Chapitre 79

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_ Stéphanie !

Sa voix me ramène à la réalité. Je soulève la tête pour croiser son regard. Il caresse sa courte barbe, sa langue se promène sur ses lèvres, ses yeux incandescents et fiévreux sur mon corps. Pour s’arrêter sur mes seins. Il les touche du bout des doigts.

_  Tant de perfection.

Dit-il à voix basse.

C’est comme s’il se parlait à lui-même.

Puis soudain, il s’agenouille. Il descend lentement ses doigts le long de mes jambes, qu’il caresse au passage. Sur une légère pression de ses doigts, je soulève un pied, puis l’autre, en mettant le bout des miens sur son épaule tout en tanguant légèrement sur la  pointe des pieds. Il touche mon sexe. Une décharge intense m’électrise des pieds à la tête. Prend de l’ampleur, lorsque je contemple son magnifique visage levé vers moi, la passion qui en sublime les contours. Il a envie de moi, autant que j’ai envie de lui.

J’ai un regard circulaire en prenant conscience que je suis nue, offerte aux regards de cet homme aux vices cachés.

_ À quoi tu penses trésor ?

_ ...

J'ai du mal à exprimer clairement ma pensée.

_ Tu as envie de moi n'est-ce pas...?

Je tressaille, est-ce si visible que ça ? Parvient-il à lire dans mes pensées ?
Si c'est le cas, alors il doit savoir que j’ai envie de lui comme une folle. Et qu’il me rend plus qu’aliénée à me contempler sans quasiment me toucher comme j'en ai envie.

Enfin c’est ce que je croyais, car lorsqu’il me soulève pour me conduire dans la chambre, il m'allonge sur le lit et pose ses lèvres sur mon sexe, quand sa langue s’immisce un peu à l’intérieur de moi pour lécher mon clitoris gorgé, lourd de désir, douloureux, je perds tout sens commun. Je gémis, de plus en plus fort, lorsqu’il me lèche tout du long puis lorsque ses doigts rejoignent sa bouche tandis que les autres s’incrustent dans la chair de ma cuisse. Fortement. Jusque très certainement laisser son empreinte. Soudain, je sens ses doigts entrer en moi.

– Regarde-moi, Stéphanie.

J’ouvre difficilement les paupières, toujours accrochée au drap.

– Je vais te faire jouir, Trésor. Comme jamais tu n’as joui.

Sa voix rauque me bouleverse plus que je ne devrais. Plus qu’il ne le faudrait. Mais j’y suis maintenant habituée. Sa voix, ses mains, lui… tout me bouleverse. Tout m’attire. Il peut faire de moi ce qu’il veut.

– Pourquoi vouloir te mesurer aux autres ? Tu ne sais rien de ce que j’ai vécu. Peut-être que j’ai eu des amants qui…

Je ne peux continuer. Je ne suis plus capable d’autre chose que de gémir, suffoquer, alors que les va-et-vient de ses longs doigts exigeants à l’intérieur de mon sexe s’intensifient. Je ne peux même plus penser.

– Alors ?

– Je suppose que tu… que tu peux mieux faire, haleté-je courageusement en le défiant.

Il trouve le point qui me fait décoller.

– Et là ? C’est assez pour toi ?

J’arrête de fanfaronner pour me dévoiler :

– Non. Je veux plus, Caleb. Beaucoup plus.

Il retire ses doigts doucement, puis se redresse. Je manque m’évanouir en le voyant me tendre un préservatif qu’il extrait de l'un de ses tiroirs, puis le retirer. Sa queue dressée rebondit sur son ventre.

Elle est…

Ma bouche s’assèche. Je l’imagine en moi. J’imagine ce qu’elle va me faire. Le plaisir qu’elle va me donner. Qu’il va me donner. Car j’ai besoin de lui tout entier. De ses lèvres, de ses doigts, de ses bras autour de moi. De sa peau contre la mienne.

Je m’empare du préservatif, fais un pas. Il me regarde, immobile. Sérieux. Je noue mes bras derrière sa nuque, me frotte contre lui. Sa queue tressaute contre mon ventre, fébrile, autant que je le suis. Je plonge mes yeux dans les siens.

– Je te préviens. Dès que tu m’auras goûté, tu ne pourras plus jamais te passer de moi, dis-je, reprenant ses propres mots.

– C’est déjà le cas, Trésor.

Hein ?

Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions, qu’il a déjà sa bouche sur la mienne. Le feu nous assaille. Embrase nos sens. Je réponds à ses baisers. Nos langues se lient, livrent un combat dont nous ne voulons pas sortir vainqueurs. Ni l’un, ni l’autre. Sans cesser de m’embrasser, il me saisit sous les fesses, me porte et me plaque contre le mur. Je n’attends qu’une chose, qu’il me pénètre. Sa queue flirte avec l’entrée de mon vagin, glisse habilement le long de ma fente trempée pour buter presque douloureusement contre mon clitoris gorgé de désir. Chaque fois que je pense qu’il va enfin entrer en moi, il me soulève, s’éloigne. À ses prunelles assombries, à son air concentré, je sais qu’il n’en a pas fini avec moi, qu’il a décidé de nous mettre à la torture.

Je quitte ses lèvres, à bout de souffle.

– Caleb… haleté-je, en me perdant dans son cou.

Il me repose au sol.

– Pas encore, Trésor. Tourne-toi. Tiens-toi au mur et écarte les jambes, ordonne-t-il.

Je m’exécute.

Il saisit mes hanches, les attire à lui d’un coup sec, m’arrachant un petit cri. Alors que je crois qu’il va entrer en moi, je le vois, étonnée, se baisser. Il approche sa bouche de mon sexe, me lèche. De longues minutes. Je n’en peux plus. Mes gémissements, de plus en plus forts, s’élèvent dans le silence, répondant à ses bruits mouillés. Il est doué ! Tellement doué que le plaisir ne cesse de grandir dans mon ventre. Il bloque mes hanches, pour m’empêcher de lui échapper. Pour continuer sa torture, encore et encore, entre mes fesses. Ses doigts courent sur ma peau, excitent mon clitoris, mon anus. Je me tends imperceptiblement. Incapable de penser à autre chose qu’à ce qu’il m’impose, je ne suis plus que plaisir, attentes désespérées, tant j’ai envie de le sentir en moi. Tout de suite.

– S’il te plaît… supplié-je encore.

Il mord mon épaule, entre ses longs doigts dans mon sexe. Mais ce ne sont pas ses doigts que je veux, dont j’ai besoin. S’il n’arrête pas, je vais jouir avant qu’il n’ait le temps de me pénétrer. Je voudrais lui échapper, mais ça non plus je ne le peux. Il règne en maître sur mon plaisir. Sur mon corps. Il retire ses doigts brusquement, me laissant vide, essoufflée, en manque, bien que prête à rendre les armes, glisse sa queue le long de mon sexe, jusqu’à mon clitoris, sur lequel il appuie.

Mon Dieu…

– C’est ça que tu veux ?

– Oui.

Mon sang s’échauffe, ainsi que ma tête, mon corps. Je ne suis plus capable de réfléchir, de lui résister, je veux qu’il me délivre de cette attente qui me brise. Je serre les dents, mon cœur prêt à exploser, tandis qu’il continue de coulisser à l’orée de mon sexe.

_  Putain, je n’en peux plus, gronde-t-il. J’ai trop envie de toi, Stéphanie.

Je tourne la tête pour le regarder.

– Viens. Je veux te sentir en moi. Je le veux plus que tout.

Ma voix n’est plus qu’un murmure. J’ai vaguement conscience de me dévoiler, de dévoiler le désir que j’ai de lui depuis que nous nous sommes rencontrés ; devenu plus fort que ma raison ou que mon instinct de protection face à cet homme que je ne connais pas entièrement , qui me bouscule, mais tant pis.

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