrasante, suffocante dans son intensité. Il émane de lui une aura de danger, celle qui devrait faire fuir toute personne saine d'esprit dans la direction opposée.

Mais me voilà, plantée sur place, prise dans la force d'attraction de ses yeux sombres et perçants qui semblent me déshabiller, laissant toutes mes peurs et tous mes désirs cachés exposés. 

J'avale difficilement, luttant contre l'envie de reculer, de mettre de la distance entre nous.

_ Es-tu toujours aussi accueillante, ou est-ce que j'ai droit à un traitement spécial ?

Il plaisante, mais sa voix suscite un trouble en moi.

_  Traitement spécial ? Même pas en rêve ! Sors de chez moi Caleb !

Il sourit, il y a un mystère qui se cache sous cette enveloppe brute, quelque chose de brisé, mais de beau, et je ne peux m'empêcher de vouloir dévoiler les couches.

_ Ta bouche me repousse, mais ton corps dit autre chose...

Il laisse sa phrase en suspens et sait l'impact qu'elle a eu sur moi.

Sexfriends ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant